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 Malik, ayant un contrôle d’histoire à réviser, demande de l’aide à Terrence, expert en la matière.
Terrence et Malik forment un duo clownesque classique. Le premier, Terrence, est le clown blanc, avec tout le sérieux, l’intelligence voire l’érudition qui l’accompagne. Dans son compagnon, on reconnaît le rôle d’Auguste, celui qui, ignorant, gaffe sans arrêt et maltraite pratiquement tout ce qu’il touche. On peut même dire qu’en matière d’ânerie, ce dernier excelle, puisqu'à l'âge de 32 ans, Malik est toujours en cinquième, classe qu’il "redouble" pour la vingtième fois...
Les deux comparses nous proposent l’intrigue suivante : Malik, ayant un contrôle d’histoire à réviser, demande de l’aide à Terrence, expert en la matière. Voilà le prétexte tout trouvé pour offrir au public un cours d’histoire drolatique, où l’on part de la cour de récréation pour arriver à la cour du roi de France.
L’idée de mélanger bouffonnerie et pédagogie est particulièrement bien trouvée, comme l’est celle d’inclure le public dans le salle de classe constituée d’élèves ayant tous une heure de colle. Chaque nom de spectateur est d’ailleurs cité individuellement, comme en classe lorsque l’on fait l’appel, et ceci sera prétexte à une des pointes humoristiques très réussies du spectacle : "Vous êtes privilégiés, c’est le genre de truc qu’on ne fera plus à l’Olympia...".
D'autres réussites humoristiques se retrouvent dans certains clins d’il décalés, par exemple dans la présentation aussi intéressante qu’inattendue du personnage de Rocambole (qui est à l’origine de l’adjectif rocambolesque), du style littéraire assez particulier d’Alexandre Dumas ou dans la narration des détails morbides accompagnant l’exécution de Ravaillac. A cela on peut rajouter l’exposé sur Jeanne d’Arc et son destin de merguez.
Là où l’ensemble pèche parfois cruellement, et où une réécriture semble fortement conseillée, c’est dans la caractérisation des personnages. Quelques remarques de l’animateur Terrence sont totalement déplacées par leur vulgarité et leur méchanceté (les remarques sur la mère de Malik). L’auteur de la pièce devait également être en manque d'inspiration lorsqu'il transforme Malik en violeur potentiel. En outre, lorsque celui-ci fait une poésie très inspirée transformant la tirade du nez de Cyrano en tirade des nénés en hommage à sa professeur d’histoire, on en applaudit le savoir-faire poétique, mais pour illustrer ce qu’est un cancre, il y a probablement des procédés plus convaincants.
Espérons donc que le spectacle ne connaîtra pas le même destin que celui de Malik, et qu’il mûrira au fil des représentations. |
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Mis à jour le 14/01/2014
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