Lucien, tenancier d`un magasin de chanvre et écolo militant, en bute aux persécutions policières et mal conseillé par Guy, un copain encore plus allumé que lui, est acculé à la faillite. Hélène, sa femme, lassée, le quitte. Il s`isole alors sur un arbre malgré les admonestations des deux policiers et le retour de sa femme. Les médias s`emparent de l`affaire et font de Lucien un héros, compr...

Cette pièce part d’un fait divers réel : l’entêtement d’un homme à promouvoir le chanvre sous toutes ses formes. Après avoir tenté de travailler conformément à la loi, ce personnage singulier, acculé à la faillite, réagissant aux provocations parfois irrégulières de la police, finit par passer dans l’illégalité en vendant une herbe au dessus du taux de THC autorisé, donnant à ceux qui voulaient sa peau le moyen d’y parvenir. Ce thème va servir de prétexte à un autre, plus global et fascinant : l’énergie et l’entêtement que mettent certaines personnes à se lancer dans des aventures plus folles les unes que les autres. La différence entre ces gens, rêveurs et aventuriers, et les requins de la finance ? C’est que l’argent n’est pas leur moteur principal même s’il disent le contraire. La preuve ? Ils ne réussissent jamais ou jamais très longtemps. Cette lutte contre l’ennui et la monotonie, souvent considérée comme excentrique, ne va pas sans entraîner leurs conjoints dans des dilemmes cornéliens : rester avec lui ou pas ? Surtout, comme dans cette pièce, lorsqu’on a pour ami un allumé encore plus farfelu qui, loin de freiner, stimule encore dans des entreprises "kafkaïennes". Mais dans le monde surmédiatisé jusqu’à l’absurde, et ultralibéral jusqu’à l’escroquerie des multinationales, qui peut dire que notre homme restera un Don Quichotte jusqu’au bout ?
Né à Casablanca, au « glorieux temps » des colonies, après une enfance sauvage et inconsciente j’ai passé une adolescence flottante au pays de Ronsard et de Rabelais avant un service militaire « para » qui a parachevé une déstructuration programmée.
Après avoir joué une première fois les immigrés en vidant des poubelles ricaines pendant une année j’ai finalement réussi une fausse intégration en pays neuchâtelois. De publicité en psychiatrie et finalement en pédagogie j’ai du admettre que je n’étais fait ni pour les plans de carrière, ni pour… et le théâtre m’en a donné prétexte pour confirmer.
Las, j’avais la naïveté de croire que les artistes sont différents des autres hommes.
Mais tout va bien. Il suffit de prendre le monde comme il est et surtout de s’accepter tel que l’on est.
- Auteur de théâtre (adultes et jeune public), de scénarios de long-métrage, de formats courts, de courts métrages, de pièces radiophoniques, de spectacles d’entreprise.
- Réalisation et production de pièces de théâtre, de courts métrages, de spectacles de seul en scène, de café-théâtre
- Comédien et metteur en scène
- Infirmier en psychiatrie, Directeur d’un centre de formation en soins infirmiers en psychiatrie de 1980-1985
- Fondateur (1988) et directeur artistique du Théâtre Marathon (25 productions)
- - Administrateur de la Société Suisse des Auteurs (membre des commissions culturelle et communication) de 1996 à 2005
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