Les Héritiers
de Alain Krief
Mise en scène de Jean-Pierre Dravel, Olivier Mace
Avec Agnès Soral, Anne Richard, Dominique Guillo, Julien Cafaro, Marie-Hélène Lentini, Christelle Reboul
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Du 15/06/2005 au 31/08/2005
Du mardi au samedi à 21 heures,
Dimanche à 15 heures (relâche le lundi).
Rive Gauche
6, rue de la Gaîté
75014 PARIS
Métro Edgar Quinet, Gaîté, Montparnasse-Bienvenüe
01 43 35 32 31
Une comédie aussi méchante que drôle.
Ah, enfin, une bonne comédie de situation, bien écrite, bien faite, bien jouée et bien mise en scène. Et le public est bien content (sept rappels) et ton Philémon aussi, ô lectrice attentive et précieuse. Les héritiers sont répugnants , immondes et sans scrupule, mais ils sont dans leur droit, n'est-ce pas, puisqu'ils héritent de leur frère qui ne voulait plus les voir depuis dix-sept ans, tellement ils sont affreux, sales et grinçants. Ils arrivent, un soir d'hiver, par grand froid, alors que la chaudière est en panne. Ils découvrent celle qu'ils ne connaissaient pas, la veuve concubine. Sans PACS ni testament, rien ne lui revient. A peine arrivés, après les mots d'usage, mais en féroces réparties, et leurs airs de nuls, mais
touchants à hurler, les héritiers s'installent, s'incrustent... évaluent,
soupèsent, marchandent, cassent, déménagent... et vident tout le décor dans leur camionnette... Heureusement, la chauffagiste SOS dépannage, débarque et met son grain de sel, de plus en plus de sel d'ailleurs (excellente Agnès Soral qui joue, surjoue parfois inutilement - les camionneuses vitales). Très vite, elle va secourir la charmante veuve, si jolie, si fragile (le rôle le plus difficile, car
à mener sur le fil, entre un chagrin sincère et un environnement féroce, rôle très très bien tenu par la belle Anne Richard). Mais les héritiers (Julien Cafaro et Marie Hélène Lentini) sont abjects et retors, prêts à tout pour défendre leur droit de vautour. Pire qu'eux, tu remeurs. Ils nous régalent ; pas facile pour de bons acteurs de se faire sans cesse mesquins pingres puants, et têtes-à-claque tout le temps (on a tellement envie de les gifler que toute cette énergie accumulée file dans les applaudissements). Le fidèle meilleur ami (Dominique Guillo), avide de se frotter à la veuve, et même tout contre, n'est pas moins mauvais (lire bon ;-) : hypocrite, lâche,
vénal, cynique et stupide. Surprise, surprise, Christelle Reboul qui surgit dans le troisième acte, réussit quand même, encore, à apporter une grande fraîcheur dans la débilité (mais parfois, de par son texte, un tout petit peu trop ; c'est le seul personnage qui soit aux limites de la caricature et mériterait une légère réécriture, car comme tu le sais, ô subtil lecteur, quand t'es trop bête, t'es plus assez méchant ;-).Enfin, la mise en scène et les décors sont au service du texte, avec efficacité et discrétion ; le souligner car, au théâtre, cela devient presqu'une exception ; le premier quart d'heure pourrait-il être plus fluide ? Peut-être. Bref, à ces nuances près, qui n'entament pas notre plaisir, et pour que tu me saches toujours critique aux aguets, ô lectrice et lecteur bien-aimés, tu
vois que tu peux te précipiter et trouver enfin la réponse à the question. Qu'y a-t-il donc après la mort ? Des héritiers.
touchants à hurler, les héritiers s'installent, s'incrustent... évaluent,
soupèsent, marchandent, cassent, déménagent... et vident tout le décor dans leur camionnette... Heureusement, la chauffagiste SOS dépannage, débarque et met son grain de sel, de plus en plus de sel d'ailleurs (excellente Agnès Soral qui joue, surjoue parfois inutilement - les camionneuses vitales). Très vite, elle va secourir la charmante veuve, si jolie, si fragile (le rôle le plus difficile, car
à mener sur le fil, entre un chagrin sincère et un environnement féroce, rôle très très bien tenu par la belle Anne Richard). Mais les héritiers (Julien Cafaro et Marie Hélène Lentini) sont abjects et retors, prêts à tout pour défendre leur droit de vautour. Pire qu'eux, tu remeurs. Ils nous régalent ; pas facile pour de bons acteurs de se faire sans cesse mesquins pingres puants, et têtes-à-claque tout le temps (on a tellement envie de les gifler que toute cette énergie accumulée file dans les applaudissements). Le fidèle meilleur ami (Dominique Guillo), avide de se frotter à la veuve, et même tout contre, n'est pas moins mauvais (lire bon ;-) : hypocrite, lâche,
vénal, cynique et stupide. Surprise, surprise, Christelle Reboul qui surgit dans le troisième acte, réussit quand même, encore, à apporter une grande fraîcheur dans la débilité (mais parfois, de par son texte, un tout petit peu trop ; c'est le seul personnage qui soit aux limites de la caricature et mériterait une légère réécriture, car comme tu le sais, ô subtil lecteur, quand t'es trop bête, t'es plus assez méchant ;-).Enfin, la mise en scène et les décors sont au service du texte, avec efficacité et discrétion ; le souligner car, au théâtre, cela devient presqu'une exception ; le premier quart d'heure pourrait-il être plus fluide ? Peut-être. Bref, à ces nuances près, qui n'entament pas notre plaisir, et pour que tu me saches toujours critique aux aguets, ô lectrice et lecteur bien-aimés, tu
vois que tu peux te précipiter et trouver enfin la réponse à the question. Qu'y a-t-il donc après la mort ? Des héritiers.
Philippe Dohy
15/07/2005

AVIGNON
Fabrik Théâtre
de Michael Morpurgo
Mise en scène de Jean-Louis Kamoun
Juste le titre entraîne la question "Pourquoi" ?Oui pourquoi le grand violoniste Paolo Levi refuse de jouer du Mozart et aussi pourquoi se braque-t-il en entendant du Mozart même dans la rue. Si un journaliste, un reporter lui pose la question interdite, le Maître se ferme, se fâche,...
L'avis de Geneviève Brissot
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Plus jamais Mozart
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