Le Poisson combattant
de Fabrice Melquiot
Mise en scène de Fabrice Melquiot
Avec Robert Bouvier
La mort du poisson combattant marque l’effondrement de la vie d’un homme.
Un seul-en-scène puissant et touchant combinant le savoir-faire de 2 grands artistes du théâtre. Le Poisson combattant, c’est le monologue de cet homme interprété par Robert Bouvier qui voit sa vie bouleversée, et observe son monde s’écrouler. Une situation simple et même banale de nos jours ; un couple se sépare après des années de vie commune. Un couple vivant en Suisse, avec une petite fille. C’est l’histoire de ce moment de vie pour cet homme. Il perd la femme qu’il aime, enfin qu’il a aimée un temps, et s’observe changer de vie sans véritablement le vouloir. Il lui faut quitter la maison, expliquer à son enfant que papa part, trouver du réconfort chez les amis et la famille, essayer de continuer son travail, reprendre les affaires quotidiennes alors que la vie est chamboulée, et reprendre la drague...
Un seul-en-scène bien mené, sur un texte poétique et cru. Robert Bouvier captive l’attention du public, il est présent dans ce que traverse son personnage. Ni pathos, ni grotesque, une vision simple et très touchante de ce que peut vivre un homme dans cette situation difficile. Melquiot sait jouer avec le temps et avec les mots. On passe du rire aux larmes et l’on éprouve de la compassion pour cet être humain perdu. Un homme dont le métier est réalisateur. Fabrice Melquiot joue parfaitement avec cette notion et incorpore dans le texte le cheminement des pensées de son personnage et sa vision (sensorielle) des choses. Tout autour de cet homme se dessinent très clairement son environnement, les gens qui l’entourent, ce qu’il pense, décide de voir ou au contraire fuit. C’est à la fois une vision cinématographique incorporée au spectacle vivant.
Les vidéos projetées sur la scénographie en forme de boîte noire (pour le coup une boîte blanche faite de tissus suspendus) ajoute à la vision de cet homme qui se noie dans son propre univers. Cette idée de boîte où le personnage évolue est parfaite. Les espaces sont clairs, dessinés à la fois par la mise en scène, le jeu du comédien, le texte et les effets visuels. Les effets sonores de fond, sont discrets et permettent une plongée dans l’ambiance de ce qu’il vit et ressent à chaque instant, mais de manière presque imperceptible. La mise en scène souligne un texte qui, en lecture seule, pourrait facilement nous perdre.
Le jeu de Robert Bouvier est magnifique. Cet artiste donne beaucoup ; il donne de l’énergie et de la vie. Il est généreux avec son public et n’a peur de rien, allant jusqu’à simuler une masturbation en direct sur scène, dos au public. Il interagit à la fois avec les êtres qui l’entourent (sa femme, sa fille, sa mère, son ami...) ; avec, en petit clin d’il, le public ; et également avec lui-même, se rencontrant plus jeune à d’autres étapes de sa vie.
C’est l’histoire d’une vie, de la vie d’un homme et de la mort d’un poisson combattant. Les divorces sont courants à notre époque et dans notre société. On en a souvent l’image de la femme, de la mère qui reste avec les enfants. Ici, c’est l’histoire du père qui est mise en avant, d’une manière simple et concrète.
Aux dernières minutes de la pièce, le comédien détruit tout, son univers s’écroule littéralement. Robert Bouvier sort de scène et s’approche du public pour lui parler directement. Il semble qu’il s’excuse de traiter d’un sujet qui n’est pas extrêmement joyeux. Quelle dommage, cette dernière partie, qui fait partie intégrante de toute la pièce. Comme si Fabrice Melquiot et son comédien se justifiaient pour la traversée émotionnelle que le public vient de partager pendant plus d’une heure avec cet homme. Ils nous parlent d’amour certes, que la scène permet de tout réaliser et de tout vivre. Mais ces derniers instants cassent, ils jurent même avec le reste de l’œuvre qui est simplement beau et fort. Cette dernière partie laisse un goût étrange dans la cohésion du spectacle.
Quoi qu’il en soit, la collaboration entre Fabrice Melquiot et Robert Bouvier est intense. Le travail de ces deux artistes sublime la quête de cet homme ; la quête pour enterrer le poisson combattant et la quête de lui-même. Le Poisson combattant est un beau seul-en-scène qui nous embarque dans tout un univers.
Un seul-en-scène bien mené, sur un texte poétique et cru. Robert Bouvier captive l’attention du public, il est présent dans ce que traverse son personnage. Ni pathos, ni grotesque, une vision simple et très touchante de ce que peut vivre un homme dans cette situation difficile. Melquiot sait jouer avec le temps et avec les mots. On passe du rire aux larmes et l’on éprouve de la compassion pour cet être humain perdu. Un homme dont le métier est réalisateur. Fabrice Melquiot joue parfaitement avec cette notion et incorpore dans le texte le cheminement des pensées de son personnage et sa vision (sensorielle) des choses. Tout autour de cet homme se dessinent très clairement son environnement, les gens qui l’entourent, ce qu’il pense, décide de voir ou au contraire fuit. C’est à la fois une vision cinématographique incorporée au spectacle vivant.
Les vidéos projetées sur la scénographie en forme de boîte noire (pour le coup une boîte blanche faite de tissus suspendus) ajoute à la vision de cet homme qui se noie dans son propre univers. Cette idée de boîte où le personnage évolue est parfaite. Les espaces sont clairs, dessinés à la fois par la mise en scène, le jeu du comédien, le texte et les effets visuels. Les effets sonores de fond, sont discrets et permettent une plongée dans l’ambiance de ce qu’il vit et ressent à chaque instant, mais de manière presque imperceptible. La mise en scène souligne un texte qui, en lecture seule, pourrait facilement nous perdre.
Le jeu de Robert Bouvier est magnifique. Cet artiste donne beaucoup ; il donne de l’énergie et de la vie. Il est généreux avec son public et n’a peur de rien, allant jusqu’à simuler une masturbation en direct sur scène, dos au public. Il interagit à la fois avec les êtres qui l’entourent (sa femme, sa fille, sa mère, son ami...) ; avec, en petit clin d’il, le public ; et également avec lui-même, se rencontrant plus jeune à d’autres étapes de sa vie.
C’est l’histoire d’une vie, de la vie d’un homme et de la mort d’un poisson combattant. Les divorces sont courants à notre époque et dans notre société. On en a souvent l’image de la femme, de la mère qui reste avec les enfants. Ici, c’est l’histoire du père qui est mise en avant, d’une manière simple et concrète.
Aux dernières minutes de la pièce, le comédien détruit tout, son univers s’écroule littéralement. Robert Bouvier sort de scène et s’approche du public pour lui parler directement. Il semble qu’il s’excuse de traiter d’un sujet qui n’est pas extrêmement joyeux. Quelle dommage, cette dernière partie, qui fait partie intégrante de toute la pièce. Comme si Fabrice Melquiot et son comédien se justifiaient pour la traversée émotionnelle que le public vient de partager pendant plus d’une heure avec cet homme. Ils nous parlent d’amour certes, que la scène permet de tout réaliser et de tout vivre. Mais ces derniers instants cassent, ils jurent même avec le reste de l’œuvre qui est simplement beau et fort. Cette dernière partie laisse un goût étrange dans la cohésion du spectacle.
Quoi qu’il en soit, la collaboration entre Fabrice Melquiot et Robert Bouvier est intense. Le travail de ces deux artistes sublime la quête de cet homme ; la quête pour enterrer le poisson combattant et la quête de lui-même. Le Poisson combattant est un beau seul-en-scène qui nous embarque dans tout un univers.
Cyriel Tardivel
15/03/2018
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