Bartleby
de Herman Melville
Mise en scène de David Géry
Avec Yann Collette, Claude Lévèque, Raphaël Almosni, Jean-Claude Bolle-Reddat, Joachim Salinger
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Du 09/03/2004 au 04/04/2004
Du mardi au samedi à 20 heures,
Dimanche à 16 h 30.
La Cartoucherie - Théâtre de la Tempête
Route du Champ de Manoeuvre
75012 PARIS
Métro Château de Vincennes
01 43 28 36 36
Site Internet
Un avoué du quartier de Wall Street engage un nouveau copiste, Bartleby, exemplaire dans sa tâche… mais être énigmatique qui, à la plus ordinaire des demandes, invariablement répond : I would prefer not to, "Je préférerais ne pas"...
Etre à la peau tellement blême qu'elle confine au fantomatique, Bartleby ne peut être qualifié d'autre chose que d'énigmatique. La pièce qui le prend pour protagoniste est à son image. Bartleby ne permet à aucune certitude de s'installer. Au-delà de l'éventuelle pitié que sa vue peut engendrer, sa rencontre sème surtout le trouble.C'est précisément l'expérience que fait un homme de loi du quartier de Wall Street à partir du moment où il engage comme copiste cet être échoué dans son bureau. Bartleby s'engage alors dans un travail méthodique et incessant de copie. Mais à toute autre demande, il répond invariablement "Je préfèrerais ne pas" et poursuit son labeur ou sa rêverie en s'obstinant passivement. Cette attitude singulière, cette obstination froide dans un être si fragile reste très largement incomprise. Elle irrite tout autant qu'elle déroute et inspire de la pitié. En effet, nul ne sait d'où vient Bartleby ! Qui il est ? Et encore moins ce qu'il veut ou préfèrerait ?Toujours en retrait, silencieux, presque inerte il se heurte à l'incompréhension. Il est insondable, ne demande rien mais semble connaître une souffrance d'autant plus violente qu'elle est muette. Il a pour seul refuge sa formule sibylline "Je préfèrerais ne pas" dite dans un souffle, qu'il dresse comme un rempart entre lui et le monde. Un monde auquel il semble ne pas appartenir et auquel il ne se rattache qu'à travers ses rares mots prononcés, dont chacun résonne comme une souffrance.La mise en scène d'une rare intelligence se décline autour du livre. Livre qui s'ouvre, se referme, livre son texte sans jamais tout dévoiler bien qu'il soit difficile de lire entre les lignes. En effet, contrairement à la mise en scène, on ne peut pas lire dans Bartleby comme dans un livre ouvert. Un épais mystère enveloppe la pièce et malgré l'aide de la voix off, il est difficile de le percer. Le point final a des allures de points de suspension qu'on ne peut habiller de mots qu'en se tournant vers soi-même.
Jean-Manuel Caparros
01/04/2004

AVIGNON
Artéphile
de Camille Laurens,adaptation Albane Laquet
Mise en scène de Albane Laquet
"Pour les gens comme moi, qui ne tolèrent pas l'absence, internet est à la fois le naufrage et le radeau" J'ai commencé par cette phrase, dite par la comédienne, parce qu'elle résume parfaitement le dilemme, la souffrance de cette femme de 48 ans qui se crée un...
L'avis de Geneviève Brissot
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Celle que vous croyez
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PARIS
Comédie Bastille
Le Radeau de la Méduse
de Alexandre Delimoges
Mise en scène de Alexandre Delimoges
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