J’ai examiné une ampoule électrique et j’en ai été satisfait
de Daniil Harms
Mise en scène de Laurent Pelly
Avec Thérésa Berger, François-Xavier Borrel, Samuel Cahu, Agnès Claverie, Fany Germond, Ronan Rivière, Damien Vigouroux
Enfin dévoilé, le spectacle de la cuvée 2010/2011 de L'Atelier volant : déjanté !
Tous les deux ans, le TNT (Théâtre national de Toulouse) forme une équipe de jeunes comédiens, hommes et femmes, au merveilleux métier d’acteur. Durant douze mois, ces jeunes gens travaillent d’arrache-pied les diverses techniques théâtrales, le chant, la danse, l’expression corporelle et rencontrent de grands professionnels du milieu. A la fin de leur formation, ils en ressortent grandis, professionnels et intermittents. Et cette année, la création de l’ATV promotion 2010/2011 était très attendue.Sur un medley des textes de Daniil Harms, poète russe emprunt d’un univers noir et satirique, les sept élèves, mis en scène par Laurent Pelly, nous offrent un spectacle étrange et très soigné.Il faut dire que le choix des textes n’est pas évident pour les non-initiés. Daniil Harms, sorte d’Oscar Wilde aux aphorismes percutants. Mais à l’inverse du dandy anglais, sa vision et sa retranscription du monde est dure, parfois violente, étrange, dérangeante et très sombre. Un auteur proche de l’univers absurde de Ionesco et Beckett. Rien d’étonnant alors à ce que la scénographie, les personnages et l’ambiance en générale nous fassent profondément penser à Jacques ou la soumission et L’Avenir est dans les ufs, textes qu’avait montés M. Pelly quelques années auparavant. On y retrouve la patte du directeur du TNT qui fait évoluer ses jeunes comédiens dans un univers dépouillé, poussiéreux voire sale, où les corps sont malmenés, battus, mordus, arrachés...Le travail effectué par l’ATV était la recherche dans l’espace. Et question espace, ils ont bien approfondi le sujet. Une scénographie faite de panneaux recouverts de journaux, entièrement adaptables, transportables et s’imbriquant les uns aux autres ; c’est un travail remarquable de l’espace qui nous est offert. Tout est chorégraphié. Les acteurs dansent devant nos yeux et exploitent le plateau de manière intelligente et millimétrée.Il faut dire que l’esthétisme dans les créations du TNT est une notion indispensable. Le visuel prime. Le jeu des lumières y fait énormément, c’est un travail magnifique que nous offre Paul Boggio technicien lumière. L’ambiance sonore est également très intéressante et permet de donner un ton comique ou plus "flippant" selon l’effet désiré. En bref, un très gros travail technique, comme toujours, qu’il est important de saluer.Et le jeu des acteurs dans tout cela ? Et bien en un mot : prometteur. Ces jeunes gens sont plein d’énergie, vifs, investis, présents et concentrés. On sent qu’ils prennent plaisir à être sur scène, ils s’amusent et nous transmettent leur joie du plateau. A noter tout particulièrement leur élocution. Même si certaines voix sont parfois hauts perchés ou criantes, leur diction est impeccable. Ils jouent avec le texte et les mots. Pour sûr, une belle carrière s’annonce à l’horizon pour bon nombre d’entre eux.Petit bémol au tableau, M. Pelly affirme qu’il avait le souci, lors de la création, de faire travailler les sept comédiens et comédiennes à part égal. Malheureusement, une des trois comédiennes est un peu laissée pour compte avec un petit monologue et peu de texte. Quel dommage ! Pourtant, elle n’a rien à envier à ses compatriotes, elle est tout aussi intéressante.Un spectacle marqué du seau de M. Pelly avec des acteurs talentueux sur des textes magnifiques. A la sortie, critiqué par certains car, et oui, c’est un univers absurde ! Mais tellement poétique et extrêmement soigné.
Cyriel Tardivel
09/10/2011
PARIS
Comédie Bastille
Mise en scène de Alexandre Delimoges
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L'avis de Joseph Agostini
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