




L'Avare
de Molière
Mise en scène de Jean-Philippe Daguerre
Avec Didier Lafaye, Stéphane Dauch, Flore Vanier-Moreau, Laurence Pollet-Villard, Antoine Guiraud, Christophe de Mareuil, Pierre Benoist, Stéphanie Wurtz, Bruno Negri, Philippe Arbeille
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Du 30/01/2010 au 08/05/2010
Théâtre des Variétés
7, boulevard Montmartre
75002 PARIS
Métro Grands-Boulevard, Richelieu-Drouot
01 42 33 09 92
Site Internet
Harpagon aime l'argent, plus que de réputation, qu'honneur et que vertu ; et la vue d'un demandeur lui donne des convulsions.
La saison 1 du festival Molière au Théâtre des Variétés offrit en ouverture au public, une magnifique mise en scène des Fourberies de Scapin, de Christophe Glockner. Cette fois, à l'Avare d'attirer foule, transhumance intergénérationnelle des amoureux du beau théâtre, passionnés des grandes pièces tirées du répertoire de Molière et des spectacles menés tambour battant.
Autre pièce, autre metteur en scène, découvrez cet Avare monté par Jean-Philippe Daguerre. Maintenant, il est l'heure de vous laisser aller à regarder et apprécier, en tout point séant à votre guise, l'Avare de Molière.En fond de scène derrière un rideau opaque, déambulent un vieillard, la pelle en main et le manche sis sur l'épaule, le regard soucieux, l'il aux aguets, à ne pas s'être rendu compte de la présence d'un quidam dans le sillage de son ombre, un homme au demeurant guilleret et rusé. Que trament-ils, l'un comme l'autre ?Le décor, du mobilier recouvert de draps posés contre l'usure du temps. Même le miroir reflète le néant, Harpagon s'y joue de coiffer des cheveux mêlés de frasques et méchancetés. Apparaissent Cléante et Elise, frère et sur, fils et fille d'Harpagon, un vieil acariâtre, docile avec lui-même dans sa considération à l'argent, scrupuleux de ne rien donner et encore moins de dépenser en futilités. L'Avare hisse la cupidité à vouloir donner en mariage ses enfants selon des arrangements consensuels, réfléchis d'aise et de rigueur sans orgueil, du moment que d'écus, il n'y a pas à cassette à ouvrir. Le doute s'installe dans la dote, la dote dans le doute d'une union arrangée, nul y aura. Foi d'Harpagon. Cléante et Elise complotent à élucider un stratagème, assez ingénieux, pour plaire à leur père, sans l'offusquer. Elise d'avouer que dans son intime conviction, son cur se bouscule pour Valère, et partage de confidences raisonnées oblige, Cléante lui fait part de son amour pour Marianne. L'amour ainsi dévoilé, le cur en bouche, la passion à fleur de peau, tout semble si simple. Seulement, il y a Harpagon, ce père irrévérencieux pour ses enfants, ne prêtant l'oreille pour s'assurer qu'ils ne cherchent pas à le délester de ses biens, ni lui usurper quelqu'or.La pièce serait vite dénuée d'intérêt si Molière n'y avait pas cousu de sa plume une intrigue. D'ailleurs, Louis XIV s'amusait de ces pitreries sciemment tournées à la dérision, quand bien lui faisait de comprendre que rires il y avait, si conjonctions de quiproquos et facéties en subterfuge rentraient dans le jeu. L'Avare représenté pour la première fois le neuf septembre 1668 sur le théâtre du Palais-Royal ne fit point recette d'éloges car le Roi n'y prit point l'humeur escomptée. Molière d'embellir cette comédie en faisant porter tout le ridicule qui sied à ne pas émouvoir un avare tel avec le personnage voulu, Harpagon. La Troupe du Roi plut à la cour du Roi en jouant de nouveau un Avare vraiment affecté d'un mal immoral et désobéissant aux bonnes règles des gens de biens au XVIIe siècle.C'est dans cet état d'esprit que Jean-Philippe Daguerre a porté sur la scène du théâtre des Variétés, l'Avare. Un Avare intolérant, tyrannique, égocentrique, un Harpagon suant la mièvrerie,
psychologiquement atteint à s'étreindre progressivement dans la folie. Fragrance nostalgie quand Harpagon de dire en confidence son amour à la voyante pour Marianne. La cartomancienne n'ira pas à l'inverse de la raison du cur que veut entendre le vieillard, "Marianne préfère aux jeunes hommes les hommes âgés, de l'argent, elle en fait fi, les bijoux en or, seul son amour brille d'or et n'avant pour son mari, les beaux habits, une robe lui suffit..."
Quelle merveilleuse jeune femme, il se veut et en dote à son avarice, pas un écu il déboursera. Au contraire, elle viendra en porter douze mille grossir la cassette, soigneusement cachée.Harpagon, quel destin s'il lui prend de ne point épouser Marianne, déjà justement en voie de convoler aux côtés de Cléante. Quel avenir si par malheur, la ruine le guette du coin de la pelle ?Harpagon interprété par Didier Lafaye respire la santé à pleine cassette. Il ne reste pas sans dessus-deux sous quand ses enfants lui expliquent leur volonté de faire comme bon leur guide, la guise de se marier, qui sied à leur amour. Didier Lafaye arpente la scène de long en large, ne s'arrête jamais, les répliques se suivent sans répit à la vitesse des postillons décrochés, quel ardeur, quelle prestance magnifique, quel bonheur de voir ce grand comédien se dépenser sans avarice.Cléante en la personne d'Antoine Guiraud, le fils indigne de son père, un comédien hors-pair sur la scène de Daguerre. Antoine Guiraud, une allure, de l'aisance, un beau comédien. Elise jouée par Laurence Pollet-Villard, une comédienne généreuse et passionnée dans le rôle qui lui est prêté. Flore Vanier-Moreau, une bien jolie frimousse craquante et attachante, la sensibilité à fleur d'émotion, une comédienne un brin romantique, un brin baroque, quel beau talent. Stéphane Dauch dans l'interprétation de Valère, une force de présence et de personnalité, du caractère. La sincérité et la volonté s'affichent sur son visage, un beau parti... de comédien.La mise en scène de Jean-Philippe Daguerre a beaucoup plu à la Cour du Théâtre des Variétés. Si de Roi, il n'est plus, l'Avare ainsi présenté fut royal. Cette mise en scène, une intensité constante de bout en bout, le ton à la Molière entièrement respecté, une ambiance extraordinaire, la dérision sous le mot bien à propos joue à qui perd gagne avec le côté vil de l'avarice et de l'avanie d'Harpagon. Les personnages secondaires ne demeurent pas dans l'ombre des rôles principaux. Avec Jean-Philippe Daguerre, tous les comédiens sont au premier plan car tous les rôles ont leur importance. C'est ainsi que Molière voulait le théâtre se voir jouer. C'est ainsi que ce metteur en scène veut le théâtre se voir jouer.Jean-Philippe Daguerre, du théâtre classique magistralement mis en scène, un travail magnifique avec l'ensemble de tous les comédiens de l'Avare. D'ailleurs, tous les comédiens ont été excellents, du Grand Théâtre, du Beau Théâtre comme l'est le Théâtre des Variétés. De l'entrée à la sortie, le public est chaleureusement accueilli, merci au personnel. L'Avare, allez-y sans compter votre temps et vos euros."D'accord. Allons jouir de l'allégresse que cet heureux jour nous présente", Anselme.
Autre pièce, autre metteur en scène, découvrez cet Avare monté par Jean-Philippe Daguerre. Maintenant, il est l'heure de vous laisser aller à regarder et apprécier, en tout point séant à votre guise, l'Avare de Molière.En fond de scène derrière un rideau opaque, déambulent un vieillard, la pelle en main et le manche sis sur l'épaule, le regard soucieux, l'il aux aguets, à ne pas s'être rendu compte de la présence d'un quidam dans le sillage de son ombre, un homme au demeurant guilleret et rusé. Que trament-ils, l'un comme l'autre ?Le décor, du mobilier recouvert de draps posés contre l'usure du temps. Même le miroir reflète le néant, Harpagon s'y joue de coiffer des cheveux mêlés de frasques et méchancetés. Apparaissent Cléante et Elise, frère et sur, fils et fille d'Harpagon, un vieil acariâtre, docile avec lui-même dans sa considération à l'argent, scrupuleux de ne rien donner et encore moins de dépenser en futilités. L'Avare hisse la cupidité à vouloir donner en mariage ses enfants selon des arrangements consensuels, réfléchis d'aise et de rigueur sans orgueil, du moment que d'écus, il n'y a pas à cassette à ouvrir. Le doute s'installe dans la dote, la dote dans le doute d'une union arrangée, nul y aura. Foi d'Harpagon. Cléante et Elise complotent à élucider un stratagème, assez ingénieux, pour plaire à leur père, sans l'offusquer. Elise d'avouer que dans son intime conviction, son cur se bouscule pour Valère, et partage de confidences raisonnées oblige, Cléante lui fait part de son amour pour Marianne. L'amour ainsi dévoilé, le cur en bouche, la passion à fleur de peau, tout semble si simple. Seulement, il y a Harpagon, ce père irrévérencieux pour ses enfants, ne prêtant l'oreille pour s'assurer qu'ils ne cherchent pas à le délester de ses biens, ni lui usurper quelqu'or.La pièce serait vite dénuée d'intérêt si Molière n'y avait pas cousu de sa plume une intrigue. D'ailleurs, Louis XIV s'amusait de ces pitreries sciemment tournées à la dérision, quand bien lui faisait de comprendre que rires il y avait, si conjonctions de quiproquos et facéties en subterfuge rentraient dans le jeu. L'Avare représenté pour la première fois le neuf septembre 1668 sur le théâtre du Palais-Royal ne fit point recette d'éloges car le Roi n'y prit point l'humeur escomptée. Molière d'embellir cette comédie en faisant porter tout le ridicule qui sied à ne pas émouvoir un avare tel avec le personnage voulu, Harpagon. La Troupe du Roi plut à la cour du Roi en jouant de nouveau un Avare vraiment affecté d'un mal immoral et désobéissant aux bonnes règles des gens de biens au XVIIe siècle.C'est dans cet état d'esprit que Jean-Philippe Daguerre a porté sur la scène du théâtre des Variétés, l'Avare. Un Avare intolérant, tyrannique, égocentrique, un Harpagon suant la mièvrerie,
psychologiquement atteint à s'étreindre progressivement dans la folie. Fragrance nostalgie quand Harpagon de dire en confidence son amour à la voyante pour Marianne. La cartomancienne n'ira pas à l'inverse de la raison du cur que veut entendre le vieillard, "Marianne préfère aux jeunes hommes les hommes âgés, de l'argent, elle en fait fi, les bijoux en or, seul son amour brille d'or et n'avant pour son mari, les beaux habits, une robe lui suffit..."
Quelle merveilleuse jeune femme, il se veut et en dote à son avarice, pas un écu il déboursera. Au contraire, elle viendra en porter douze mille grossir la cassette, soigneusement cachée.Harpagon, quel destin s'il lui prend de ne point épouser Marianne, déjà justement en voie de convoler aux côtés de Cléante. Quel avenir si par malheur, la ruine le guette du coin de la pelle ?Harpagon interprété par Didier Lafaye respire la santé à pleine cassette. Il ne reste pas sans dessus-deux sous quand ses enfants lui expliquent leur volonté de faire comme bon leur guide, la guise de se marier, qui sied à leur amour. Didier Lafaye arpente la scène de long en large, ne s'arrête jamais, les répliques se suivent sans répit à la vitesse des postillons décrochés, quel ardeur, quelle prestance magnifique, quel bonheur de voir ce grand comédien se dépenser sans avarice.Cléante en la personne d'Antoine Guiraud, le fils indigne de son père, un comédien hors-pair sur la scène de Daguerre. Antoine Guiraud, une allure, de l'aisance, un beau comédien. Elise jouée par Laurence Pollet-Villard, une comédienne généreuse et passionnée dans le rôle qui lui est prêté. Flore Vanier-Moreau, une bien jolie frimousse craquante et attachante, la sensibilité à fleur d'émotion, une comédienne un brin romantique, un brin baroque, quel beau talent. Stéphane Dauch dans l'interprétation de Valère, une force de présence et de personnalité, du caractère. La sincérité et la volonté s'affichent sur son visage, un beau parti... de comédien.La mise en scène de Jean-Philippe Daguerre a beaucoup plu à la Cour du Théâtre des Variétés. Si de Roi, il n'est plus, l'Avare ainsi présenté fut royal. Cette mise en scène, une intensité constante de bout en bout, le ton à la Molière entièrement respecté, une ambiance extraordinaire, la dérision sous le mot bien à propos joue à qui perd gagne avec le côté vil de l'avarice et de l'avanie d'Harpagon. Les personnages secondaires ne demeurent pas dans l'ombre des rôles principaux. Avec Jean-Philippe Daguerre, tous les comédiens sont au premier plan car tous les rôles ont leur importance. C'est ainsi que Molière voulait le théâtre se voir jouer. C'est ainsi que ce metteur en scène veut le théâtre se voir jouer.Jean-Philippe Daguerre, du théâtre classique magistralement mis en scène, un travail magnifique avec l'ensemble de tous les comédiens de l'Avare. D'ailleurs, tous les comédiens ont été excellents, du Grand Théâtre, du Beau Théâtre comme l'est le Théâtre des Variétés. De l'entrée à la sortie, le public est chaleureusement accueilli, merci au personnel. L'Avare, allez-y sans compter votre temps et vos euros."D'accord. Allons jouir de l'allégresse que cet heureux jour nous présente", Anselme.
Philippe Delhumeau
06/04/2010
Lire aussi Les Fourberies de Scapin, qui inaugure la saison 1 du festival Coups de théâtre au Théâtre des Variétés. [site]

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