


Thérèse Raquin
de Emile Zola
Mise en scène de Philippe Faure
Avec Claire Cathy, Anne Comte, Jean-Claude Martin, Gilles Olen, Marc Voisin, Jean-Marc Avocat (voix)
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Du 01/10/2009 au 10/10/2009
20h.
La Croix-Rousse
Place Joannès-Ambre
69004 LYON
04 72 07 49 49
Site Internet
Femme fatale
Après La Petite Fille aux allumettes, c’est au tour de Thérèse Raquin d’entrer en scène au théâtre de la Croix Rousse. Quel rapport ? me direz-vous. A priori, aucun, si ce n’est la volonté de Philippe Faure d’adapter ces deux uvres littéraires et de mettre au premier plan deux personnages féminins certes opposés, mais connaissant tous les deux un destin tragique et misérable. Si l’héroïne d’Andersen est inéluctablement précipitée vers la mort par son indigence, celle de Zola contient le mal en elle : c’est sa sensualité, le feu de sa passion (non pas amoureuse, mais animale), qui la dirige et la mène à sa perte. C’est une femme "fatale" au double sens du terme : personne ne lui résiste et elle-même est soumise à la fatalité. Zola montre le déroulement implacable d’une tragédie qui prend naissance dans le corps de Thérèse. Epouse rangée et frustrée, vivant aux côtés d’une tante autoritaire et d’un cousin, Camille, qui est aussi son mari, souffreteux et faible, elle se révèle lorsque apparaît Laurent, ami d’enfance de Camille. Cet homme viril réveille en elle un désir physique jusque là endormi. Tous les deux deviennent amants et mettent au point le meurtre du mari gênant. Nous n’en dirons pas plus pour ceux qui n’ont pas lu Zola et qui voudraient garder la surprise du dénouement en allant voir la pièce.Un mot de la mise en scène cependant. Philippe Faure adapte judicieusement le roman, conservant les moments clés, restituant l’esprit de l’uvre source et nous donnant à entendre quelques phrases de l’auteur en voix-off. Aussi, si l’adaptation théâtrale oblige à couper le texte et s’avère parfois décevante car réduite, donc moins détaillée et moins subtile que son modèle, n’est-ce pas le cas ici. L’intrigue de Zola garde toute sa cruauté, toute sa noirceur et ses personnages apparaissent torturés, physiquement et moralement, comme c’est le cas dans le roman. La scénographie, superbe, est très bien utilisée au service de ce texte cynique ; elle crée cette atmosphère sombre qui caractérise l’histoire de Thérèse et Laurent. Ainsi l’omniprésence d’une musique lancinante et les lumières, très soignées, souvent blafardes, jouant sur des effets d’ombres et de clair-obscur contribuent-elles à renforcer la tension dramatique. La simplicité du décor (quelques meubles) permet que l’accent soit mis sur les corps des comédiens ; ce sont leurs déplacements et leurs postures qui comptent le plus dans cette mise en scène. Ces corps souffrants se rencontrent peu, si ce n’est lors de l’acte charnel, mais ils sont toujours en activité. Sur ce point, les choix de Philippe Faure sont justes ; le seul bémol concerne la diction des comédiens, parfois un peu trop "théâtrale". Ceci mis à part, c’est une Thérèse Raquin qui vaut qu’on lui rende visite.
Caroline Vernisse
03/10/2009
La vidéo des coulisses des répétitions, sur le site du Théâtre de la Croix Rousse : [site] .
La critique de La Petite Fille aux allumettes sur Theatrotheque.com : [site]
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