Les Bêtes
de Charif Ghattas
Mise en scène de Alain Timar
Avec Manuel Blanc, Thomas Durand, Maria de Medeiros
Théâtre métaphorique pour un monde finissant...
Un décor paradoxal de panneaux transparents, faits semble-t-il plus pour séparer, voire pour cacher, que pour révéler... Deux personnages, Line et Paul, formant un couple de nantis insatisfaits, produits humains et sociaux largement tributaires de l'hyper libéralisme triomphant, au sortir d'une réception rituelle d'amis. Les propos qui suivent la réception – surtout chez Paul – sont d'un cynisme total et expriment le profond mépris qu'il ressent à leur égard. Paul tente aussi de noyer dans l'alcool son insatisfaction permanente et, en vérité, le mépris qu'il a pour lui-même... Line est plus tendre mais vit assez mal une situation trop confortable et monotone pour ne pas générer chez elle un ennui permanent... En bref, ces deux-là auraient tout pour vivre dans une certaine harmonie... N'était l'hypothétique grain de sable qui manque pour la détruire... Celui-ci ne va pas tarder à se manifester...
Un jour, ayant observé un SDF, Boris, qui vit dans la rue au pied de leur immeuble, ils l'invitent chez eux... « Pour épater la galerie » lors d'un repas, dit Paul... « Pour ma consommation personnelle » avoue Line... Au sein de cette fausse harmonie de convenance, Boris va très vite occuper une place plus qu'envahissante, révélant un désordre existentiel inattendu qui remet totalement en question tous les pseudo équilibres des relations humaines existantes... Sous une apparence très civilisée, sans aménité aucune, Boris, c'est la sauvagerie, la bestialité et la révélation brutale de ce que recouvre chez ses victimes ce que l'on nomme, probablement à tort, la civilisation, ce vernis trop friable...
Les deux protagonistes formant le couple, Manuel Blanc (Paul) et Maria de Medeiros (Line) sont parfaits dans leur performance. Ils manifestent aussi, avec la puissance du texte de Charif Ghattas, une forte présence scénique, bien aidés en cela par mise en scène d'Alain Timar. Dans le personnage ambigu de Boris, Thomas Durand n'est pas sans évoquer un certain ange exterminateur quelque peu diaphane et énigmatique... Pasolinien peut-être ?...
L'auteur, Charif Ghattas, puis le metteur en scène, Alain Timar, semblent avoir voulu porter un regard d'entomologiste sur les personnages, leur situation et leurs relations intimes. C'est un travail au scalpel qui, au bout du compte, force l'admiration.
Un jour, ayant observé un SDF, Boris, qui vit dans la rue au pied de leur immeuble, ils l'invitent chez eux... « Pour épater la galerie » lors d'un repas, dit Paul... « Pour ma consommation personnelle » avoue Line... Au sein de cette fausse harmonie de convenance, Boris va très vite occuper une place plus qu'envahissante, révélant un désordre existentiel inattendu qui remet totalement en question tous les pseudo équilibres des relations humaines existantes... Sous une apparence très civilisée, sans aménité aucune, Boris, c'est la sauvagerie, la bestialité et la révélation brutale de ce que recouvre chez ses victimes ce que l'on nomme, probablement à tort, la civilisation, ce vernis trop friable...
Les deux protagonistes formant le couple, Manuel Blanc (Paul) et Maria de Medeiros (Line) sont parfaits dans leur performance. Ils manifestent aussi, avec la puissance du texte de Charif Ghattas, une forte présence scénique, bien aidés en cela par mise en scène d'Alain Timar. Dans le personnage ambigu de Boris, Thomas Durand n'est pas sans évoquer un certain ange exterminateur quelque peu diaphane et énigmatique... Pasolinien peut-être ?...
L'auteur, Charif Ghattas, puis le metteur en scène, Alain Timar, semblent avoir voulu porter un regard d'entomologiste sur les personnages, leur situation et leurs relations intimes. C'est un travail au scalpel qui, au bout du compte, force l'admiration.
Henri Lepine
11/07/2016
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Mise en scène de Alain Plagne
Une œuvre théâtrale au carrefour de la littérature et de la société La pièce met en scène Raphaël Corter, écrivain vieillissant, et Agathe, autrice déterminée à publier son manuscrit. Ils incarnent Matzneff et Springora, dont le livre Le Consentement a bouleversé les débats...
L'avis de Yves-Alexandre Julien
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“Triste et Vagabonde”
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