La Voix humaine et Le Château de Barbe Bleue
de Francis Poulenc, Bela Bartok
Mise en scène de Laurent Pelly
L'Opéra de Lyon lance, du 17 avril au 4 mai 2007, un festival d'opéras en un acte, autour du thème ''Amour et soupçon''.
La réunion de La Voix humaine et du Château de Barbe Bleue est une vraie réussite. Les deux opéras, mis en scène par Laurent Pelly, nous présentent la femme amoureuse dans tous ses états : de l'amante quittée à la jeune épouse soupçonneuse, il n'y a qu'un pas. La voix de la première est celle de la plainte élégiaque ; celle de la seconde, Judith, évoque le soupçon inquiet. Toutes deux sont des femmes passionnées, torturées par leur amour. L'une a été abandonnée par celui qu'elle aime et tente de jouir de sa présence une dernière fois... au téléphone ! L'autre, de la même manière, essaie de prolonger l'état de grâce des premiers moments de l'amour, de jouir de ces instants de bonheur fugaces, alors qu'elle présage déjà la cruauté de son amant. Deux héroïnes qui ont besoin du leurre de l'amour et de la présence de l'autre pour vivre. Deux entêtées qui foncent tout droit vers leur propre malheur. Voilà tout ce que racontent Cocteau et Bela Balasz, auteurs respectifs des livrets de La Voix humaine et du Château de Barbe Bleue.Laurent Pelly, lui, essaie de transfigurer l'espace au rythme des sentiments humains. Ses interprètes ne se déplacent que peu, ce sont les décors qui viennent à eux, les encerclent, les enferment. De l'appartement de la femme à la "voix humaine" au château de Barbe Bleue, il y a un monde ; et, pourtant, ce sont deux espaces d'aliénation : les protagonistes en sont prisonniers. La prison des lieux est le reflet de celle de leur âme : c'est bien leur passion qui les tient. La première, l'héroïne de Cocteau, ne peut raccrocher son téléphone et erre dans son appartement, attachée au fil du combiné. La seconde, Judith, ne peut se résoudre à quitter le château de son époux et découvre, porte après porte, la monstruosité de celui qu'elle aime malgré tout. Laurent Pelly et Chantal Thomas, responsable des décors, ont admirablement traduit cet enfermement. Les panneaux mobiles qui constituent le décor sont extrêmement bien utilisés : ils dynamisent la scénographie et confèrent un aspect inquiétant aux lieux dans le second opéra. Ils vont jusqu’à nous hypnotiser ; d’autant que les jeux de lumière, qui éclairent de diverses manières le château du terrible Barbe Bleue, soulignent l’étrangeté de l’endroit. Il ne reste alors qu’à se laisser envoûter par l’orchestre de l’Opéra de Lyon et par les voix magnifiques des interprètes : Felicity Lott, "la voix humaine", Hedwig Fassbender, en Judith, et Peter Fried, incarnant Barbe Bleue ; et la magie opère !
Caroline Vernisse
20/04/2007
Trois soirées sont à l'affiche : l'une regroupe Luci mie traditrici de Sciarrino et Une Tragédie florentine de Zemlinsky ; la seconde réunit Djamileh de Bizet et Il tabarro de Puccini ; et la dernière La Voix humaine de Poulenc et Le Château de Barbe Bleue de Bartok. Trois soirées très contrastées, illustrant différentes époques, différentes nationalités, mais toutes mettant en scène l'amour et le soupçon. En italien, en tchèque ou en français, les sentiments se disent toujours d'une manière exacerbée, avec violence et lyrisme, avec force et tristesse ; c'est ce que suggère la confrontation de ces six oeuvres.
AVIGNON
L'ORIFLAMME
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PARIS
Lucernaire
"Come Bach" : Un quatuor virtuose qui réinvente les classiques
de Gérard Rauber
Mise en scène de GÉrard Rauber
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