Le Cours classique
de Yves Ravey, Joël Jouanneau, Sandrine Lanno (adaptation)
Mise en scène de Sandrine Lanno
Avec Philippe Duclos, Grégoire Œstermann
Qui a eu cette idée folle un jour d'inventer l’école ?
Qui a eu cette idée folle un jour d'inventer l’école ?
C'est ce sacré Dionysos,
sacré Dionysos.
Un homme nous surplombe et nous parle. Il expose, explique, nous questionne, éveille notre intelligence, du moins celle de ceux qui ne l’ont pas rangée dans leur smartphone. Nous sommes assis, attentifs, patients et silencieux, souvent captivés. Certains prennent des notes.
Ainsi Dionysos et ses prêtres fondèrent le théâtre grec.
Ainsi celui-ci fit école.
Le cours classique remet l’école en scène, et nous sommes ravis.
Cela commence par une blague de collégien. La veille nous étions à la piscine, et monsieur Pipota, le prof d’anglais, est arrivé. Non mais à l’eau quoi ! Il ne vient jamais, il ne sait même pas nager. Le gardien a dû lui prêter un bonnet rouge (alors qu’il est chauve comme un galet breton) et des brassières pleines d'air pour pas qu’il coule. Nous nous sommes un peu moqué de lui, sifflets, cris, ouech-ouech… comme si c’était une fille, quoi.
Mais bon, Stéphane et Michaël ont poussé le bouchon rouge trop loin. Ils ont escaladé l’Angleterre, à deux sur son dos, comme deux BoJo, la cata certaine. Qui a bu boira. Quand le maître-nageur a sorti M. Pipota de là, il avait avalé la moitié de la piscine.
On était bien embêtés, on s’est excusés, notre professeur principal (Grégoire Œstermann le Délicieux Lettré, à droite sur la photo) a bien compris que nous voulions juste faire du bruit et mouiller l’eau en la secouant. Le résultat est grave mais bon, 'y a pas mort d’homme. Fin de l’affaire.
Ah mais non, pas du tout ! (Oh non pas lui !!). Le censeur des études débarque dans notre classe comme un tank normand. Il n’est pas du tout, du tout, d’accord. La piscine ? lieu du crime. Le censeur reste poli mais avec minutie. Il accuse mais avec précision. Il est joué par Philippe Duclos, le Procureur Impitoyable, à gauche (le juge François Roban dans le feuilleton Engrenages de C+).
Le ressort est lâché, le combat est lancé, entre l’Ange bienveillant et le Méchant crucifiant. Elèves, direction, autres profs, parents d’élèves… Tout le monde s’amène et la ramène ! Vagues, vagues, houle, ouragan. De la tempête dans un verre d’eau au raz-de-marée final. De manière sobre et feutrée, pas de cris, pas de larmes, pointes hypocrites ou cordiales. Luttes de classe, lutte des places. Parole pleine ou langue de bois, qui flotte le mieux ?
Résumons : les deux acteurs sont parfaits, la mise en scène est parfaite, le texte est une merveille.
J’aime bien aller à l’école, et vous ?
C'est ce sacré Dionysos,
sacré Dionysos.
Un homme nous surplombe et nous parle. Il expose, explique, nous questionne, éveille notre intelligence, du moins celle de ceux qui ne l’ont pas rangée dans leur smartphone. Nous sommes assis, attentifs, patients et silencieux, souvent captivés. Certains prennent des notes.
Ainsi Dionysos et ses prêtres fondèrent le théâtre grec.
Ainsi celui-ci fit école.
Le cours classique remet l’école en scène, et nous sommes ravis.
Cela commence par une blague de collégien. La veille nous étions à la piscine, et monsieur Pipota, le prof d’anglais, est arrivé. Non mais à l’eau quoi ! Il ne vient jamais, il ne sait même pas nager. Le gardien a dû lui prêter un bonnet rouge (alors qu’il est chauve comme un galet breton) et des brassières pleines d'air pour pas qu’il coule. Nous nous sommes un peu moqué de lui, sifflets, cris, ouech-ouech… comme si c’était une fille, quoi.
Mais bon, Stéphane et Michaël ont poussé le bouchon rouge trop loin. Ils ont escaladé l’Angleterre, à deux sur son dos, comme deux BoJo, la cata certaine. Qui a bu boira. Quand le maître-nageur a sorti M. Pipota de là, il avait avalé la moitié de la piscine.
On était bien embêtés, on s’est excusés, notre professeur principal (Grégoire Œstermann le Délicieux Lettré, à droite sur la photo) a bien compris que nous voulions juste faire du bruit et mouiller l’eau en la secouant. Le résultat est grave mais bon, 'y a pas mort d’homme. Fin de l’affaire.
Ah mais non, pas du tout ! (Oh non pas lui !!). Le censeur des études débarque dans notre classe comme un tank normand. Il n’est pas du tout, du tout, d’accord. La piscine ? lieu du crime. Le censeur reste poli mais avec minutie. Il accuse mais avec précision. Il est joué par Philippe Duclos, le Procureur Impitoyable, à gauche (le juge François Roban dans le feuilleton Engrenages de C+).
Le ressort est lâché, le combat est lancé, entre l’Ange bienveillant et le Méchant crucifiant. Elèves, direction, autres profs, parents d’élèves… Tout le monde s’amène et la ramène ! Vagues, vagues, houle, ouragan. De la tempête dans un verre d’eau au raz-de-marée final. De manière sobre et feutrée, pas de cris, pas de larmes, pointes hypocrites ou cordiales. Luttes de classe, lutte des places. Parole pleine ou langue de bois, qui flotte le mieux ?
Résumons : les deux acteurs sont parfaits, la mise en scène est parfaite, le texte est une merveille.
J’aime bien aller à l’école, et vous ?
Philippe Dohy
11/09/2019
PARIS
Lucernaire
Mise en scène de GÉrard Rauber
Ce spectacle musical, orchestré par le génial metteur en scène Gérard Rauber, réunit un quatuor de talents exceptionnels pour nous emporter dans un voyage époustouflant à travers l’univers de Jean-Sébastien Bach ou en rapport à son œuvre comme cet étonnant et pétillant « 12345 »...
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