Vendetta Storie di Mafia
de Annabelle Lopez Ochoa
Mise en scène de Annabelle Lopez Ochoa
La famille passe avant tout ; l’histoire de celle-ci se raconte en dansant.
Les années 30 à Boston. Trois familles italiennes se partagent la ville : les Carbone, les Trassi et les Bartoni. Le patriarche de la famille Don Carbone est le parrain ; et il voue un amour fou à sa fille Rosalia. Leur relation est pleine de complicité et de joie. Le temps passe, Rosalia connaît les secrets de sa famille, elle grandit et tombe amoureuse du fils aîné du clan Bartoni, Stephano. Il faut du temps pour que les familles acceptent cet amour interdit, mais puisque les jeunes gens s’aiment d’un amour sincère et sont prêts à tout pour être ensemble, Don Carbone accepte le choix de sa fille. Les amoureux se marient en grande pompe. Ainsi, les deux familles, Carbone et Bartoni, peuvent être réunies, plus de rivalité, plus de querelles... Oui, mais au refus de Don Carbone à la demande d’une faveur de la famille Bartoni lors des noces (ce que normalement aucun Sicilien ne pourrait refuser lors du mariage de sa fille), le clan Bartoni assassine un des fils Carbone. Entre amour et haine, commence alors une vendetta sur la famille Bartoni.
Le spectacle Vendetta storie di Mafia est époustouflant ! Tout y est magnifique, bien pensé et extrêmement bien réalisé. De la chorégraphie à l’interprétation des danseurs, au choix des musiques, de la scénographie, de l’histoire... tout est absolument merveilleux et nous tient en haleine jusqu’à la dernière minute.
La chorégraphe Annabelle Lopez Ochoa a réalisé une belle œuvre. Elle enchaîne solo, duo et travail de corps de ballet dans des chorégraphies soignées, difficiles, sans, pour autant, que le spectacle soit pompeux. Chaque danseur et danseuse y trouve sa place et son moment particulier.
Bien sûr, certains artistes se démarquent par leur présence et leur prouesse corporelle. Eleonore Thomas (la mère de famille Carbone) et Andrew Wright (le bras droit de Don Carbone) resplendissent sur scène. Le choix dans la distribution est parfait. Anya Nesvitaylo qui interprète Rosalia Carbone (le rôle principal) est majestueuse. Son interprétation dans l’évolution de son personnage est juste ; l’exécution de ses chorégraphies démontre une grande facilité d’adaptation à toutes les propositions chorégraphiques (de la danse classique à la danse contemporaine, en passant par du tango...). Elle possède un immense talent, et l’on ressent tout le travail acharné accompli en amont. Elle respire et vit littéralement le rôle de Rosalia Carbone. Et comment ne pas mentionner Marcin Kaczorowski qui campe un parrain des plus convaincants. Il apporte beaucoup d’humanité et de douceur dans cette figure paternelle et cet homme de grand pouvoir. Ce danseur possède beaucoup de charisme et de précision dans ses mouvements.
L’histoire elle-même est originale et bien menée. Pour une fois, c’est du point de vue d’une femme que l’on se place. Le personnage principal étant Rosalia Carbone, une femme dans un monde masculin, macho et patriarcal. Et pourtant, c’est à ses désirs que se plie son père ; c’est elle qui prendra la relève et achèvera la vendetta.
La scénographie est épurée, fonctionnelle et intelligente. Une simple mezzanine en fer forgée dont on accède par un escalier en colimaçon à jardin. Cette structure permet de prendre de la hauteur dans la vision du spectacle, et permet à plusieurs scènes de se dérouler simultanément. C’est clairement une vision et une écriture cinématographique pour la conception de ce spectacle. Un choix particulièrement réussi ! La création lumière apporte le côté cabaret et hollywoodien ; la scénographie épurée avec des éléments amovibles permet un plateau libre et une vision claire de l’espace et du temps. Le choix des images projetées sur l’écran au-dessus de la mezzanine est judicieux. De courtes vidéos en plan fixe d’éléments simples et précis qui nous transportent directement dans un lieu et un temps donné (l’arbre perdant ses feuilles au cours des saisons, les vitraux d’une église, les néons de Las Vegas...).
Le choix des musique est génial. Des musiques italiennes qui nous transportent dans cette belle culture et permettent aussi aux danseurs d’interpréter quelques pas traditionnels comme la tarentelle. On revit également l’ambiance des années 20/30 jusqu’à 60/70 aux USA, la folie de Vegas... Certains interludes sont intelligemment amenés par des scènes du chanteur à succès italien de l’époque. Un clin d’œil aux crooners et autres artistes... souvent de cheville avec la mafia. Ces scènes apportent une bouffée d’air frais dans la narration, permettent les changements de costumes et autres pour les danseurs, et nous situent également dans des dates précises de l’histoire.
Avec autant de travail, d’ingéniosité et de talent, il n’y a rien d’étonnant à ce que Vendetta storie di maffia ait reçu les acclamations du public le soir de la première à Montréal, suivies d’une standing-ovation. Bravissimo !
Le spectacle Vendetta storie di Mafia est époustouflant ! Tout y est magnifique, bien pensé et extrêmement bien réalisé. De la chorégraphie à l’interprétation des danseurs, au choix des musiques, de la scénographie, de l’histoire... tout est absolument merveilleux et nous tient en haleine jusqu’à la dernière minute.
La chorégraphe Annabelle Lopez Ochoa a réalisé une belle œuvre. Elle enchaîne solo, duo et travail de corps de ballet dans des chorégraphies soignées, difficiles, sans, pour autant, que le spectacle soit pompeux. Chaque danseur et danseuse y trouve sa place et son moment particulier.
Bien sûr, certains artistes se démarquent par leur présence et leur prouesse corporelle. Eleonore Thomas (la mère de famille Carbone) et Andrew Wright (le bras droit de Don Carbone) resplendissent sur scène. Le choix dans la distribution est parfait. Anya Nesvitaylo qui interprète Rosalia Carbone (le rôle principal) est majestueuse. Son interprétation dans l’évolution de son personnage est juste ; l’exécution de ses chorégraphies démontre une grande facilité d’adaptation à toutes les propositions chorégraphiques (de la danse classique à la danse contemporaine, en passant par du tango...). Elle possède un immense talent, et l’on ressent tout le travail acharné accompli en amont. Elle respire et vit littéralement le rôle de Rosalia Carbone. Et comment ne pas mentionner Marcin Kaczorowski qui campe un parrain des plus convaincants. Il apporte beaucoup d’humanité et de douceur dans cette figure paternelle et cet homme de grand pouvoir. Ce danseur possède beaucoup de charisme et de précision dans ses mouvements.
L’histoire elle-même est originale et bien menée. Pour une fois, c’est du point de vue d’une femme que l’on se place. Le personnage principal étant Rosalia Carbone, une femme dans un monde masculin, macho et patriarcal. Et pourtant, c’est à ses désirs que se plie son père ; c’est elle qui prendra la relève et achèvera la vendetta.
La scénographie est épurée, fonctionnelle et intelligente. Une simple mezzanine en fer forgée dont on accède par un escalier en colimaçon à jardin. Cette structure permet de prendre de la hauteur dans la vision du spectacle, et permet à plusieurs scènes de se dérouler simultanément. C’est clairement une vision et une écriture cinématographique pour la conception de ce spectacle. Un choix particulièrement réussi ! La création lumière apporte le côté cabaret et hollywoodien ; la scénographie épurée avec des éléments amovibles permet un plateau libre et une vision claire de l’espace et du temps. Le choix des images projetées sur l’écran au-dessus de la mezzanine est judicieux. De courtes vidéos en plan fixe d’éléments simples et précis qui nous transportent directement dans un lieu et un temps donné (l’arbre perdant ses feuilles au cours des saisons, les vitraux d’une église, les néons de Las Vegas...).
Le choix des musique est génial. Des musiques italiennes qui nous transportent dans cette belle culture et permettent aussi aux danseurs d’interpréter quelques pas traditionnels comme la tarentelle. On revit également l’ambiance des années 20/30 jusqu’à 60/70 aux USA, la folie de Vegas... Certains interludes sont intelligemment amenés par des scènes du chanteur à succès italien de l’époque. Un clin d’œil aux crooners et autres artistes... souvent de cheville avec la mafia. Ces scènes apportent une bouffée d’air frais dans la narration, permettent les changements de costumes et autres pour les danseurs, et nous situent également dans des dates précises de l’histoire.
Avec autant de travail, d’ingéniosité et de talent, il n’y a rien d’étonnant à ce que Vendetta storie di maffia ait reçu les acclamations du public le soir de la première à Montréal, suivies d’une standing-ovation. Bravissimo !
Cyriel Tardivel
03/06/2018
PARIS
Lucernaire
Mise en scène de GÉrard Rauber
Ce spectacle musical, orchestré par le génial metteur en scène Gérard Rauber, réunit un quatuor de talents exceptionnels pour nous emporter dans un voyage époustouflant à travers l’univers de Jean-Sébastien Bach ou en rapport à son œuvre comme cet étonnant et pétillant « 12345 »...
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