Médée Kali
de Laurent Gaudé, Emilie Faucheux
Mise en scène de Émilie Faucheux, Jean Waché, Jonathan Chamand
Avec Émilie Faucheux, Jean Waché, Jonathan Chamand
Les mythes, ce réservoir de fictions inépuisable qu’il suffit d’ouvrir pour faire surgir les images… et pourquoi pas les associer ?
Médée Kali reprend le mythe de Jason et Médée. Il écrit la suite du mythe, après que Médée a tué ses deux fils par vengeance envers son amant qui l’a trahi. Médée parcourt les routes et pétrifie tous les hommes qu’elle croise sur son passage, telle la Gorgonne. Elle retourne sur la tombe de ses fils, refusant qu'ils reposent en terre grecque. Un homme (Persée) la suit dans son chemin, à distance. Sa présence et la menace qu’il constitue apaise Médée, qui décide d’amener les dépouilles de ses fils dans le Gange, le fleuve où son peuple jette les cadavres.
Médée prend alors la figure de Kali, la déesse de la mort hindoue. Elle tue les hommes sur son passage, envoûte par sa danse, naît au milieu des parias . Elle ne vient plus du royaume de Colchide mais d’Inde. Ce chemin que Médée Kali parcourt nous est raconté par elle seule. Ses fils décédés prennent parfois la "parole", du fond de la terre ou en cendres. Médée les aime, tout comme eux l’aime encore. Elle ne regrette pas sa vengeance, mais tente d’offrir à ses fils le repos éternel dans le lieu qui doit être leur dernière demeure : le Gange.
Le texte de Laurent Gaudé est d’une grande force. Les mots expriment des émotions – l’amour, la vengeance, l’attente, le désir, la folie – d’une manière très puissante. Le monologue est écrit de sorte que chaque mot, chaque groupe de mots, prend toute son importance et tout son sens. Une aura de mystère les entoure parfois, propre à la magie du personnage et à la force de ses sentiments.
La comédienne Emilie Faucheux couverte de "sang" dans un costume de danseuse incarne cette Médée avec insolence et sensualité. Nous la suivons dans son parcours, nous voyons les hommes qu'elle séduit, nous sommes Médée, nous sommes Kali, et dans un sursaut de réalisme, nous refusons de nous identifier à cet amour maternel mortel. Accompagné d'un contrebassiste (Persée) qui ne parle pas, mais répond par des notes, intensifie cette traversée des continents.
Un beau spectacle à voir.
Médée prend alors la figure de Kali, la déesse de la mort hindoue. Elle tue les hommes sur son passage, envoûte par sa danse, naît au milieu des parias . Elle ne vient plus du royaume de Colchide mais d’Inde. Ce chemin que Médée Kali parcourt nous est raconté par elle seule. Ses fils décédés prennent parfois la "parole", du fond de la terre ou en cendres. Médée les aime, tout comme eux l’aime encore. Elle ne regrette pas sa vengeance, mais tente d’offrir à ses fils le repos éternel dans le lieu qui doit être leur dernière demeure : le Gange.
Le texte de Laurent Gaudé est d’une grande force. Les mots expriment des émotions – l’amour, la vengeance, l’attente, le désir, la folie – d’une manière très puissante. Le monologue est écrit de sorte que chaque mot, chaque groupe de mots, prend toute son importance et tout son sens. Une aura de mystère les entoure parfois, propre à la magie du personnage et à la force de ses sentiments.
La comédienne Emilie Faucheux couverte de "sang" dans un costume de danseuse incarne cette Médée avec insolence et sensualité. Nous la suivons dans son parcours, nous voyons les hommes qu'elle séduit, nous sommes Médée, nous sommes Kali, et dans un sursaut de réalisme, nous refusons de nous identifier à cet amour maternel mortel. Accompagné d'un contrebassiste (Persée) qui ne parle pas, mais répond par des notes, intensifie cette traversée des continents.
Un beau spectacle à voir.
Geneviève Brissot
24/07/2017
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Ce spectacle musical, orchestré par le génial metteur en scène Gérard Rauber, réunit un quatuor de talents exceptionnels pour nous emporter dans un voyage époustouflant à travers l’univers de Jean-Sébastien Bach ou en rapport à son œuvre comme cet étonnant et pétillant « 12345 »...
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