Les Fourberies de Scapin
de Molière
Mise en scène de Guy Simon
Avec Martine Baudry, Loïc Beauché, Anouck Couvrat, Anaïs Richetta, Jérôme Simon
Un Scapin coloré et virevoltant !
Un décor qui se voudrait hyperréaliste dans lequel se joue d’emblée une sorte de ballet très coloré de porteurs de sacs et de ballots – nous sommes sur un port - tandis que passent des personnages savamment masqués et costumés que nous découvrirons bien mieux par la suite : cela fait immanquablement penser à des caricatures de Daumier qui se mettraient soudain en mouvement… C’est l’image que le Kronope veut donner d’emblée à ces « Fourberies de Scapin » : à cette œuvre très connue, la Compagnie a voulu conférer une dimension quasiment circassienne, ubuesque aussi, et en faire une sorte de spectacle total, tel un feu d’artifice scénique. Pour autant, une telle interprétation sait mettre en valeur, à sa manière et sans aucun problème, le texte savoureux de Molière.
Scapin, personnage venu de la comédie italienne (Scapino, c’est « celui qui s’échappe ») est difficilement définissable. Tout à la fois clown, misérable et contrefait, il met son intelligence remarquable, sa rouerie pourrait-on dire, au service d’une jeunesse dont les aspirations amoureuses sont contrariées par des pères abusifs… Ce faisant, il s’attaque avec finesse aux conséquences dommageables des structures sociales et familiales de son époque. Mais, décors et personnages, caractères et comportements, tout cela a-t-il donc si radicalement changé de nos jours ?...
Et voilà que Scapin se dédouble, voire se multiplie, et se trouve des facultés d’ubiquité qui le rendent insaisissable… Un Scapin courant d’air, en quelque sorte, virevoltant comme on en n’a sans doute que rarement vu ! Tout cet ensemble chamarré et très animé apporte un très grand plaisir visuel et sonore que l’on ne saurait bouder !
Scapin, personnage venu de la comédie italienne (Scapino, c’est « celui qui s’échappe ») est difficilement définissable. Tout à la fois clown, misérable et contrefait, il met son intelligence remarquable, sa rouerie pourrait-on dire, au service d’une jeunesse dont les aspirations amoureuses sont contrariées par des pères abusifs… Ce faisant, il s’attaque avec finesse aux conséquences dommageables des structures sociales et familiales de son époque. Mais, décors et personnages, caractères et comportements, tout cela a-t-il donc si radicalement changé de nos jours ?...
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Henri Lepine
15/07/2015
Relâche le 18 juillet
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