Bug
de Jean-Louis Bauer, Philippe Adrien
Mise en scène de Philippe Adrien
Avec Alain Gautré, Stéphane Dausse, Manon Kneusé, Katarzyna Krotki, Bernadette Le Saché, Pierre Lefebvre, Guillaume Marquet, Laurent Ménoret, Tony Mpoudja, Juliette Poissonnier, François Raffenaud, Jean-Charles Rieznikoff, Joe Sheridan
La création dramatique assimile le traitement de l’information et le redimensionne dans un dispositif scénographique assisté par l’afflux des nouvelles technologies. Derrière les portes codées des laboratoires, des cerveaux immunisés aux risques et aux périls s’activent à réfléchir à des intelligences artificielles, lesquelles demain seront connectées sur le mode login. La moindre faute de frappe déclenche un bug, puissance X, sur l’échelle de la virtualité. Dans quelques secondes, vous serez les témoins et peut-être les victimes d’une révolution informatique, le Bug.Charline et Arthur, deux jeunes et brillants informaticiens, sont les lauréats d’un concours international de logiciels...
Coup de tempête à La Tempête. Le théâtre brûle ses dernières cartouches, exit le rideau, la scène a mué en écran, des formes humaines se profilent derrière le plasma, une voix énumère une liste de noms anonymes. L’étrange parasite l’espace, l’ailleurs surgit de l’insondable, la morale désincarcère la conscience de l’humain, lequel se post-conçoit dans un projet identitaire à l’échelle de la planète.Réflexion métaphysique de Jean-Louis Bauer et Philippe Adrien livrée en l’état à une interrogation collective, où en est la civilisation ? La question, une suite de points d’interrogations derrière lesquels il faudrait ouvrir autant de guillemets qu’il y a d’hommes recensés sur terre. Qui est capable d’apporter une réponse claire, nette et précise à cet instant ? Fermons les guillemets car il n’y a pas une réponse, mais des logiciels ultra-intelligents conçus par des matières grises vouées à solutionner les questions les plus complexes.Bug. L’avenir appartient à la jeunesse. C’est ainsi qu'Arthur et Charline, de remarquables informaticiens, ont été nominés à un concours international de logiciels. Prêts à exposer leur création au public, un dysfonctionnement enraye leur projet et pour toute alternative, un bug les transforme en chimpanzés. Le virus affecte tous les protagonistes comme touchés par une maladie nosocomiale générée par un insidieux concours de circonstance. Qu’adviendra-t-il des deux malheureux mutants ?L’incroyable mécanique de Philippe Adrien, conçue comme un logiciel, se met en marche. Tel un programme informatique initialisé pour perturber les geeks, l’écran dématérialise les images, stigmatise les idéaux et renvoie l’utilisateur à l’impossibilité de réagir promptement face à cette situation. L’information relaie la mémoire, sous la forme d’hologrammes, des drames marquants du vingtième siècle. Le génocide rwandais est restitué à l’Histoire avec un H majuscule comme humanité. L’atrocité d’un conte écrit avec le sang des victimes innocentes décapitées est véhiculé dans la région de Kigali par un rescapé, lequel a trouvé refuge dans un rêve en pop-up animé par un opéra d’oiseaux. Autre parenthèse, la Shoah. La vieille dame alitée feint ne plus se souvenir du train de la mort l’amenant avec sa famille à Auschwitz. Poussière de peuples envolée à jamais dans les précipices de l’horreur. Les comédiens, selon les épisodes évoqués, semblent avoir vécu ces tragédies tant de leur interprétation émerge des vies condamnées à souffrir et à mourir dans d’innommables conditions.Philippe Adrien n’est pas homme à se laisser aller au pathos, le texte coécrit avec Jean-Louis Bauer glisse entre dérision et peut-être déraison. Une manière de faire comprendre que la civilisation se construit également avec la folie de certains hommes laissée en héritage.
La scénographie se veut un concentré de performances ethniques, idéologiques et technologiques. La matière donne à réfléchir par le côté gore de certains passages confondus avec une narration singulière et librement exprimée. L’explosion des effets spéciaux transcendent Bug en une description épidémiologique des facteurs risques. A la virtualité des scènes découvertes se conjugue la virtuosité de la liberté artistique et des idées.La mise en scène ne laissera personne indifférent tant la profondeur des thèmes abordés est présentée avec force, profondeur et vérité. Les comédiens, il n’y en a pas pour remplacer l’autre car chacun occupe une place légitime jouée avec respect et responsabilité.Bug, une pièce de théâtre contemporaine qui mise sur la perversité des systèmes informatiques fédérant des énergies et des consciences en prenant pour appui le traitement de l’information. Les pare-feux clignotent, la sirène retentit, le virus s’est introduit dans l’application. Bug, trois lettres qui déclinent la question existentielle, où en est la civilisation ? Bug, c’est avant tout une aventure humaine menée de main de maitre par Philippe Adrien et interprétée par de brillants comédiens.
La scénographie se veut un concentré de performances ethniques, idéologiques et technologiques. La matière donne à réfléchir par le côté gore de certains passages confondus avec une narration singulière et librement exprimée. L’explosion des effets spéciaux transcendent Bug en une description épidémiologique des facteurs risques. A la virtualité des scènes découvertes se conjugue la virtuosité de la liberté artistique et des idées.La mise en scène ne laissera personne indifférent tant la profondeur des thèmes abordés est présentée avec force, profondeur et vérité. Les comédiens, il n’y en a pas pour remplacer l’autre car chacun occupe une place légitime jouée avec respect et responsabilité.Bug, une pièce de théâtre contemporaine qui mise sur la perversité des systèmes informatiques fédérant des énergies et des consciences en prenant pour appui le traitement de l’information. Les pare-feux clignotent, la sirène retentit, le virus s’est introduit dans l’application. Bug, trois lettres qui déclinent la question existentielle, où en est la civilisation ? Bug, c’est avant tout une aventure humaine menée de main de maitre par Philippe Adrien et interprétée par de brillants comédiens.
Philippe Delhumeau
25/09/2012
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