L'Asticot de Shakespeare
de Clémence Massart
Mise en scène de Philippe Caubère
Avec Clémence Massart
L’asticot de Shakespeare vous salue et vous explique en musique que tous, nous deviendrons son déjeuner. C’est infaillible !
Clémence Massart revient avec son troisième seule-en-scène. Après avoir parlé d’amour et de relations amoureuses houleuses, elle nous parle aujourd’hui de... la mort. Brrrr, un sujet qui fait froid dans le dos diront certains. Et bien détrompez-vous. C’est avec beaucoup d’humour et en musique que Clémence Massart a décidé d’interpréter des textes magnifiques d’auteurs variés. Pour cela, elle s’accompagne d’une palette de personnages burlesques. On y découvre un professeur aux mimiques verbales et porté sur la bouteille, une comédienne au pied-bot, des personnages shakespeariens, et un petit asticot bien en chair qui rêve de vous avoir à diner. Clémence aime se transformer et il semblerait que les personnages absurdes ou grotesques soient ses préférés. Elle réussit ses transformations à merveille en modulant sa voix, sa posture, son rythme,.. au gré des personnages. Elle les accommode de grimaces, en totale auto-dérision. Elle s’amuse sur scène pour notre plus grand plaisir.L’Asticot de Shakespeare est donc un montage de divers monologues (connus ou moins) de poètes et écrivains. Quel bonheur de redécouvrir la poésie de Baudelaire La Charogne par le regard d’un homme étrange et quelque peu libidineux, de voir la scène de combat entre Thibalt et Mercutio, et même une interprétation du Roman d’un acteur de Philippe Caubère. Caubère, son allié de longue date, que l’on retrouve à la mise en scène du spectacle. Clémence, la musicienne, chante, joue de l’accordéon et de la trompette. La mort se fête en musique. Aussi, son spectacle est-il rythmé, chantant, joyeux, drôle et décalé. Quel bonheur de voir cette grande artiste arriver en costume d’asticot blanc joufflu et espiègle. Elle joue avec le physique. Des moustaches, des faux nez, des chapeaux... Ses changements se font à vue assistés parfois d’une aide technique. Ses costumes sont relativement simples et marqués.Les lumières, différentes selon les tableaux, donnent le ton, l’ambiance et la structure visuelle de chaque scène. Les déplacements de Clémence sont simples, parfois minimalistes mais l’imaginaire fonctionne. Pas besoin de plus. Clémence nous fait voir son univers. Ses gestes sont clairs et la vision est limpide. On sent la patte de Caubère dans ce jeu de faire voir l’invisible.Au fur et à mesure du spectacle, Clémence Massart devient pétillante et prend plaisir à jouer. Il est fort dommage que les représentations ne soient pas complètes chaque soir. Clémence Massart est une grande artiste à la carrière magnifique et enviable. "La Mort est un mauvais sujet pour le show-biz", dixit Jean-Roger Caussimon (Ne Chantez pas la Mort). Et pourtant, Clémence, elle, l’ose. Elle ose tout et elle est fantastique. Avec elle, la Mort devient une fête. Elle dédramatise cette fin de l’être vivant et remet les choses à leur place. Après tout, nous y passerons tous !
Cyriel Tardivel
10/07/2012
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