L'Amant
de Harold Pinter
Mise en scène de Alexandra Dadier
Avec Fabienne Alice Dubois, Laurent Schteiner
Le dérives de la complexité humaine à l’heure du tea time. What else !
Harold Pinter est de ces auteurs dont la dialectique théâtrale mixte les banalités du quotidien à la sauce anglaise. Le style Pinter, des mots qui suspendent l’ordinaire à sa plus élémentaire expression et créent un univers où le politiquement incorrect dame le pion à l’absurde. L’Amant, une pièce qui passe en revue l’ambigüité des relations amoureuses installées dans une fausse routine. La vérité efface les silences, la légèreté des dialogues fragmente les différends sentimentaux, la folie s’installe dans une démesure identitaire.Sarah et Richard forment un couple qui mène une existence tranquille dans leur maison de campagne. Eloigné de toute considération, le huis clos se refuse aux petits riens qui
gangrènent le quotidien en s’inventant une autre vie. Un jeu où le plaisir est synonyme d’étrangeté et la réalité vouvoie la perversité.
Comme tous les matins, Richard souhaite une bonne journée à Sarah avant d'aller au travail. Un rituel articulé autour d'une mécanique lubrique. Sarah reçoit son amant chaque après-midi et Richard d'avouer une aventure avec une prostituée. La parade amoureuse entre le mari et l'épouse prend les apparences d'un improbable jeu érotique entre un sanglier et une biche. Une infidélité partagée et respectée dans ce couple qui a trouvé le moyen de noyer l'ennui dans les plaisirs libertins. Comédie de murs, les jeux de l'amour composent l'avatar d'un état d'être où chacun trouve son épanouissement.L'univers fictionnel de Pinter est restitué de manière assez bouleversante dans la mise en scène d'Alexandra Dadier. Elle mène de front la capacité de dépassement de soi et l'intrigue psychologique. Les désirs naissent de la paresse intellectuelle, ils sont le produit de l'imagination et de l'abstraction. La solitude permet de scruter l'insondable, la pensée marche sur les interdits, l'homme manifeste une certaine jouissance en s'autorisant de vivre dans un univers parallère au sien.Intrigue à double-fond pour une histoire à double-essence, les jeux du langage et l'accomplissement de soi à travers l'autre dans des désirs obscurs. La mise en scène est fragile et subtile par le jeu des comédiens qui s'asservissent mutuellement sans que les masques dévoilent les véritables visages. La vérité fige les conditions, la sensualité se respire à fleur de propos. La dualité des sentiments créée une atmosphère orientale confinée à un amour sous voile.Fabienne Alice Dubois se prête admirablement au rôle de Sarah, la femme maîtresse et la maîtresse femme. "Plaisir et silence" pourrait être le nom commun d'un parfum pour cette femme attirante et mystérieuse.Laurent Schteiner fait corps commun avec le rôle de Richard. Un rien pervers et un soupçon dérangeant composent le personnage qui tolère cette façon de fuir le temps en mélangeant les genres.L'Amant d'Alexandra Dadier, une pièce intrigante qui pose la réflexion sur la légèreté de l'être.
gangrènent le quotidien en s’inventant une autre vie. Un jeu où le plaisir est synonyme d’étrangeté et la réalité vouvoie la perversité.
Comme tous les matins, Richard souhaite une bonne journée à Sarah avant d'aller au travail. Un rituel articulé autour d'une mécanique lubrique. Sarah reçoit son amant chaque après-midi et Richard d'avouer une aventure avec une prostituée. La parade amoureuse entre le mari et l'épouse prend les apparences d'un improbable jeu érotique entre un sanglier et une biche. Une infidélité partagée et respectée dans ce couple qui a trouvé le moyen de noyer l'ennui dans les plaisirs libertins. Comédie de murs, les jeux de l'amour composent l'avatar d'un état d'être où chacun trouve son épanouissement.L'univers fictionnel de Pinter est restitué de manière assez bouleversante dans la mise en scène d'Alexandra Dadier. Elle mène de front la capacité de dépassement de soi et l'intrigue psychologique. Les désirs naissent de la paresse intellectuelle, ils sont le produit de l'imagination et de l'abstraction. La solitude permet de scruter l'insondable, la pensée marche sur les interdits, l'homme manifeste une certaine jouissance en s'autorisant de vivre dans un univers parallère au sien.Intrigue à double-fond pour une histoire à double-essence, les jeux du langage et l'accomplissement de soi à travers l'autre dans des désirs obscurs. La mise en scène est fragile et subtile par le jeu des comédiens qui s'asservissent mutuellement sans que les masques dévoilent les véritables visages. La vérité fige les conditions, la sensualité se respire à fleur de propos. La dualité des sentiments créée une atmosphère orientale confinée à un amour sous voile.Fabienne Alice Dubois se prête admirablement au rôle de Sarah, la femme maîtresse et la maîtresse femme. "Plaisir et silence" pourrait être le nom commun d'un parfum pour cette femme attirante et mystérieuse.Laurent Schteiner fait corps commun avec le rôle de Richard. Un rien pervers et un soupçon dérangeant composent le personnage qui tolère cette façon de fuir le temps en mélangeant les genres.L'Amant d'Alexandra Dadier, une pièce intrigante qui pose la réflexion sur la légèreté de l'être.
Philippe Delhumeau
11/04/2012
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