La Mort du roi Tsongor
de Laurent Gaudé
Mise en scène de Charlie Brozzoni
Avec Myriam Loucif, Dominique Vallon, Sefsaf, Claude Gomez, Thierry Xavier
Expérience trans-artistique
La Mort du roi Tsongor vient clore un triptyque sur l'uvre de Laurent Gaudé, commencé avec les mises en scène de Médée Kali et Onysos le Furieux. Après ces deux pièces de théâtre, c’est à un texte romanesque de Gaudé (Prix Goncourt pour Le Soleil des Scorta en 2004) que "s’attaque" Charlie Brozzoni, metteur en scène et fondateur de la compagnie éponyme. La Mort du roi Tsongor est, en effet, un récit très dense, a priori difficile à porter à la scène : il prend place dans des contrées lointaines, indéfinies (même si elles rappellent l’Afrique), réunit un grand nombre de personnages et se caractérise par un souffle épique, inhabituel dans les œuvres d’aujourd’hui. C’est un très beau texte, qui évoque les passions humaines, les conflits ancestraux, les luttes de pouvoir, les guerres, les alliances, les trahisons... Grandiose, mais foisonnant ; une véritable gageure pour un homme de théâtre !Pourtant, lorsque l’on assiste à la représentation du spectacle de Charlie Brozzoni, on a l’impression que Gaudé a écrit ce roman pour qu’il soit conté à nos oreilles. Les mots, mis en relief par la brillante diction des comédiens, et notamment par le phrasé à la manière du slam de Sefsaf (excellent !), s’écoutent comme une musique aux accents tantôt doux, tantôt violents. Ils sont d’ailleurs rehaussés de musique sur les planches : Sefsaf accompagne de percussions les récits de Myriam Loucif et Dominique Vallon, les deux comédiennes ; lui-même souligne sa parole de tam-tam, de castagnettes (enfin, une version plus orientale qu’espagnole de l’instrument) et de chants arabes magnifiques. Et pour créer une ambiance sonore générale et définitivement nous plonger dans l’univers de cette épopée ancestrale, Claude Gomez, avec son clavier, son accordéon et son ordinateur, sample des mélodies, des sons divers, des bruits d’oiseaux, de forêt... On est embarqué dans la jungle africaine !D’autant que Thierry Xavier, plasticien et peintre, vient recouvrir les murs du décor de ses dessins primitifs et extrêmement expressifs ; durant tout le spectacle, il ne cesse de passer et repasser par-dessus ses propres coups de pinceau, modifiant la toile de fond. Dès notre entrée dans la salle, sous des lumières rouges, il est là, à peindre le décor. Ce qui apparaît juste beau, en ce début, prend tout son sens au fil du récit : les traits vifs du pinceau, rouges, blancs, noirs, jaunes, créent petit à petit une véritable atmosphère : ce sont les ombres des guerriers africains qui surgissent sur les murs, la violence de l’univers dans lequel évoluent les protagonistes se traduit par le rouge sang, l’apaisement par le bleu final. C’est une expérience visuelle très particulière !Ainsi s’unissent les arts (théâtre, littérature, peinture et musique) pour nous entraîner dans un univers de fiction superbe ; car l’histoire, si je n’en ai dit mot, est, elle aussi, passionnante. La fille du roi Tsongor, promise par erreur à deux chefs de tribus, déclenche involontairement une cascade de violence et de morts. N’en disons pas plus ; c’est un spectacle total, une réjouissance de tous les sens, qu’il faut découvrir dans la salle de théâtre. Inoubliable !
Caroline Vernisse
23/01/2009
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