Par dessus bord
de Michel Vinaver
Mise en scène de Christian Schiaretti
Avec Olivier Balazuc, Stéphane Bernard, Laurence Besson, Olivier Borle, Jeanne Brouaye, Armand Chagot, Hélène Degy, Gilles Fisseau, Jany Gastaldi, Julien Gauthier, Damien Gouy, Daniel Kenigsberg, Aymeric Lecerf, Xavier Legrand, José Lémius, David Mambouch, Philippe Morier-Genoud, Clément Morinière, Guesch Patti, Christine Pignet, Daniel Pouthier, Jérôme Quintard, Dimitri Rataud, Alain Rimoux, Juliette Rizoud, Isabelle Sadoyan, Didier Sauvegrain, Clara Simpson, Julien Tiphaine, Clémentine Verdier
Avis à la population lyonnaise : spectacle incontournable !
Une trentaine d'années après Roger Planchon, Christian Schiaretti relève la gageure de mettre en scène Par dessus bord, la pièce de Vinaver, dite "impossible à monter" par son propre héros, Jean Passemar. Alors que, jusqu'à maintenant, des versions abrégées, pour la plupart, ont été portées sur les planches, celle du directeur du TNP vise l'exhaustivité et propose l'intégralité du texte, soit un spectacle en deux parties, de 2h45 chacune. Mais que cela ne vous rebute pas ! On sait que la perception du temps est subjective et ces représentations le prouvent encore une fois : un bon spectacle de trois heures passe beaucoup mieux qu'un mauvais d'une heure. Or, Par dessus bord, version Schiaretti, est tout simplement génial !Tout est parfait, à tel point qu'il est difficile de trouver les mots justes pour vous faire part de notre enthousiasme ; nous ne voudrions pas affadir le propos de la pièce ni minimiser le mérite de sa mise en scène. Cependant, puisqu'il faut bien se plier aux règles de l'exercice, passons outre l’aspect foisonnant de l’uvre et tentons tout de même de commenter ce moment de pur plaisir théâtral. Le thème d'abord : une entreprise familiale, Ravoire et Dehase, spécialisée dans le papier hygiénique (c'est plus drôle avec un tel produit, surtout lors des sondages auprès du public !), est en pleine restructuration. On est en 1968, période de mutations des murs en France, dans la société en général, comme dans le monde de l'entreprise (les Américains et leur capitalisme forcené commencent à contaminer l'organisation de l'entreprise française). Et Vinaver d'embrasser toute une époque et ses questions sociologiques. Les personnages : ils sont très nombreux, presque une cinquantaine, allant de l'ouvrier manutentionnaire de base au P.-D.G. en passant par le chef comptable et le directeur des ventes. Sur ce point, l'une des réussites de la mise en scène de Schiaretti est d'avoir utilisé un nombre important de comédiens (tous exceptionnels) pour représenter de manière réaliste ce petit monde de l'entreprise. La fête annuelle, avec son buffet, sa tombola, le discours du P.-D.G., les récompenses aux employés fidèles... est un bon exemple de scène criante de vérité : on s'y croirait ! Le texte : extrêmement bien écrit, mêlant des références de tous horizons et jouant subtilement avec les mots, il s’écoute avec délectation. Le ton enfin : parfois satirique, parfois plus léger, toujours dans le registre de l’humour, en tout cas, et toujours juste. Le discours socio-politico-économico-sociologique (rien que ça !) en est d’autant plus irrésistible.Vous pensiez que nous en avions fini ; eh bien non, pas encore ! Il faut aussi vous signaler que l’histoire principale est ponctuée d'apartés, de décrochements dans l'intrigue : c'est que Jean Passemar, le comptable, est aussi dramaturge et écrit l'histoire de son entreprise... Vous l'avez compris, nous avons affaire à une mise en abyme dans toute sa splendeur ! Superflue ? Placée là pour satisfaire aux modes théâtrales du temps de Vinaver ? Pas du tout. Les interventions de Passemar, interprété par l'excellent Olivier Balazuc, tombent toujours à point nommé ; elles sont drôles, spirituelles, commentent l'action et la mise en scène en même temps, avec un esprit critique subtil. Elles permettent, en outre, d'introduire des ruptures de tons et de rythme, bénéfiques pour l'ensemble de la dramaturgie. La scénographie ? Ah, je n'en ai encore rien dit ? Parfaite, elle aussi. Les décors, les costumes, les lumières, tout est formidable ; on est plongé au cur des années soixante, grâce à quelques éléments très bien choisis. L’ensemble est agrémenté d'une partition de musique jazz, correspondant elle aussi aux années 1960-1970, interprétée par un orchestre (l’ensemble In & Out) présent sur scène. Et je n'ai pas parlé des danseurs ! C'est vous dire que Par dessus bord est un spectacle total, incroyable, qui mêle savamment diverses formes d'art, avec une harmonie exemplaire.
Nous n'avons pas tout dit, loin de là ; mais, puisqu'il faut bien conclure, finissons par ce simple conseil : foncez au TNP tant qu’il est encore temps, afin de passer Par dessus bord !
Nous n'avons pas tout dit, loin de là ; mais, puisqu'il faut bien conclure, finissons par ce simple conseil : foncez au TNP tant qu’il est encore temps, afin de passer Par dessus bord !
Caroline Vernisse
30/03/2008
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