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 Je rĂŞve que je rĂŞve que je rĂŞve...
Lorsque Robert Desnos se livrait à une petite sieste, il s’enfermait dans sa chambre après avoir accroché un petit écriteau à la porte. Un écriteau sur lequel était inscrite cette formule : "Ne pas déranger, le poète travaille...". Pour Jeanne Béziers, le rêve est sans doute aussi une seconde vie... celle où se manifestent les monstres... Ou, plus généralement, celle où la réalité se trouve battue en brèche par une autre forme de réalité, probablement supérieure. Un monde onirique issu de l’inconscient. Pour les enfants que nous étions tous et que certains d’entre nous ont quelquefois voulu rester, ce monde continue à parler, à vivre...
Cet univers rêvé, flou, envahi de brumes comme le théâtre, lieu incertain où l’on entre dans une obscurité chargée de menaces inconnues, c’est celui que Jeanne Béziers va explorer avec nous grâce à la musique, les contes de Perrault, les trois petits cochons... et bien des formes musicales (Stéphane Diamantakiou à la contrebasse, à qui notre héroïne nocturne va conter ses rêves). De plus, sa contrebasse est équipée d’une pédale d’effet (Kaoss pad) générant des échos étranges tels que peut les entendre un patient tombant sous anesthésie... L’ensemble crée un univers insolite où passe parfois l’ange du bizarre...
Sortie d’une malle dans laquelle elle s’était réfugiée une image de son inconscient ? Jeanne Béziers nous distribue tout un répertoire de textes et chants très divers, voire agréablement disparates. Monstres, songes et songs, c’est bien le titre générique de ce beau spectacle très coloré, à mi distance du théâtre et du cabaret. |
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Mis à jour le 26/07/2011
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