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     L'Elisir d'amore
Opéra de Nice (NICE)de Gaetano Donizetti
Mise en scčne de Enrique Mazzola, Fabio Sparvoli
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Aussi curieux que cela puisse paraître, L’Elixir d’amour de Donizetti n’avait jamais été joué sur la scène de l’Opéra de Nice. Une carence que l’actuelle direction vient de combler en présentant, venu de Rome, un spectacle irréprochable en tous points.
Rarement aura-t-on vu opéra plus délicat, plus spirituel ouvrage dans la mise en scène offerte par Fabio Sparvoli, pétillante comme du meilleur Asti, dans des décors d’une grâce et d’une finesse rares, signés par Mauro Carosi. Les délicats costumes d’Odette Nicoletti et les lumières poétiques de Vinicio Cheli achèvent de nous séduire.
Il faut dire aussi qu’avec le couple (on s’est laissé dire à la ville comme à la scène) formé par Charles Castronovo et Ekaterina Siurina, nous rejoignons l’époque mythique des plus célèbres duos dans cet ouvrage. Pour ne vexer personne nous ne les citerons pas.
Le ténor Charles Castronovo joue et chante le plus séduisant des Nemorino. Voix de caractère, souffle inépuisable, aigu radieux, avec en prime Una furtiva lacryma à la ligne de chant irréprochable. Sa partenaire et future promise, coquette et rouée en diable, trouve en Ekaterina Siurina une interprète à la jeunesse séduisante, au timbre cristallin. Vous l’aurez compris, ce couple désormais célèbre entre de belle manière dans nos souvenirs.
Une fois saluée la pertinence d’Eduarda Melo en Gianetta... que nous aimerions entendre dans d’autres rôles très rapidement... nous saluerons bien bas les prestations "hénaurmes", telles deux tornades lyriques, des clefs de fa. Mario Cassi (Belcore) et Pietro Spagnoli (Dulcamara) cassent réellement la baraque pour reprendre une expression célèbre . Vis comica irresistible, musicalité irréprochable même dans les acrobatiques scènes comiques, voix de bronze rodées au meilleur répertoire, voilà un sans faute précieux à marquer dans les annales de la Maison.
Dans la fosse, enrique Mazzola fait caracoler l’Orchestre de Nice de belle manière. Sans jamais couvrir les voix (très important dans ce genre d’ouvrage), le chef ibérique, aux lunettes très psychédéliques, vous renvoie mine de rien aux références des plus grands maestri spécialistes de Donizetti. C’est clair, fluide, aérien, spirituel avec parfois quelques touches de mélancolie toute bergamasque. |
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Mis à jour le 15/03/2011
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