Juillet 1944. Antoine de Saint-Exupéry, après avoir passé deux années aux Etats-Unis et écrit outre-Atlantique, son uvre la plus célèbre, Le Petit Prince, a fait des pieds et des mains pour revenir au combat. Il est pourtant assez âgé, la silhouette un peu empâtée, mais toujours la même fougue du jeune pilote, heureux de se battre pour la libération. Pour se faire muter dans une unité combattante opérationnelle, il a soulevé des montagnes et fait jouer toutes ses relations. Il est installé chez le commandant René Gavoille, son chef d'unité à Marsa-Plage, près de Tunis. Au bord de la Méditerranée, Saint-Ex travaille à son ouvrage, Citadelle. Il vient d'avoir 44 ans et jouit d'une immense notoriété internationale avec notamment le publication de ses derniers livres. Bien qu'il est dépassé de plus de 14 ans l'âge limite pour piloter un P38, les autorités américaines l'ont autorisé à reprendre les commandes de ce type d'appareil bimoteur au pilotage très pointu. Au bout de quelques mois d'instruction, il effectue sa première mission et tous ses camarades camarades attendent impatiemment son retour.
Base aérienne de Bastia-Borgo, 31 juillet 1944, 7h00. Le commandant Antoine de Saint-Exupéry vient tout juste de rentrer de Bastia où il a passé la nuit dans des restaurants et des cafés de la ville. Il n'a pas dormi une seule minute mais ne semble pas vraiment exténué même s'il a les traits marqués par cette nuit sans sommeil. Une de plus... Saint-Ex, calot militaire bleu marine de l'armée de l'air sur le crâne, s'attable, de bon appétit devant une assiette d'ufs au plat et une grande tasse de café. Sans parler le paquet de cigarettes américaines, des Camel, qui ne le quittent jamais. Gavoille, son supérieur et ami, se met à sa table, une grande tasse de café à la main. Moins de trente minutes plus tard, le P38 de Saint-Exupéry décolle pour son ultime mission. Saint-Ex doit effectuer un vol de reconnaissance au dessus de la France jusqu'à Lyon. Ensuite, il ne doit plus effectuer de missions opérationnelles au moins jusqu'au débarquement de Provence, prévu le15 août 1944, à l'aube. Gavoille suit des yeux le bimoteur qui s'élève rapidement en rentrant son train d'atterrissage. Puis, les minutes, les heures passent. Plus rien. Le commandant Gavoille, un homme de taille moyenne, assez charismatique, fait les cents pas dans son bureau. Il ne cesse pas de regarder sa montre et ne cesse de regarder par la fenêtre de son bureau. Accompagné du lieutenant Duriez, il prépare les ordres d'opérations du lendemain. Aucun appareil en vue... Saint-Exupéry a disparu en opération...
Base aérienne de Bastia-Borgo, 31 juillet 1944, 7h00. Le commandant Antoine de Saint-Exupéry vient tout juste de rentrer de Bastia où il a passé la nuit dans des restaurants et des cafés de la ville. Il n'a pas dormi une seule minute mais ne semble pas vraiment exténué même s'il a les traits marqués par cette nuit sans sommeil. Une de plus... Saint-Ex, calot militaire bleu marine de l'armée de l'air sur le crâne, s'attable, de bon appétit devant une assiette d'ufs au plat et une grande tasse de café. Sans parler le paquet de cigarettes américaines, des Camel, qui ne le quittent jamais. Gavoille, son supérieur et ami, se met à sa table, une grande tasse de café à la main. Moins de trente minutes plus tard, le P38 de Saint-Exupéry décolle pour son ultime mission. Saint-Ex doit effectuer un vol de reconnaissance au dessus de la France jusqu'à Lyon. Ensuite, il ne doit plus effectuer de missions opérationnelles au moins jusqu'au débarquement de Provence, prévu le15 août 1944, à l'aube. Gavoille suit des yeux le bimoteur qui s'élève rapidement en rentrant son train d'atterrissage. Puis, les minutes, les heures passent. Plus rien. Le commandant Gavoille, un homme de taille moyenne, assez charismatique, fait les cents pas dans son bureau. Il ne cesse pas de regarder sa montre et ne cesse de regarder par la fenêtre de son bureau. Accompagné du lieutenant Duriez, il prépare les ordres d'opérations du lendemain. Aucun appareil en vue... Saint-Exupéry a disparu en opération...
Cette pièce théâtrale, Dernier Vol, relate les dernières semaines de vie d'Antoine de Saint-Exupéry, le célèbre aviateur-écrivain, de notoriété internationale. L'homme se pose mille questions sur son devenir et sur l'avenir de la France après la Libération. Justement cet avenir de la France l'inquiète. Il ne se sent guère aimé par les gaullistes et par les autres forces politiques du pays qui vont prendre le pouvoir dès que les Allemands auront quitté le territoire national. Il se confie au journaliste américain, John Philips, du grand magazine Life. L'homme est en plein doute. Il sait qu'on va prochainement le retirer du service actif. Durant des heures, les deux hommes évoquent ensemble cette France d'après-guerre maintenant que la victoire est proche... En cette fin juillet 1944, Saint-Exupéry vient d'avoir 44 ans. C'est très vieux pour mener les missions qu'il mène, durant des heures et des heures, à dix mille mètres d'altitude par -50 degrès... La mise en scène de cette pièce doit reflèter l'esprit désabusé de cet homme, adulé outre-Atlantique... Sa recherche d'un monde meilleur qu'on soupçonne déjà entre les lignes du Petit Prince.
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