


Tout est au possible dans le meilleur des mondes mieux
de Philippe Vincent
Mise en scène de Philippe Vincent
Avec Stéphane Bernard, Yves Bressiant, Claire Cathy, Gilles Chabrier, Anne Ferret, Jean-Claude Martin, Anne Raymond
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Du 27/02/2007 au 17/03/2007
Mardi, vendredi, samedi à 20h30, mercredi, jeudi à 19h30.
La Croix-Rousse
Place Joannès-Ambre
69004 LYON
04 72 07 49 49
Site Internet
"Tout est possible" dans le théâtre de Philippe Vincent.
Centrée sur l’actualité politique, et donc sur l’élection présidentielle française 2007, Tout est au possible dans le meilleur des mondes mieux, la nouvelle création de Philippe Vincent, se découpe en huit scènes de treize minutes chacune, interrompues par sept minutes de liberté ; la représentation dure donc cent onze minutes, pas une de plus. Pourquoi une temporalité si structurée et si stricte ? Sans doute pour symboliser la médiatisation de la politique aujourd’hui : chaque candidat voit normalement son temps de parole minuté et l’équité ainsi préservée. Tels sept candidats, les sept acteurs du spectacle occupent ainsi, tour à tour, le centre de la scène pour treize minutes de folie. Seule la huitième et dernière séquence les réunit dans une sorte de haka dansé par toutes les figures de la vie politique actuelle. Contempler les portraits de Le Pen, Royal, Buffet, Sarkozy, Bové, Bayrou et Chirac mus par des corps désarticulés sur fond de musique tonitruante est alors vraiment jubilatoire !Mais comment vous résumer la pièce ? Tout est au possible dans le meilleur des mondes mieux est un spectacle délirant, foisonnant, hétéroclite, surprenant... bref, inénarrable ! Essayons tout de même : la scénographie, très réussie, présente sept cabines vitrées dans lesquelles les sept comédiens, tels des prostituées d’Amsterdam, s’offrent en spectacle. Au-dessus d’eux, défile une bande de texte numérique : des phrases diverses, empruntées à des auteurs de littérature, de théâtre, de philosophie ou à des hommes politiques, viennent frapper notre vue. Sur le côté, un prompteur assure le décompte des minutes. Et, dernière trouvaille ("the last but not the least") : dans la salle, des casques offerts aux spectateurs retransmettent les voix des protagonistes de manière aléatoire. Une à une, en chur, en canon, en différé ou en direct, ces voix nous parviennent comme des échos de ce qui se passe sur scène. Autant vous dire qu’on en prend plein les yeux, plein les oreilles et plein la tête !Pas de message politique clair et unique, en revanche ; plutôt un discours sur la sur-médiatisation de la politique et sur la manière de mener une campagne électorale aujourd’hui. Tout est dans l’image, le spectacle le rappelle sans cesse. Les hommes politiques sont des acteurs, des prostituées, des businessmen : la métaphore du décor est, sur ce point, explicite. Les discours politiques, quant à eux, sont vides de sens ; voilà, en tout cas, ce que suggère le montage de textes divers, sans queue ni tête. Si l’on en croit Philippe Vincent, toutes les déclarations politiques sont des entourloupes rhétoriques, de la littérature, des fadaises… Alors, pourquoi ne pas raconter La Chèvre de Monsieur Seguin ou réciter du Shakespeare plutôt qu’annoncer un improbable programme économique ? Dans notre société, les médias nous bombardent d’informations, d’images, de sons... la musique omniprésente, les voix dans les casques, les paroles des comédiens et le son du prompteur viennent le symboliser. On ressort interpellé, interloqué, l’esprit plein d’images. Un tel spectacle soulève des questions, politiques, mais aussi théâtrales. Philippe Vincent nous surprend, nous séduit parfois, parfois nous lasse (certaines séquences sont répétitives), mais sollicite en permanence notre attention et notre curiosité. Citoyens spectateurs, réveillez-vous, soyez actifs et critiques face à tout message... et "tout sera au mieux dans le meilleur des mondes possible" ! Voilà quelle semble être la "morale".
Caroline Vernisse
28/02/2007

PARIS
Comédie Bastille
de Alexandre Delimoges
Mise en scène de Alexandre Delimoges
En 1818, Géricault démarre sa plus célèbre toile "Le radeau de la méduse" et fait scandale autant sur le plan artistique que sur le plan politique. Il devient le maître du romantisme comme Hugo avec ses "Misérables". Il critique la Restauration et son nouveau roi Louis...
L'avis de Joseph Agostini
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PARIS





Le Radeau de la Méduse
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