La Dame d'eau

de Aoï de Mishima
Mise en scène de Fernando Suarez
Avec Barbara Grau, Thibaut Lacour
Mishima, dans un combat avec ses propres démons, nous offre une histoire passionnée, onirique et désespérée. Un conte cruel et fascinant...
Nous voici témoins de l’ultime rendez-vous d’Hikaru avec l’énigmatique Yasuko Rokujo. Cette rencontre calculée ou fortuite , se joue dans la chambre d’hôpital d’Aoï, la femme inconsciente d’Hikaru. Yasuko, ancienne maîtresse d’Hikaru, revient pour accomplir un dessein pour le moins étonnant. Cette "amour sorcier" emmène Hokaru dans un voyage hypnotique vers le passé, avec pour seul témoin de cette rencontre, une étrange infirmière troublée par la présence fantomatique de Yasuko Rokujo. Marguerite Yourcenar, qui a traduit la pièce, dira : "La jeune Aoï meurt d’être haïe par Rokujo et, évidemment, de n’être pas assez aimée".Dans Aoï (ici recréée sous le titre La Dame d’eau), le rêve et la réalité s’effacent et se conjuguent. Dès lors, l’illusion devient non plus un effet ou un moyen, mais un élément essentiel du drame. Elle s’inscrit dans le jeu, dans le temps présent des personnages. L’illusion devient un statut. Ainsi, les personnages semblent vivre à l’insu de l’illusion théâtrale, soumis au seul événement d’exister. Ce qui est donné à voir est, en sorte l’illusion de l’illusion des personnages. Etres humains ou spectres ? Qui est le reflet de qui ? C’est une des questions essentielles que pose le texte. Dans ces miroirs mentaux, le jeu de reflets, s’organise là où la lumière n’est que subtile variation de l’ombre. Le trompe-l’il, pour le spectateur, est moins visuel que spirituel, moins terrestre que céleste. L’action se déroule le long d’une frontière incandescente entre la vie et la mort. La sensualité, omniprésente dans le texte, est empreinte de "poésie noire". L’intensité des émotions est de celles que seules certaines rencontres "impossibles" peuvent éveiller. Il s’agit en effet, d’un rendez-vous ; cela tient alors du rite, un rite transcendé par l’onirisme. Le maléfice est la vérité qui finit par unir les amants une nouvelle fois dans le territoire du rêve. Aoï, dans les méandres de la fragilité qui annonce le gouffre, rêve-t-elle de cette rencontre ?
19/01/2007

AVIGNON
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