La Dispute
de Marivaux
Mise en scène de Marc Paquien
Avec Anne Caillère, Nicole Colchat, Noémie Dujardin, Eric Frey, Manuel Mazaudier, Elodie Moreau, Jean-Jacques Moreau, Julie Pouillon, Antoine Régent, Thibault Vinçon
Une pastorale un peu fade...
Un œil en plâtre, immense et grand ouvert, nous fait face et nous épie... à moins que ce ne soit le reflet du nôtre... Le message, en tout cas, est clair : tout est affaire de regard (on le sait, le regard de l’autre conditionne les actes de tout un chacun !). Il nous faudra donc observer attentivement ce qui se joue sur scène. C’est d’une expérimentation qu’il s’agit, une expérimentation suffisamment importante pour que tous les regards soient focalisés sur elle, ceux du public comme ceux des protagonistes. L’idée est plutôt intéressante. Mais, pour ceux, qui ne connaissent pas parfaitement leurs classiques, rappelons quelle expérience a été imaginée par Marivaux. Quatre jeunes gens, deux garçons et deux filles, ont été élevés dans une forêt, à l’écart du monde, la société étant d’ordinaire considérée comme corruptrice des mœurs. Ces quatre cobayes, à l’âge de 18 ans, préservés de tout préjugé social, sont confrontés les uns aux autres. Là commence alors le spectacle : les auteurs de cette cruelle expérimentation (et nous avec eux) peuvent assister en direct aux réactions de chacun des deux sexes face à l’autre. C’est l’occasion de savoir enfin qui de l’homme ou de la femme est naturellement le plus inconstant. Marivaux s’en donne alors à cœur joie : sous sa plume, les femmes sont des coquettes et ne cessent de rivaliser de beauté, les hommes sont des grands dadais, toujours prêts à en venir aux mains... "Mais l’union de ces êtres si imparfaits"... Non, absolument pas. Chez le dramaturge du XVIIIe siècle, l’union de ces deux êtres, l’homme et la femme, n’existe pas ; chacun est désespérément seul. Egoïste, narcissique, envieux, jaloux, prétentieux, l’Homme est doué de toutes ces "qualités" qui rendent sa vie en société chaotique, voire impossible. Bref, la nature humaine est profondément imparfaite, c’est le constat de La Dispute. Cynique ? Oui, mais drôle aussi, car l’ironie de l’auteur pointe derrière chaque réplique.Chez Marc Paquien, exit le cynisme, place à la pastorale un peu mièvre. Ses quatre cobayes sont niais à souhait : ils se roulent par terre, sautillent, courent comme de jeunes chiots... "Bon, d’accord, ça suffit : on l’avait compris qu’ils étaient restés à l’état de nature, candides et innocents !", a-t-on envie de s’exclamer. Non que l’on s’ennuie : le burlesque des situations nous fait sourire ; mais était-il nécessaire ? N’y a-t-il rien de plus intéressant à tirer de ce classique déjà tant porté à la scène ? Non que les comédiens soient mauvais. Mais fallait-il les faire jouer de manière aussi naïve ? Dans ce registre, seuls Noémie Dujardin (Eglé) et Thibault Vinçon (Mesrin) s’en tirent honorablement ; leurs deux acolytes nous convainquent moins. Au lieu de ces insignifiants personnages de pastorale, on aurait préféré des êtres plus nuancés. Heureusement, le texte est si châtié, si piquant, que l’on passe, malgré tout, un bon moment. La représentation achevée, on retient l’intrigue de Marivaux ; en revanche, de la mise en scène de Paquien, on ne se dit plus rien. N’est pas Chéreau qui veut !
Caroline Vernisse
07/12/2006
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