


La Femme d'avant
de Roland Schimmelpfennig
Mise en scène de Claudia Stavisky
Avec Didier Sandre, Afra Val d’Or, Marie Bunel, Félicité Chaton, Sébastien Accart
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Du 07/11/2006 au 26/11/2006
Du mardi au samedi à 20h, dimanche à 16h.
Les Célestins
4 rue Charles-Dullin
69002 LYON
Métro Bellecour
04 72 77 40 00
Site Internet
Liaison fatale
Le scénario semble a priori assez classique : Un homme, Frank (Didier Sandre), père de famille, apparemment heureux avec sa femme, Claudia (Marie Bunel) et son fils, Andi (Sébastien Accart), voit débarquer un soir chez lui Romy (Afra Val d’Or), "la femme d’avant", un amour de jeunesse qu’il semble avoir complètement oublié. Elle vient lui rappeler sa promesse, prononcée vingt-huit ans auparavant, de l’aimer toujours. "Histoire d’amour ?", direz-vous alors. Pas vraiment. Certes, l’intruse risque de bousculer le quotidien du couple rangé, peut-être même de susciter en Frank le jaillissement d’émotions passées. On serait alors proche du scénario de nombreuses œuvres centrées sur le thème de l’amour de jeunesse (on pense notamment au dernier film de Téchiné, Les Temps qui changent, où Depardieu essaie de reconquérir Deneuve, son amour d’il y a trente ans). Cependant, Romy n’est pas une héroïne tendre et rêveuse ; bien au contraire, c’est plutôt la Glenn Close de Liaison fatale qui surgit sur scène."Thriller, alors ?", rétorquerez-vous. Et vous n’aurez pas tort. La Femme d’avant est sans aucun doute plus proche du thriller psychologique que de la comédie sentimentale. C’est d’ailleurs ce qui fait l’originalité de la pièce et ce qui maintient l’attention du spectateur. Car, très vite, le texte apparaît extrêmement sobre, presque pauvre ; d’autant qu’il est récité sans grande conviction par les comédiens. L’histoire de cette femme, de cette folle, qui semble avoir rêvé son histoire d’amour passée, n’apparaît pas crédible. On ne peut croire qu’elle arrive à ses fins. Le manque de naturel de la situation empêche le spectateur d’entrer pleinement dans la fiction. Tout son intérêt réside donc dans l’atmosphère qu’il instaure : il crée un sentiment d’étrangeté, de malaise. Bientôt, la question n’est plus de savoir si Frank succombera à Romy ; mais, le vrai suspense se constitue autour des intentions de cette "femme fatale".Claudia Stavisky, la directrice du théâtre des Célestins, accentue ce suspense par une mise en scène assurément efficace. Utilisant la technique cinématographique du carton, elle reconstruit l’histoire d’une nuit dans la vie des protagonistes à la manière d’un puzzle. Le cœur des séquences ne se dévoile ainsi qu’après qu’on en a vu le début et la fin. Inspirée du cinéma, cette méthode de narration à la Pulp fiction fonctionne à merveille sur la scène. Elle est, en outre, relayée par un autre effet intéressant : le changement de point de vue. Grâce à un jeu de panneaux coulissants, une même scène est parfois rejouée sous un autre angle. On croit ainsi véritablement être au cinéma et découvrir les prises de vue de caméras placées aux quatre coins du plateau. Visuellement très réussie, cette scénographie ne peut laisser indifférent. C’est incontestablement le point fort de La Femme d’avant, la raison pour laquelle il faut voir la pièce.
Caroline Vernisse
10/11/2006

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