Sur le théâtre de marionnettes

de Heinrich von Kleist
Mise en scène de Vincent Németh
Avec Jörn Cambreleng, Vincent Németh
-
-

Du 06/11/2006 au 04/12/2006
Lundi, mercredi, jeudi, vendredi à 20h30, samedi à 18h et 20h30, dimanche à 17h. Egalement mardi 7 novembre à 20h30.
L'Atalante
10, place Charles-Dullin
75018 PARIS
Métro Abbesses ou Anvers

01 46 06 11 90
Site Internet
Ultime chapitre de l'histoire du monde.
Paru dans la gazette quotidienne, les Berliner Abendblätter, fondée par Kleist en 1810, Sur le théâtre de marionnettes est à peu près le seul texte qu'il ait consacré au théâtre. Pour nous Français, il fait écho au Paradoxe du comédien où Diderot explique que le talent de l'acteur consiste à reproduire "mécaniquement" et sans émotion les
gestes du personnage qu'il joue. Kleist parle également de "mécanique" quand il s'agit d'évoquer les marionnettes, ces petites poupées si "gracieuses dans la danse", et quand son narrateur "ne croit pas qu"il puisse y avoir plus de grâce dans un pantin
mécanique que dans la structure du corps humain", son interlocuteur lui affirme au contraire "qu'il est parfaitement impossible à l'homme d'atteindre, même en cela, le pantin".Le dialogue singulier qui se noue entre le narrateur et Monsieur C., danseur amateur de marionnettes, se développe à travers deux récits successifs qui semblent à première vue étrangers au théâtre. Le premier relate comment un jeune homme perd "toute trace de la grâce qui l'animait", parce qu'un jour il en prend conscience, et perd ainsi l'innocence. Ce sont les efforts que le jeune homme fournit devant le miroir pour retrouver cette grâce perdue qui nous ramènent au théâtre ; la recherche et la répétition du geste devant le miroir étant une ultime tentative pour retrouver ce paradis perdu, mais comme le dit Kleist, "le paradis est verrouillé", et les tentatives du jeune homme
restent vaines. "Il est devenu un acteur : le théâtre est sa chute".Le second récit, fait état d'un étonnant duel. Monsieur C., excellent bretteur, se voit
conduire devant un adversaire qui pourrait bien être son maître, "car chacun en ce monde trouve le sien". Le maître en question ne peut que surprendre : un ours, en effet ! Le duel prend une tournure plus que déconcertante pour notre danseur : l'ours pare tous les coups et ne répond à aucune feinte !Tout l'art de l'escrimeur est mis en échec par un adversaire qui ne joue pas le jeu. L'ours regarde Monsieur C. "les yeux dans les yeux, comme s'il avait pu lire dans son âme". Sa connaissance est d'une autre nature. L'animal triomphe de l'homme. Mais quelle est cette connaissance que l'animal nous livre comme une énigme ? A travers les figures de la petite poupée aux "mouvements gracieux dans la
danse", de l'ours bretteur sérieux et impassible qui lui ne joue pas, du jeune homme perdant "toute trace en lui de la grâce qui réjouissait naguère les yeux de son entourage", Kleist ne se contente pas de formuler une thèse paradoxale sur les rapports de la connaissance et de la grâce, il nous invite, en relisant le troisième chapitre du livre de Moïse - épisode où l'homme est chassé du paradis - à écrire nous-mêmes un
ultime chapitre de l'histoire du monde.
gestes du personnage qu'il joue. Kleist parle également de "mécanique" quand il s'agit d'évoquer les marionnettes, ces petites poupées si "gracieuses dans la danse", et quand son narrateur "ne croit pas qu"il puisse y avoir plus de grâce dans un pantin
mécanique que dans la structure du corps humain", son interlocuteur lui affirme au contraire "qu'il est parfaitement impossible à l'homme d'atteindre, même en cela, le pantin".Le dialogue singulier qui se noue entre le narrateur et Monsieur C., danseur amateur de marionnettes, se développe à travers deux récits successifs qui semblent à première vue étrangers au théâtre. Le premier relate comment un jeune homme perd "toute trace de la grâce qui l'animait", parce qu'un jour il en prend conscience, et perd ainsi l'innocence. Ce sont les efforts que le jeune homme fournit devant le miroir pour retrouver cette grâce perdue qui nous ramènent au théâtre ; la recherche et la répétition du geste devant le miroir étant une ultime tentative pour retrouver ce paradis perdu, mais comme le dit Kleist, "le paradis est verrouillé", et les tentatives du jeune homme
restent vaines. "Il est devenu un acteur : le théâtre est sa chute".Le second récit, fait état d'un étonnant duel. Monsieur C., excellent bretteur, se voit
conduire devant un adversaire qui pourrait bien être son maître, "car chacun en ce monde trouve le sien". Le maître en question ne peut que surprendre : un ours, en effet ! Le duel prend une tournure plus que déconcertante pour notre danseur : l'ours pare tous les coups et ne répond à aucune feinte !Tout l'art de l'escrimeur est mis en échec par un adversaire qui ne joue pas le jeu. L'ours regarde Monsieur C. "les yeux dans les yeux, comme s'il avait pu lire dans son âme". Sa connaissance est d'une autre nature. L'animal triomphe de l'homme. Mais quelle est cette connaissance que l'animal nous livre comme une énigme ? A travers les figures de la petite poupée aux "mouvements gracieux dans la
danse", de l'ours bretteur sérieux et impassible qui lui ne joue pas, du jeune homme perdant "toute trace en lui de la grâce qui réjouissait naguère les yeux de son entourage", Kleist ne se contente pas de formuler une thèse paradoxale sur les rapports de la connaissance et de la grâce, il nous invite, en relisant le troisième chapitre du livre de Moïse - épisode où l'homme est chassé du paradis - à écrire nous-mêmes un
ultime chapitre de l'histoire du monde.
18/10/2006

PARIS
Café de la Gare
de Jérémy Manesse
Mise en scène de Ludivine De Chastenet
Ils ont rendez-vous dans un bar, où il y a plein de monde. Ils se trouvent.... se jaugent.... Et tout va vers le pire. Faut dire que la serveuse n'y met pas du sien. Le patron a des soucis.....Et c'est........................... Quatre comédiens talentueux, se déchaînent. C'est...
L'avis de Geneviève Brissot
Café de la Gare
PARIS





le pire premier rencart de l'histoire
de Jérémy ManesseMise en scène de Ludivine De Chastenet
Ils ont rendez-vous dans un bar, où il y a plein de monde. Ils se trouvent.... se jaugent.... Et tout va vers le pire. Faut dire que la serveuse n'y met pas du sien. Le patron a des soucis.....Et c'est........................... Quatre comédiens talentueux, se déchaînent. C'est...
L'avis de Geneviève Brissot
PARIS
Théâtre La Pépinière
PAULINE & CARTON
de Virginie Berling, Christine Murillo, Charles Tordjman
Mise en scène de Charles Tordjman
Théâtre La Pépinière
PAULINE & CARTON
de Virginie Berling, Christine Murillo, Charles Tordjman
Mise en scène de Charles Tordjman
PARIS
Théâtre La Pépinière
MARION MEZADORIAN - CRAQUAGE
de Marion Mezadorian
Mise en scène de Mikael Chirinian
Théâtre La Pépinière
MARION MEZADORIAN - CRAQUAGE
de Marion Mezadorian
Mise en scène de Mikael Chirinian

