Richard III
de Shakespeare
Mise en scène de Philippe Calvario
Avec Alban Aumard, Anne Bouvier, Pauline Bureau, Nicolas Chupin, Florence Giorgetti, Martial Jacques, Régis Laroche, Marie-Christine Letort, Jean-Luc Revol, Joachim Salinger, Martine Sarcey, Alexandre Styker, Philippe Torreton
Avec Richard III, c'est d'une "esthétique barbare" que Philippe Calvario souhaite s'emparer avec violence et délectation.
"Mon royaume pour un cheval !" Telle sera la dernière et célèbre réplique de Richard III (The last but not the least !). Shakespeare retrace l’ascension de ce roi éphémère, du début de son complot à sa chute de cheval... et du trône, puisqu’il périt sur le champ de bataille. C’est donc d’une page bien sombre de l’histoire d’Angleterre que l’auteur tire son drame historique. Richard III est l’histoire d’un monstre, le duc de Gloucester, prêt à tout pour accéder au pouvoir ; il veut s’offrir une revanche sur la nature, qui l’a fait hideux, difforme et cadet d’une famille de trois princes. Il ne renonce à aucun moyen pour mener sa quête, pas même au fratricide. Après la mort de ses deux frères, il s’attaque à ses neveux et au reste de son entourage, dès l’instant où il devient gênant. Ses projets sont machiavéliques et d’autant plus noirs qu’ils se dressent contre des innocents. Il apparaît ainsi comme entièrement tourné du côté du mal, presque diabolique... Avec lui, Shakespeare a offert au théâtre un de ses rôles les plus fascinants et les plus sombres.Et Philippe Torreton de l’incarner à la perfection ! Il excelle dans l’ironie cynique caractéristique de Richard III. Il joue extrêmement bien le froid calculateur, misogyne et misanthrope, sans aucun scrupule. Il fait même de nous, spectateurs, les complices de ses pensées les plus perverses. Il nous rend témoins de ses agissements les pires, telle que la séduction de Lady Anne, veuve éplorée à cause de lui. Son brio finit par nous séduire, nous aussi. L’humour, très noir, des propos de Richard III ressort admirablement de son jeu et nous fait rire. Nous sommes sous le charme de l’acteur, devenu pourtant incarnation du mal. Et comme le reste de la distribution lui donne parfaitement la réplique, nous assistons à une très belle version du drame de Shakespeare.Il est remarquablement mis en scène par Philippe Calvario. Celui-ci reste fidèle à l’esprit de Shakespeare qui ne lésinait pas sur le spectaculaire ; on voit donc beaucoup de sang, de meurtres, de spectres et autres faits singuliers sur scène. Le jeu des comédiens, lui, à l’instar des décors, demeure sobre, mais ménage quelques moments inattendus, telle la sortie de Richard III sur fond de Sweet dreams d’Eurythmics. C’est là que Calvario ajoute sa touche personnelle. Ces clins d’œil anachroniques à l’univers du spectateur contemporain ont un effet heureux, ne dénaturant en rien l’intrigue shakespearienne. Les costumes, qui participent de cette touche personnelle, sont très réussis ; soulignons donc le talent de la costumière, Aurore Popineau. Les gardes royaux, habillés par elle, prennent des allures de "guerriers des étoiles" et les petits brigands soudoyés par Richard III, des airs de blues brothers. Le spectacle fait ainsi preuve d’une grande recherche esthétique. Et si Richard ne fait finalement pas de sweet dream, le public, lui, apprécie le défilé de spectres qui lui est offert et ressort ébahi par la beauté de la mise en scène.
Caroline Vernisse
01/12/2005
Parallèlement à son succès au cinéma, Philippe Torreton poursuit au théâtre l'exploration de grands personnages dramatiques, engloutis dans la fréquentation du pouvoir. Philippe Calvario lui aussi aime tout autant les auteurs classiques (Shakespeare, Tchekhov) que contemporains (Koltès, Botho Strauss). Les distorsions de l'esthétique sonore ou visuelle qu'il s'autorise face au texte ne sont jamais gratuites, comme dans l'émouvante et remuante Mouette qu'il avait présentée aux Célestins en 2002. Avec Richard III, c'est d'une "esthétique barbare" que Philippe Calvario souhaite s’emparer avec violence et délectation.
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