Ma Famille
de Carlos Liscano
Mise en scène de Michel Didym
Avec Christian Drillaud, Thierry Gimenez, Catherine Matisse, Christophe Odent
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Du 03/11/2005 au 05/11/2005
Jeudi à 19 h 30, vendredi et samedi à 20 h 30.
La Croix-Rousse
Place Joannès-Ambre
69004 LYON
04 72 07 49 49
Site Internet
"Je vends donc je suis"
Quatre comédiens et un pianiste. Une table, des chaises et une branche d’arbre en tissu. Voilà qui suffit à Michel Didym pour mettre en scène le texte de Carlos Liscano : l’histoire d’une famille nombreuse (du moins quand une partie n’en est pas vendue !) et pauvre, qui, pour subsister, pratique le commerce d’enfants. Vous voyez déjà arriver les violons... Pas du tout. La pièce de Liscano ne se veut aucunement pathétique. La famille en question vend, échange, rachète la progéniture dans la joie et la bonne humeur. Façon provocatrice de désacraliser des liens considérés depuis toujours comme indissolubles, certainement. Mais c’est aussi, tout simplement, une façon de faire rire d’un sujet sensible. Car, si la vente d’enfants est un thème d’actualité dans certains pays pauvres, elle est suffisamment caricaturée et poussée à l’extrême sur la scène pour qu’on en oublie son aspect tragique. Humour noir et légèreté cxistent ainsi avec réussite. Les répliques font sourire, parfois rire ; rien n’est fait pour apitoyer le spectateur.C’est que la voix qui raconte, celle d’un fils de la famille, qui deviendra père puis grand-père à son tour, conserve tout du long une tonalité joyeuse. A l’instar du piano qui l’accompagne, elle est vive et gaie, parfois même virevoltante. Paroles et chansons alternent afin de nous faire revivre quelques grands moments de l’existence de ces commerçants nés : ventes d’enfants au marché, rachats de membres épars à l’occasion de banquets familiaux, mais aussi placement de vieux en dépôt-vente, ou encore troc d’un fils contre la télé... Bref, un quotidien animé ! Si bien que, malgré quelques réticences face à ce sujet peu commun au début, on se laisse finalement entraîner par ce petit monde réjouissant et loufoque. Au lieu de le juger, on l’accepte tel qu’il est ; pire, on entre dans sa logique ; plus rien ne nous étonne, pas plus le fait qu’un homme vive dans un arbre que le fait qu’une femme veuille vendre son mari pour un réfrigérateur ; on en vient même à attendre impatiemment le récit d’une nouvelle vente !Chaque épisode nous réjouit d’autant plus qu’il nous est narré et représenté à la fois. C’est la principale originalité de la pièce : les quatre acteurs racontent et jouent ce qu’ils racontent en même temps. Mieux : chacun endosse différents rôles (père, mère, enfant, grand-parent...) et chaque rôle est partagé par plusieurs d’entre eux. Les comédiens mêlent ainsi leurs quatre voix dans une savoureuse polyphonie. De quoi dynamiser la représentation sans perdre l’attention du spectateur pour autant. Les costumes, plus symboliques que réalistes, viennent rappeler qui est qui. Rapidement pliés ou dépliés par les protagonistes, ils suggèrent avec humour quel est leur rôle du moment : un petit costume d’enfant pendu au cou, l’un devient le héros de la famille ; un tablier avec deux coussins-seins, un autre devient la mère ; une branche d’arbre enfilée sur le bras, un autre encore se transforme en frère "arboricole"... Autant de moyens très simples pour reconstituer cet univers original auquel Michel Didym réussit à nous faire croire. Alors, si vous êtes en quête d’un spectacle dépaysant, n’hésitez pas à vendre père et mère pour vous payer une place au théâtre de la Croix Rousse !
Caroline Vernisse
04/11/2005

PARIS
Comédie Bastille
de Alexandre Delimoges
Mise en scène de Alexandre Delimoges
En 1818, Géricault démarre sa plus célèbre toile "Le radeau de la méduse" et fait scandale autant sur le plan artistique que sur le plan politique. Il devient le maître du romantisme comme Hugo avec ses "Misérables". Il critique la Restauration et son nouveau roi Louis...
L'avis de Joseph Agostini
Comédie Bastille

PARIS





Le Radeau de la Méduse
de Alexandre DelimogesMise en scène de Alexandre Delimoges
En 1818, Géricault démarre sa plus célèbre toile "Le radeau de la méduse" et fait scandale autant sur le plan artistique que sur le plan politique. Il devient le maître du romantisme comme Hugo avec ses "Misérables". Il critique la Restauration et son nouveau roi Louis...
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