La Chambre d'Isabella
de Jan Lauwers
Mise en scène de Needcompany
Avec Viviane De Muynck, Anneke Bonnema, Benoît Gob, Hans Petter Dahl, Maarten Seghers, Julien Faure, Louise Peterhoff, Tijen Lawton, Ludde Hagberg
L'année dernière, sur la scène de La Vieille Charité, Jan Lauwers présentait No Comment, quatre portraits cousus à même la personnalité de ses comédiennes fétiches. Aujourd'hui, à travers la vie d'Isabella, il met en scène les notions de collection, d'héritage et de pillage. Et explore les plis de la mémoire, cet élément du refuge de la nature humaine. Un texte épique où le chant est roi.
A la mort de son père, Jan Lauwers, auteur et metteur en scène de la Needcompany, reçoit près de 4 000 objets anciens : masques jakas, couteau de diligence, vase de libation destiné à recueillir les larmes des pharaons.Une collection dont hérite à son tour l'héroïne de son dernier spectacle, "pendant féminin de personnages mythiques comme Marc Antoine de Shakespeare", majestueusement incarnée par Viviane De Muynck. Intensément vivante, Isabella, 94 ans, aveugle, a traversé le siècle avec fracas et vit aujourd'hui entourée de ses trésors dans une petite chambre, sous le coup d'une expérience scientifique lui permettant de percevoir artificiellement des images. Un musée-refuge d'où elle s'échappe en racontant, tonitruante, ses extravagances passées aux côtés de proches qu'elle fait ressurgir dans un flash-back quasi cinématographique : Anna et Arthur, ses parents ; Alexander et Franck, deux de ses 74 amants ; un homme et une femme, les lobes gauche et droit de son cerveau. Ils entourent Isabella, dansent, chantent aussi, sur un plateau blanc comme l'hiver. Métaphore à peine masquée d'une chambre-corps qui résiste joyeusement à la tempête d'une vie qu'Isabella doit reconstruire sur le souvenir d'un mensonge effacé : n'est-elle pas la fille d'un Prince du désert ? Et, cette fois, c'est en se penchant sur l'inaliénable force de son personnage que Jan Lauwers aborde la violence, l'érotisme et la mort, les moteurs de son théâtre aussi visuel que charnel. Une saga extraordinaire dont le refrain est une chanson au titre entêtant : "We just go on".
La Theatrotheque.com
22/06/2005
Notez-le. Dans le cadre du [site]" target=self>Festival de Marseille 2005.
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