El Don Juan
de Tirso de Molina
Mise en scène de Omar Porras
Avec Francisco Cabello, Philippe Faure, Camille Figuereo, Stéphanie Gagneux, Philippe Gouin, Pierre-Yves Le Louarn, Fabiana Medina, Anna Pieri, Omar Porras, Hélène Seretti, Emiliano Suarez
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Du 10/05/2005 au 21/05/2005
La Croix-Rousse
Place Joannès-Ambre
69004 LYON
04 72 07 49 49
Site Internet
Le théâtre de la Croix Rousse a frappé fort (et Faure a encore frappé) avec ce dernier spectacle de la saison. El Don Juan d’Omar Porras est une véritable fête des sens, alliant chant, danse et, bien sûr, théâtre : tout pour réjouir nos yeux, nos oreilles et notre esprit !
Est-il nécessaire de rappeler l’histoire du célèbre Don Juan Tenorio, "abuseur" de ces dames, séducteur de Séville et d’ailleurs ? Non, sans doute. Si vous ne connaissez pas la pièce de Tirso de Molina, version originelle de l’histoire devenue mythe aujourd’hui, vous aurez au moins vu, lu ou entendu parler de celle de Molière. Et puis, qui ne sait ce qu’est un Don Juan ? Passons donc sur l’intrigue. L’intérêt n’est pas là : quand on va voir (ou revoir) un tel classique du théâtre, on en connaît d’avance tous les ressorts. Ce qui intéresse, dans ce cas, c’est l’adaptation et la mise en scène du texte : comment le metteur en scène va-t-il raconter l’histoire de cet homme qui séduit puis abandonne, de cet homme qui préfère le moment présent et ses plaisirs terrestres au Salut chrétien et à un au-delà incertain, de cet homme finalement rattrapé par ses abus et victime d’un châtiment du ciel ?Le metteur en scène colombien, fondateur du Teatro Malandro, a fait le choix de revenir à l’uvre d’origine, celle de Tirso de Molina ; mais il l’adapte, il prend ses libertés avec le texte espagnol du XVIIe siècle. Il le rend plus audible pour le spectateur contemporain : plus familier parfois (son Don Juan est avant tout un être humain ; il a donc perdu en partie le langage grandiloquent du texte source), plus léger, plus drôle et plus communicatif (certaines répliques s’adressant directement au public). Porras se joue ainsi du mythe, le reprenant à sa sauce (piquante). Il réussit de la sorte à faire réagir et à surprendre des spectateurs qui connaissent pourtant (trop) bien cette sempiternelle histoire.Alors, spectatrices, conquises par El Don Juan ? Comment ne pas l’être ? Ce texte, revu et corrigé par Marco Sabbatini et Omar Porras, mêlant le français, l’italien et l’espagnol, est servi par des acteurs remarquables. Difficile de s’arrêter sur chacune de leur prestation car ils sont nombreux, mais saluons tout de même Francisco Cabello, Philippe Faure, Camille Figuéréo, Stéphanie Gagneux, Philippe Gouin (Don Juan), Pierre-Yves Le Louarn, Fabiana Medina Garzon, Anna Elisa Pieri, Hélène Seretti, Emiliano Suarez et Omar Porras (Sganarello). Leur talent perce à travers les masques de commedia dell’arte.C’est là le "bouquet" du spectacle. Cette mise en scène de commedia, outrée, caricaturale à souhait, ravit. Porras va jusqu’au bout de son idée et pousse la tradition italienne à l’excès : masques énormes et grotesques, surenchère de costumes aussi flamboyants que surprenants (voir Don Juan en starlette des années 70 !), décors chargés, colorés, musique pétaradante, lumières vives... Bref, un foisonnement de couleurs très kitch ! Et on adore. Les deux heures de représentation passent à toute allure et nous laissent béats. Chose rare : la magie du théâtre a bel et bien opéré. En venant à notre rencontre dans la salle, Sganarello a réussi à nous faire entrer avec lui dans le spectacle. Oubliée la dimension métaphysique de la pièce, oublié le mythe inaccessible, oublié le Don Juan de Molière ; Porras nous a embarqués dans son monde loufoque. A la question : Faut-il oublier son Salut pour vivre dans l’instant présent et ses joies (théâtrales) éphémères ? Tels Don Juan, nous répondons oui ! Oui au divertissement, oui à la futilité, à la légèreté et à l’audace. Oui au Don Juan de Porras !
Caroline Vernisse
16/05/2005

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