Il joue
de Christian Rullier
Mise en scène de Aneta Szynkiel
Avec Cédric David
Monologue d’un comédien habité par sa passion, cette pièce de Christian Rullier est une véritable déclaration d’amour au théâtre, pleine de drôlerie et de tendresse. Joué dans le cadre du cycle Court toujours, parallèlement au texte de Noëlle Renaude, Blanche Aurore Céleste, ce spectacle de la compagnie Jeden communique à travers la prestation pleine de fougue et de fantaisie de l’acteur Cédric David, le plaisir infini du jeu théâtral.
Il joue, donc. Jouer, c’est même son métier. "Il" est en effet comédien et tente, en se retournant sur son passé, de cerner cet étrange désir de se faire la proie du regard d’un public pas toujours bienveillant et d’habiter des mots qui ne sont pas les siens. De ce flot de paroles dont le désordre n’est qu’apparent, émergeront plusieurs scènes-clés, comme autant de repères pour tracer le fil de ce désir : ses confrontations très théâtrales avec les personnages hauts en couleur de sa famille, ses déboires romantico-rocambolesques, sa première apparition sur les planches en un maladroit grimpeur de balcons dans une représentation scolaire et épique de Roméo et Juliette... Au terme de ce retour cocasse sur l’histoire agitée d’une passion, l’évidence de celle-ci, dans son incohérence même, va s’imposer à l’instar d’un grand amour, amour de la scène, mais aussi amour des personnages et des textes.Un des grands talents de Christian Rullier, dans cette pièce comme dans d’autres, est de multiplier les digressions et les variations de registres sans égarer le spectateur, toujours pris à partie, jamais mis à distance. Son texte, tout en finesse et en clins d’il malicieux, fait alterner avec beaucoup de grâce les moments de pure comédie et les parenthèses poétiques ou douces-amères. Une partition parfaitement ciselée pour un acteur capable d’incarner la fougue de ce personnage qui oscille sans cesse entre la nostalgie, la lucidité amusée et la folie douce.Un défi relevé ici avec brio par Cédric David, qui offre une énergie impressionnante à cette logorrhée inépuisable. L’acteur s’est saisi à bras le corps de ce monologue en lui donnant un aspect très "physique", centré sur le geste, la constance du mouvement et l’incarnation de toute la galerie des personnages évoqués. Un jeu débordant d’inventivité, tellement infatigable qu’il risquerait justement de fatiguer le spectateur, si la mise en scène d’Atena Szynkiel n’était pas là pour judicieusement le cadrer. La direction d’acteur, très habile, a ainsi su concilier la liberté accordée à un comédien visiblement inspiré avec la rigueur et la précision imposées pour une juste compréhension du texte et de ses différents niveaux. De cette conciliation réussie, naît un spectacle truculent en forme d’hommage aux comédiens et à l’ivresse du jeu.
Frédéric Elies
20/01/2005
Ce monologue est joué en alternance dans le cadre du cycle Court Toujours. Une idée, un cycle : deux textes, une parole contemporaine ; deux voix, un cri ; deux spectacles, une forme : simple, dense, épurée, pour trouver l’essence et s’approcher au plus près de la vérité. Une vérité, celle qui nous correspond.
PARIS
Lucernaire
Mise en scène de GÉrard Rauber
Ce spectacle musical, orchestré par le génial metteur en scène Gérard Rauber, réunit un quatuor de talents exceptionnels pour nous emporter dans un voyage époustouflant à travers l’univers de Jean-Sébastien Bach ou en rapport à son œuvre comme cet étonnant et pétillant « 12345 »...
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Lucernaire
PARIS
"Come Bach" : Un quatuor virtuose qui réinvente les classiques
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