




La Dame Céleste et le Diable Délicat
de Bérengère Dautun
Mise en scène de Stéphane Cottin
Avec Bérengère Dautun, Alexis Néret
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Du 12/04/2019 au 23/06/2019
Jeudi, vendredi et samedi à 19h, dimanche à 17h.
Studio Hébertot
78 bis bd des Batignolles
75017 PARIS
Métro Villiers (2/3)
01 42 93 13 04
Site Internet
Au milieu des turbulences, des déchirements et de la violence actuelle, une oasis de bonheur s’offre à vous. La spiritualité monte comme une flamme. Et cette spiritualité, c’est l’Amour.
Quelques chaises en velours au dossier laqué noir dans ce qui peut être un salon, plusieurs colonnes de tissus tombant des cintres et prenant la lumière ou les couleurs d’un film ou l’argentique d’une vieille photo, comme ce grand escalier de l’Opéra de Paris : tel est l’écrin de cette histoire, inspirée d’un roman de Claude-Alain Planchon. L’apparition des deux héros apparaissant en contre-jour nous en dit plus qu’un long discours. Leur seule présence nous électrise. Bérengère Dautun, en robe du soir noire et diamants à la clef, avec un duel d’amour avec un « élu », de 36 ans son cadet. Rien ne nous choque bien au contraire, car l’harmonie est parfaite.Elu, le mot n’est pas trop fort, car il évoque les grands mythes, ceux de La Table Ronde et de Tristan et Iseult. Mais le chevalier en question ne porte ni cuirasse, ni épée ; il les a remplacés par un frac bien coupé, un plastron luisant et, dans la main, un programme sur lequel figure la date du seul opéra d’Olivier Messiaen : Saint François d’Assise. C’est en effet ce jour-là que tout a commencé. Presque par inadvertance. Un frôlement de mains et le tour était joué. Ce geste, presque proustien, colle à merveille avec les ors du Palais-Garnier et toute sa superficialité. Ce que les intéressés n’ont pas prévu, c’est que ce geste éphémère allait les marquer toutes leurs vies et des vies qui ne ressemblent pas forcément aux dorures du Palais-Garnier, mais dont le destin cependant les a projetées hors des sentiers battus. « Les étreintes du canapé bleu » n’épargneront en rien les coups de poignard d’une existence toujours aussi imprévisible. Ils ont pour nom mariage de l’intéressé avec une autre, éloignement et apparition sournoise d’un cancer que notre héros vaincra à force de courage et grâce au soutien de celle qu’il aime. Claude en sortira et leur amour sera encore plus fort.
Si, sur scène, on ne voit que Bérengère Dautun, l’ex-Comédienne Française et ici qui l’auteur du texte adapté, il faut savoir que Bérengère campe ici un personnage que les habitués de l’Opéra ont côtoyé : Gilberte Cournand. Mécène, elle tenait une librairie-galerie, à deux pas de la Seine, rue de Beaune. C’était une proche de tous les créateurs et danseurs célèbres comme Carolyn Carlson ou le Newyorkais Larrio Eckson. Quant à son partenaire, sur le plateau, c’est l’auteur du roman en personne : Claude-Alain Planchon, médecin de profession et disciple du Professeur Tubiana. Alexis Néret joue la force tranquille, emporté dans un tourbillon de grâce et sacrifiant à l’Art. Sa carrure d’athlète ne gêne en rien. C’est celle du chevalier d’autrefois, du preux, adoucissant sa force par un regard clair, direct, et de longs cheveux pouvant supporter le catogan. Oxymore vivant, il est, comme selon le titre de la pièce, ce « diable délicat ». Face à lui « La dame céleste », cette Gilberte, vue et repensée par Bérengère Dautun. On suit ce couple au-delà du miroir. Celui que Jean Cocteau tendait à Orphée et dans lequel il se précipitait : même dans l’Au-delà, les âmes-sœurs ne peuvent se séparer.
De ce beau spectacle, il faut souligner la mise en scène simple, authentique et astucieuse que l’on doit à Stéphane Cottin et, pour les effets de lumière à Marie-Hélène Pinon. Qu’ils en soient remerciés !
Si, sur scène, on ne voit que Bérengère Dautun, l’ex-Comédienne Française et ici qui l’auteur du texte adapté, il faut savoir que Bérengère campe ici un personnage que les habitués de l’Opéra ont côtoyé : Gilberte Cournand. Mécène, elle tenait une librairie-galerie, à deux pas de la Seine, rue de Beaune. C’était une proche de tous les créateurs et danseurs célèbres comme Carolyn Carlson ou le Newyorkais Larrio Eckson. Quant à son partenaire, sur le plateau, c’est l’auteur du roman en personne : Claude-Alain Planchon, médecin de profession et disciple du Professeur Tubiana. Alexis Néret joue la force tranquille, emporté dans un tourbillon de grâce et sacrifiant à l’Art. Sa carrure d’athlète ne gêne en rien. C’est celle du chevalier d’autrefois, du preux, adoucissant sa force par un regard clair, direct, et de longs cheveux pouvant supporter le catogan. Oxymore vivant, il est, comme selon le titre de la pièce, ce « diable délicat ». Face à lui « La dame céleste », cette Gilberte, vue et repensée par Bérengère Dautun. On suit ce couple au-delà du miroir. Celui que Jean Cocteau tendait à Orphée et dans lequel il se précipitait : même dans l’Au-delà, les âmes-sœurs ne peuvent se séparer.
De ce beau spectacle, il faut souligner la mise en scène simple, authentique et astucieuse que l’on doit à Stéphane Cottin et, pour les effets de lumière à Marie-Hélène Pinon. Qu’ils en soient remerciés !
Pierre Breant
01/05/2019

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