EN TOURNÉE
EN FRANCE
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La Voix des Sans-Voix
de Nicolas Vitiello, Abbé Pierre
Mise en scène de Nicolas Vitiello
Avec Nicolas Vitiello
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Le 29/07/2018
Au cours des mois de février, mars, avril et mai, La voix des sans voix sera donnée : le vendredi 1er février au Plessis-Trévise (94), le jeudi 7 février à Luçon (85), le samedi 9 février à Louvres (95) le vendredi 22 février à Romont (en Suisse), le ve.
Théâtre du Roi René
4 bis rue Grivolas
84000 AVIGNON
04 90 82 24 35
Site Internet
"L’homme le plus aimé des Français" revient parmi nous. Il nous raconte sa vie, affirmant que rien n’est désespéré. C’est la parole brûlante de l’Abbé Pierre, saupoudrée de beaucoup d’humour.
Avec son béret bien enfoncé, ses godillots, sa canne et la pèlerine flottante qui le fait ressembler à un grand oiseau, je l’ai vu réapparaître sur scène, au Théâtre Armande Béjart, à Asnières. Illusion totale ! En récréant sa silhouette, Nicolas Vitiello nous balance un uppercut dans l’estomac et je crois entendre la voix de Maurice Clavel : « Mais Dieu est Dieu, nom de Dieu ! C’est la force du combattant qui, pour rester digne, s’indigne. Indignation contre la misère et l’injustice galopante, toujours d’actualité. Et peut-être plus que jamais…
Henri Grouès, né à Lyon en 1912, n’aurait pas dû s’en émouvoir, puisqu’ il appartenait à une famille aisée. Mais son père, profondément chrétien, lui a ouvert les yeux. Tous les dimanches en effet, lui et quelques amis se mettaient au service des plus pauvres, mendiants et sans-abri recueillis au bord du Rhône. Henri fut très impressionné. A 16 ans, suite à un pèlerinage à Rome, c’est le « coup de foudre avec Dieu » et il entre chez les capucins. Le jeune homme, souffreteux et épris de passion, a du mal à accepter le carcan des trois vœux, celui de chasteté – le priver de sexe, c’est le priver de tendresse. Passant du clergé régulier au clergé séculier, le voici aux premiers temps de l’Occupation vicaire à Notre-Dame de Grenoble. Ce qui lui permettra de sauver des enfants juifs, tout en collaborant avec des « bonnes sœurs », spécialisées dans les faux papiers.
Mais il a besoin de hauteur, à tous les sens du terme. Dans la montagne, il planifie l’évasion de nombreux Français, dont celle du plus jeune frère du général de Gaulle. Il participe aux maquis de Chartreuse et du Vercors. Lucie Coutaz en 1943 – qui deviendra sa secrétaire à vie et un des piliers d’Emmaüs – le cache.
Mais à Cambo, au-dessus de Bayonne, il est arrêté. Les Allemands le relâchent. Sauvé par miracle, il gagne La France Libre via l’Espagne. Alger le bombarde aumônier de la marine.
La guerre terminée, il se lancera dans l’action et devient député, tendance MRP. A la longue, dégoûté du parti, son apostolat prend une autre forme, plus réaliste, plus active.
La France souffre des séquelles de la Guerre. L’hiver 1954, un des p"L’homme le plus aimé des Français" revient parmi nous. Il nous raconte sa vie, affirmant que rien n’est désespéré. lus glacés de la période, occasionne la mort de sans-abri, dont un petit enfant qui meurt de froid. Henri, sur les ondes de Radio-Luxembourg, lancera un appel déchirant.
En quelques heures le pays se mobilisera. Plus un Français n’ignore l’Abbé Pierre et ce nom de résistant devient le sien à parts entières. Son appel à des échose. Les bonnes volontés se multiplient. C’est ainsi qu’un donateur insiste pour remettre un chèque en mains propres Un chèque deux millions de francs. L’Abbé est aussi ému que surpris. Il remercie son bienfaiteur. "Ces deux millions, réplique-t-il, je ne les donne pas, mais je les rends. Ils appartiennent au vagabond que j’ai été et que j’ai incarné." L’homme n’est autre que Charlie Chaplin. Pour nous, Charlot, l’homme à la moustache, aux cheveux frisottés, à la démarche de canard.
Nicolas Vitiello parle net, juste et précis, sans fioritures. Sa mise en scène est du même tonneau, ce qui n’exclut pas le caractère inventif, voire ludique. Avec des cartons entassés, qu’il modifie à vue, il fait une cache, une croix, la tribune de L’Assemblée Nationale ou la cabane, préfiguration des cités de Noisy-le-Grand et du Plessis-Trévise. Le comédien Se servant d’un mannequin de couturière, il évoque des tas de personnages, comme le père d’Henri. Une veste jetée dessus suffit. Le timbre de sa voie retentit alors. Habitué aux comédies de boulevard c’est son emploi il se transforme sous nos yeux en quelques traits, passant d’un âge à un autre.
En fin de partie, les phrases prophétiques pleuvent. Des phrases écrites ou prononcées par l’Abbé, il y a vingt ou vingt-cinq ans, comme le danger des banlieues et ce chapelet de bombes autour de Paris. De telles banlieues, abandonnées de tous à elles-mêmes, ne peuvent que succomber à la tentation de l’intégrisme, leur dernier refuge. D’où la violence qui s’en suit et les bombes. Au fond, la seule manière d’être entendue. Nicolas Vitiello a monté ce spectacle en réponse à l’attentat contre Charlie-Hebdo. Dans cette cacophonie, la seule voix qu’il a entendue, c’est celle de l’Abbé Pierre : "Parce que nous avons le devoir de vouloir être heureux, nous sommes aimés et nous sommes capables d’aimer".
Henri Grouès, né à Lyon en 1912, n’aurait pas dû s’en émouvoir, puisqu’ il appartenait à une famille aisée. Mais son père, profondément chrétien, lui a ouvert les yeux. Tous les dimanches en effet, lui et quelques amis se mettaient au service des plus pauvres, mendiants et sans-abri recueillis au bord du Rhône. Henri fut très impressionné. A 16 ans, suite à un pèlerinage à Rome, c’est le « coup de foudre avec Dieu » et il entre chez les capucins. Le jeune homme, souffreteux et épris de passion, a du mal à accepter le carcan des trois vœux, celui de chasteté – le priver de sexe, c’est le priver de tendresse. Passant du clergé régulier au clergé séculier, le voici aux premiers temps de l’Occupation vicaire à Notre-Dame de Grenoble. Ce qui lui permettra de sauver des enfants juifs, tout en collaborant avec des « bonnes sœurs », spécialisées dans les faux papiers.
Mais il a besoin de hauteur, à tous les sens du terme. Dans la montagne, il planifie l’évasion de nombreux Français, dont celle du plus jeune frère du général de Gaulle. Il participe aux maquis de Chartreuse et du Vercors. Lucie Coutaz en 1943 – qui deviendra sa secrétaire à vie et un des piliers d’Emmaüs – le cache.
Mais à Cambo, au-dessus de Bayonne, il est arrêté. Les Allemands le relâchent. Sauvé par miracle, il gagne La France Libre via l’Espagne. Alger le bombarde aumônier de la marine.
La guerre terminée, il se lancera dans l’action et devient député, tendance MRP. A la longue, dégoûté du parti, son apostolat prend une autre forme, plus réaliste, plus active.
La France souffre des séquelles de la Guerre. L’hiver 1954, un des p"L’homme le plus aimé des Français" revient parmi nous. Il nous raconte sa vie, affirmant que rien n’est désespéré. lus glacés de la période, occasionne la mort de sans-abri, dont un petit enfant qui meurt de froid. Henri, sur les ondes de Radio-Luxembourg, lancera un appel déchirant.
En quelques heures le pays se mobilisera. Plus un Français n’ignore l’Abbé Pierre et ce nom de résistant devient le sien à parts entières. Son appel à des échose. Les bonnes volontés se multiplient. C’est ainsi qu’un donateur insiste pour remettre un chèque en mains propres Un chèque deux millions de francs. L’Abbé est aussi ému que surpris. Il remercie son bienfaiteur. "Ces deux millions, réplique-t-il, je ne les donne pas, mais je les rends. Ils appartiennent au vagabond que j’ai été et que j’ai incarné." L’homme n’est autre que Charlie Chaplin. Pour nous, Charlot, l’homme à la moustache, aux cheveux frisottés, à la démarche de canard.
Nicolas Vitiello parle net, juste et précis, sans fioritures. Sa mise en scène est du même tonneau, ce qui n’exclut pas le caractère inventif, voire ludique. Avec des cartons entassés, qu’il modifie à vue, il fait une cache, une croix, la tribune de L’Assemblée Nationale ou la cabane, préfiguration des cités de Noisy-le-Grand et du Plessis-Trévise. Le comédien Se servant d’un mannequin de couturière, il évoque des tas de personnages, comme le père d’Henri. Une veste jetée dessus suffit. Le timbre de sa voie retentit alors. Habitué aux comédies de boulevard c’est son emploi il se transforme sous nos yeux en quelques traits, passant d’un âge à un autre.
En fin de partie, les phrases prophétiques pleuvent. Des phrases écrites ou prononcées par l’Abbé, il y a vingt ou vingt-cinq ans, comme le danger des banlieues et ce chapelet de bombes autour de Paris. De telles banlieues, abandonnées de tous à elles-mêmes, ne peuvent que succomber à la tentation de l’intégrisme, leur dernier refuge. D’où la violence qui s’en suit et les bombes. Au fond, la seule manière d’être entendue. Nicolas Vitiello a monté ce spectacle en réponse à l’attentat contre Charlie-Hebdo. Dans cette cacophonie, la seule voix qu’il a entendue, c’est celle de l’Abbé Pierre : "Parce que nous avons le devoir de vouloir être heureux, nous sommes aimés et nous sommes capables d’aimer".
Pierre Breant
28/01/2019
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