




Tragôdia ou Thésée-moi !
de Marlène Rostaing
Mise en scène de Marlène Rostaing
Avec Marlène Rostaing
-
-
Du 06/02/2018 au 10/02/2018
19h30.
La Grainerie
Fabrique des arts, du cirque et de l'itinérance
61 rue Saint-Jean
31130 BALMA
05 61 24 33 91
Site Internet
Il y a cette femme, seule, sur un plateau jonché de confettis dorés. Vous, vous entrez dans une fête,
une sorte de mer en or, quelque chose de précieux pendant qu'elle arpente l'espace comme dans une
cellule de prison. Elle range, elle dispose, arrange sa tenue. Sans trop savoir où donner de la tête.
Puis elle s'agace et nous émeut déjà...
Il y a cette femme, seule, sur un plateau jonché de confettis dorés. Vous, vous entrez dans une fête,
une sorte de mer en or, quelque chose de précieux pendant qu'elle arpente l'espace comme dans une
cellule de prison. Elle range, elle dispose, arrange sa tenue. Sans trop savoir où donner de la tête.
Puis elle s'agace et nous émeut déjà...
Cette artiste, c'est la merveilleuse Marlène Rostaing qui signe son second solo après « Le Bal »,
touchant hommage à sa grand-mère qui a fui la dictature de Franco. Cette fois, elle joue sa propre
« Tragôdia » à travers le mythe antique d'Ariane, abandonnée sur l'île de Naxos par Thésée. Une
rumeur dit qu'il l'a effectivement abandonnée, d'autres inculpent le vent qui aurait fait tourner les
voiles de son bateau. Quelle qu'en soit la raison, vous assistez à la solitude d'une femme trahie.
Trahie par ses attentes ou la promesse d'un homme lâche. Mais cette histoire, c'est aussi la notre car
qui n'a jamais connu « l'homme invisible» ? Qui n'a jamais rencontré cette femme qui voudrait
crier ? Victime d'une oppression, d'un système patriarcal qui la rattrape à tous les coins de rues ?
Le scénario évoque des passés peut-être trop durs pour être joués sérieusement. Son auto-dérision
agit comme un exutoire. Un espace où l'on rit du drame. Où l'on se moque de l'humanité comme
d'un troupeau de moutons. D'un instinct grégaire où nos désirs vils trouvent leurs points de chute.
Nous, témoins d'une frénésie presque contagieuse du début à la fin.
Marlène Rostaing occupe une heure de chant, de danse et de théâtre antique/contemporain. Une
heure de « chorégraphie labyrinthique ». Soixante minutes lui ont suffi pour éprouver son corps
« des os jusqu'aux cordes vocales ». A peine le temps d'assimiler tous les symboles qui défilent
devant nos yeux... Car en réalité, ce sont des représentations vieilles comme l'humanité qui titillent
nos imaginaires.
Son seul acolyte, c'est un cheval à bascule : compagnon de bois, dur et silencieux qu'elle manipule
comme elle peut. Ce jouet, ce cheval de Troie supporte le poids de son calvaire. Tandis ce que son
drap blanc l'habille des personnages qu'elle incarne sous les attitudes d'une danseuse étoile. Puis ces
paillettes qui pleuvent dans la nuit noire...
Mais cette femme, au casque de centurion qui se confie à nous, sait aussi se battre. Elle résiste, tient
l'équilibre pour nous témoigner sa belle mésaventure. Elle a le goût du détail qui fait rire. Elle a la
niaque d'une démente. Sensuelle, « dégelasse » et absurde, elle susurre un mythe délicieux. Celui de
« Thésée », « Thésée », « Thésée-moi ! ».
une sorte de mer en or, quelque chose de précieux pendant qu'elle arpente l'espace comme dans une
cellule de prison. Elle range, elle dispose, arrange sa tenue. Sans trop savoir où donner de la tête.
Puis elle s'agace et nous émeut déjà...
Cette artiste, c'est la merveilleuse Marlène Rostaing qui signe son second solo après « Le Bal »,
touchant hommage à sa grand-mère qui a fui la dictature de Franco. Cette fois, elle joue sa propre
« Tragôdia » à travers le mythe antique d'Ariane, abandonnée sur l'île de Naxos par Thésée. Une
rumeur dit qu'il l'a effectivement abandonnée, d'autres inculpent le vent qui aurait fait tourner les
voiles de son bateau. Quelle qu'en soit la raison, vous assistez à la solitude d'une femme trahie.
Trahie par ses attentes ou la promesse d'un homme lâche. Mais cette histoire, c'est aussi la notre car
qui n'a jamais connu « l'homme invisible» ? Qui n'a jamais rencontré cette femme qui voudrait
crier ? Victime d'une oppression, d'un système patriarcal qui la rattrape à tous les coins de rues ?
Le scénario évoque des passés peut-être trop durs pour être joués sérieusement. Son auto-dérision
agit comme un exutoire. Un espace où l'on rit du drame. Où l'on se moque de l'humanité comme
d'un troupeau de moutons. D'un instinct grégaire où nos désirs vils trouvent leurs points de chute.
Nous, témoins d'une frénésie presque contagieuse du début à la fin.
Marlène Rostaing occupe une heure de chant, de danse et de théâtre antique/contemporain. Une
heure de « chorégraphie labyrinthique ». Soixante minutes lui ont suffi pour éprouver son corps
« des os jusqu'aux cordes vocales ». A peine le temps d'assimiler tous les symboles qui défilent
devant nos yeux... Car en réalité, ce sont des représentations vieilles comme l'humanité qui titillent
nos imaginaires.
Son seul acolyte, c'est un cheval à bascule : compagnon de bois, dur et silencieux qu'elle manipule
comme elle peut. Ce jouet, ce cheval de Troie supporte le poids de son calvaire. Tandis ce que son
drap blanc l'habille des personnages qu'elle incarne sous les attitudes d'une danseuse étoile. Puis ces
paillettes qui pleuvent dans la nuit noire...
Mais cette femme, au casque de centurion qui se confie à nous, sait aussi se battre. Elle résiste, tient
l'équilibre pour nous témoigner sa belle mésaventure. Elle a le goût du détail qui fait rire. Elle a la
niaque d'une démente. Sensuelle, « dégelasse » et absurde, elle susurre un mythe délicieux. Celui de
« Thésée », « Thésée », « Thésée-moi ! ».
Clémentine Picoulet
11/02/2018

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La direction veut mettre Tony à la retraite, il a presque 70 ans. Mais lui ne veut pas, il aime son métier, gardien d'immeuble, il aime ses locataires, il aime les potins. Que ferait-il sans cet environnement ? Alors il refuse, et pour asseoir sa décision, il nous raconte sa vie avec les...
L'avis de Geneviève Brissot
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