Le Prince travesti
de Marivaux
Mise en scène de Daniel Mesguich
Avec Sarah Mesguich, Fabrice Lotou, Sterenn Guirriec, William Mesguich, Alexandre Levasseur, Rebecca Stella, Alexis Consolato
Le Prince travesti, une comédie noire où triomphent les faux semblants de l'amour et du désir dressés sur la scène du Théâtre de l'Epée de bois dans la mise en scène de Daniel Mesguich.
Daniel Mesguich n'est pas homme de théâtre à adapter un classique de la littérature française dans une langue qui délie les pleins et les déliés. Sa calligraphie scénique révèle un trait artistique appuyé, une écriture contemporaine qui tutoie le raffinement de Marivaux. Il recherche les possibles en respectant la ligne de fuite de l'auteur, il limite les rotations au profit d'une liberté de mouvement, il crée un environnement dans lequel les comédiens ne s'égarent pas, il offre une relecture dynamique du texte éponyme.
Les mises en scène de Daniel Mesguich, c'est la créativité scénographique associée à un ensemble technique accompli. Preuve est faite avec la scénographie de Camille Ansquer, un décor de palais princier remarquable et suffisant. Les costumes de Dominique Louis, l'esthétique des différentes tenues portées par les comédiens à laquelle se conjugue une parade de couleurs époque. Les lumières de Florent Ferrier, un jeu de fluidité liée à l'amour et de densité prolongeant l'intrigue.
Marivaux, c'était la rencontre d'un auteur dramatique d'une troupe, celle de la Comédie Italienne fortement impliquée à la Comédie française. Mesguich, c'est la rencontre d'une famille d'artistes, Sarah, William et Daniel et d'une troupe, la Cie Miroir et Métaphore, en le Théâtre de l'Epée de bois.
Le Prince travesti, pièce de 1724 rarement jouée sur les scènes hexagonales, la (re)découverte d'un texte qui place, déplace et remplace l'ego dans un parcours labyrinthique semé de miroirs sans tain. Une écriture inspirée d'un jeu d'amour en trompe-l'il véhiculé entre La Princesse, Sarah Mesguich, Hortense, Sterenn Guirriec, et Frédéric, William Mesguich.
Une écriture qui tisse les inverses avec subtilité, complot et complicité, confidence et trahison. Sur fond de pouvoir et de prise d'intérêt, l'amour se lie et se délie sans crier gare à qui en abuse pour mieux en profiter. William Mesguich jongle avec adresse entre le romantisme d'Hortense et l'amitié sournoise de La Princesse. Le cœur de Frédéric bat pour la belle Hortense, se laissera-t-il influencé par La Princesse ? Arlequin, Alexandre Levasseur, joue un personnage à contre-registre difficile à cerner et il en ressort un exercice réussi. William Mesguich, Frédéric, rentre de corps dans son personnage en lui imposant une discipline liée à son rang. Il feint de céder par moment et intérieurement, il résiste aux assauts lancés par La Princesse. Sterenn Guirriec sublime Hortense en lui apportant la volupté qui se détache de l'écriture de Marivaux. Sarah Mesguich, La Princesse, manifeste une tyrannie aveugle sur Hortense et l'intrigue s'en révèle audacieuse la pièce durant. La mise en scène de Daniel Mesguich, un travail intelligent qui prend possession de la scène et de la salle.
Les mises en scène de Daniel Mesguich, c'est la créativité scénographique associée à un ensemble technique accompli. Preuve est faite avec la scénographie de Camille Ansquer, un décor de palais princier remarquable et suffisant. Les costumes de Dominique Louis, l'esthétique des différentes tenues portées par les comédiens à laquelle se conjugue une parade de couleurs époque. Les lumières de Florent Ferrier, un jeu de fluidité liée à l'amour et de densité prolongeant l'intrigue.
Marivaux, c'était la rencontre d'un auteur dramatique d'une troupe, celle de la Comédie Italienne fortement impliquée à la Comédie française. Mesguich, c'est la rencontre d'une famille d'artistes, Sarah, William et Daniel et d'une troupe, la Cie Miroir et Métaphore, en le Théâtre de l'Epée de bois.
Le Prince travesti, pièce de 1724 rarement jouée sur les scènes hexagonales, la (re)découverte d'un texte qui place, déplace et remplace l'ego dans un parcours labyrinthique semé de miroirs sans tain. Une écriture inspirée d'un jeu d'amour en trompe-l'il véhiculé entre La Princesse, Sarah Mesguich, Hortense, Sterenn Guirriec, et Frédéric, William Mesguich.
Une écriture qui tisse les inverses avec subtilité, complot et complicité, confidence et trahison. Sur fond de pouvoir et de prise d'intérêt, l'amour se lie et se délie sans crier gare à qui en abuse pour mieux en profiter. William Mesguich jongle avec adresse entre le romantisme d'Hortense et l'amitié sournoise de La Princesse. Le cœur de Frédéric bat pour la belle Hortense, se laissera-t-il influencé par La Princesse ? Arlequin, Alexandre Levasseur, joue un personnage à contre-registre difficile à cerner et il en ressort un exercice réussi. William Mesguich, Frédéric, rentre de corps dans son personnage en lui imposant une discipline liée à son rang. Il feint de céder par moment et intérieurement, il résiste aux assauts lancés par La Princesse. Sterenn Guirriec sublime Hortense en lui apportant la volupté qui se détache de l'écriture de Marivaux. Sarah Mesguich, La Princesse, manifeste une tyrannie aveugle sur Hortense et l'intrigue s'en révèle audacieuse la pièce durant. La mise en scène de Daniel Mesguich, un travail intelligent qui prend possession de la scène et de la salle.
Philippe Delhumeau
22/03/2016
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