


4.48 Psychose
de Sarah Kane
Mise en scène de Sarah Llorca, Charles Vitez
Avec DeLaVallet Bidiefono, Mathieu Blardone, Sarah Llorca, Benoît Lugué, Antonin Meyer Esquerré
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Du 02/02/2016 au 21/02/2016
Du mardi au samedi à 19h. Dimanche à 17h (dans le cadre de Paroles de femmes #1).
La Cartoucherie - Théâtre de l'Aquarium
La Cartoucherie
Route du Champ de Manœuvre
75020 PARIS
Métro Château de Vincennes
01 43 74 99 61 du mardi au samedi de 14h à 19h
Site Internet
Mourir, survivre, la fascination du suicide vécue par Sarah Kane revue dans une mise en scène où les troubles obsessionnels rentrent en conflit avec la souffrance physique.
La vie de Sarah Kane tînt à peu de choses jusqu'au jour où elle y mit fin volontairement à l'âge de vingt-huit ans. Sa production littéraire de Anéantis en 1995 à 4.48 en 1999 montée en scène fit scandale. La critique londonienne lui reproche la noirceur de son écriture. Un nœud coulant coupera net la respiration d'une jeune dramaturge inspirée, mais largement incomprise par le public et la presse.
4.48, une uvre abyssale mise en scène par Sarah Llorca et Charles Vitez au théâtre de l'Aquarium. La scénographie, un ensemble de chaises suit la liberté d'évolution et de révolution de Sarah Llorca et de DeLaVallet Bidiefono. Au centre de la structure, se déploie une chorégraphie inspirée des danses actuelles et de déhanchements proches de la transe. Les corps s'organisent et se désorganisent autour d'un mouvement à deux qui se fond en une seule chaire. La sueur perle les visages d'effroi, les yeux s'ouvrent et se referment sur le vivant qui semble avoir perdu la raison. Bras et jambes esquissent des signes de violence, la musique électrise l'étrangeté de la situation, le temps est suspendu à la démesure de l'inconscience.
Les chaises volent en éclat, la comédienne livre à l'état brut des confidences relatives au malaise intérieur qui la ronge. Le flot de paroles alternent avec le compte à rebours de sa vie qui défile à l'envers. Interviennent à tour de rôle, un médecin qui énonce une longue liste d'anxiolytiques et autres traitements avec des dosages impressionnants, et un homme qui va et vient telle l'ombre d'un amour qui glisse dans l'intimité de ce chaos féminin.
Une lutte s'engage entre le désir de mourir et l'instinct de survie. Le bout de la nuit tutoie la lumière, le renoncement frôle la réconciliation. La folie panse des hématomes provoqués par le martyr auto-immun, la souffrance génère le besoin d'être écouté.
L'interprétation de Sarah Llorca, une femme qui fait front avec toutes les inversions : la liberté et l'emmurement, l'amour et le rejet, les limites de l'espace et la profondeur de l'horizon, la poésie et la tragédie, la vie et le suicide. Sarah Llorca réalise une performance convaincante, elle intensifie la déperdition psychique du personnage en évitant habilement les écueils de la dépression. A son déploiement d'énergie de comédienne sur le plateau, Sarah Llorca impose la dramaturgie de Sarah Kane dans une mise en scène pluridisciplinaire, la musique, la chorégraphie, le théâtre et le tragique de situation.
DeLaVallet Bidiefono signe des chorégraphies mélangeant les influences occidentales et sub-sahariennes. L'artiste danse, chante, joue son personnage avec une aisance et une spontanéité qui lui appartiennent car il dose son jeu au rythme du fil narratif. C'est simplement beau et humain.
4.48, un texte puissant, un hymne à la vie et à la survie.
4.48, une uvre abyssale mise en scène par Sarah Llorca et Charles Vitez au théâtre de l'Aquarium. La scénographie, un ensemble de chaises suit la liberté d'évolution et de révolution de Sarah Llorca et de DeLaVallet Bidiefono. Au centre de la structure, se déploie une chorégraphie inspirée des danses actuelles et de déhanchements proches de la transe. Les corps s'organisent et se désorganisent autour d'un mouvement à deux qui se fond en une seule chaire. La sueur perle les visages d'effroi, les yeux s'ouvrent et se referment sur le vivant qui semble avoir perdu la raison. Bras et jambes esquissent des signes de violence, la musique électrise l'étrangeté de la situation, le temps est suspendu à la démesure de l'inconscience.
Les chaises volent en éclat, la comédienne livre à l'état brut des confidences relatives au malaise intérieur qui la ronge. Le flot de paroles alternent avec le compte à rebours de sa vie qui défile à l'envers. Interviennent à tour de rôle, un médecin qui énonce une longue liste d'anxiolytiques et autres traitements avec des dosages impressionnants, et un homme qui va et vient telle l'ombre d'un amour qui glisse dans l'intimité de ce chaos féminin.
Une lutte s'engage entre le désir de mourir et l'instinct de survie. Le bout de la nuit tutoie la lumière, le renoncement frôle la réconciliation. La folie panse des hématomes provoqués par le martyr auto-immun, la souffrance génère le besoin d'être écouté.
L'interprétation de Sarah Llorca, une femme qui fait front avec toutes les inversions : la liberté et l'emmurement, l'amour et le rejet, les limites de l'espace et la profondeur de l'horizon, la poésie et la tragédie, la vie et le suicide. Sarah Llorca réalise une performance convaincante, elle intensifie la déperdition psychique du personnage en évitant habilement les écueils de la dépression. A son déploiement d'énergie de comédienne sur le plateau, Sarah Llorca impose la dramaturgie de Sarah Kane dans une mise en scène pluridisciplinaire, la musique, la chorégraphie, le théâtre et le tragique de situation.
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4.48, un texte puissant, un hymne à la vie et à la survie.
Philippe Delhumeau
11/02/2016

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