Zazie dans le métro
de Raymond Queneau
Mise en scène de Sarah Mesguich
Avec Joëlle Luthi, Léopoldine Serre (en alternance), Jacques Courtès, Charlotte Popon, Amélie Saimpont (en alternance), Tristan Willmott, Alexis Consolato (en alternance), Alexandre Levasseur, Frédéric Souterelle
Sarah Mesguich et la Compagnie du Théâtre Mordoré convient le public à découvrir une adaptation de Zazie dans le métro pleine de fougue et de naturel.
Si Queneau avait eu l'opportunité de connaître Sarah Mesguich, à coup sûr, il aurait beaucoup apprécié sa version personnelle de Zazie dans le métro. La bouille frondeuse, l'œil rieur, le parler franc de la p'tite Zazie, extraite du texte de Queneau pour être adaptée par Sarah Mesguich sur la scène du théâtre rouge au Lucernaire, se veut fraîche, subtile, légère comme le souffle de la bise et tendrement provocatrice. Il est à demander si Sarah et Zazie ne se sont pas croisées sur un quai de métro pour causer du matin et de la nuit, des gens et des autres, de Paris et d'ailleurs.
Une version qui s'impose telle la fantaisie urbaine publiée en 1959 par Queneau et cinquante ans après, le texte est resté intact car contemporain à volonté.
Les regards portés par les hommes sur une gamine désinvolte qui ne feint pas ses mots ne laissent pas indifférents. Aussi mignonne, soit-elle, Zazie est une môme qui a soif de découvertes et de rencontres. Quand sa mère décide de l'envoyer à Paris pour passer quelques jours chez son oncle, la gamine est aux anges, elle se sent grande, et aux aguets, Paris est un terrain de jeux incroyable.
Tonton Gabriel, Jacques Courtès, est un brave homme qui trompe le jour en se travestissant la nuit en Gabriella. Clin d'œil à la chanson d'Aznavour, Comme ils disent. Gabriel, son vrai métier, c'est la nuit, quand il l'exerce, travesti, il est artiste. Jacques Courtès, en tonton adorable et en tata imprévisible, est humblement excellent, le rôle lui sied à merveille.
Mado P'tits Pieds, Charlotte Popon, sert le propos comme elle sert des ballons de rouge derrière le comptoir du bistrot. Généreuse en forme et en naïveté, Charlotte joue à merveille la p'tite serveuse de bar sur qui la vie glisse comme une goutte d'eau posée sur une vitre.
Zazie est craquante dans sa façon d'être, tellement elle-même, spontanée, insolente, sincère, et croquante, car elle ne chausse pas du trente-six fillette face aux hommes qui voudraient la faire sauter sur leurs genoux pour une partie de A dada sur mon baudet, quand il trotte, il est trop laid, au galop, il est trop beau.... Ouiiiiiiiiii ! Même pas en rêve, la p'tite Zazie, c'est de la graine qui mérite de pousser. Léopoldine Serre est Zazie, Zazie est Léopoldine. Quelle interprétation mêlée de malice, de vérité, de fragilité, d'audace. Léopoldine serre très fort Zazie en corps et en ingénuité. Un mot, Géniale.
Sur scène, une galerie de personnages pittoresques, anecdotiques et si parisiens dans le langage qu'il y aurait à s'y méprendre avec les pagnoleries de Marseille. Les comédiens rentrent dans le jeu comme s'ils s'extirpaient du texte pour bouger bras et jambes. Tous excellent dans leur registre respectif et dieu sait qu'ils ne se ménagent pas car ils sont sur scène ce que les mots sont dans le texte, une résonance à la vie.
La mise en scène de Sarah Mesguich se veut une échappée de bulles remplies de fraîcheur, les émotions défilent l'heure et demi de la pièce. Sa Zazie virevolte de-ci-delà sans se soucier des pièges tendus par la vie, par la ville. Les absurdités des adultes, Zazie en fait fi et Sarah les aborde avec son regard d'artiste en les détournant de leur contexte avec intelligence et malice. Elle s'ose là ou d'autres avant elles se sont lancés et ont lourdement chuté dans une bouche de métro. Paris réussi pour Sarah Mesguich et ses comédiens.
La scénographie de Camille Ansquer, simple et soignée, donne envie de partager la scène avec les personnages. Les éléments techniques représentés par Arnaud Laurens à la conception vidéo et musique originale, Alice Touvet aux costumes, Damien Valade à la création lumière et Yann Galerne au son, l'alchimie d'une équipe soudée à la Zazie, à la scène. L'affiche de Zazie dans le métro se veut un avant-programme audacieux et irrésistible.
Une version qui s'impose telle la fantaisie urbaine publiée en 1959 par Queneau et cinquante ans après, le texte est resté intact car contemporain à volonté.
Les regards portés par les hommes sur une gamine désinvolte qui ne feint pas ses mots ne laissent pas indifférents. Aussi mignonne, soit-elle, Zazie est une môme qui a soif de découvertes et de rencontres. Quand sa mère décide de l'envoyer à Paris pour passer quelques jours chez son oncle, la gamine est aux anges, elle se sent grande, et aux aguets, Paris est un terrain de jeux incroyable.
Tonton Gabriel, Jacques Courtès, est un brave homme qui trompe le jour en se travestissant la nuit en Gabriella. Clin d'œil à la chanson d'Aznavour, Comme ils disent. Gabriel, son vrai métier, c'est la nuit, quand il l'exerce, travesti, il est artiste. Jacques Courtès, en tonton adorable et en tata imprévisible, est humblement excellent, le rôle lui sied à merveille.
Mado P'tits Pieds, Charlotte Popon, sert le propos comme elle sert des ballons de rouge derrière le comptoir du bistrot. Généreuse en forme et en naïveté, Charlotte joue à merveille la p'tite serveuse de bar sur qui la vie glisse comme une goutte d'eau posée sur une vitre.
Zazie est craquante dans sa façon d'être, tellement elle-même, spontanée, insolente, sincère, et croquante, car elle ne chausse pas du trente-six fillette face aux hommes qui voudraient la faire sauter sur leurs genoux pour une partie de A dada sur mon baudet, quand il trotte, il est trop laid, au galop, il est trop beau.... Ouiiiiiiiiii ! Même pas en rêve, la p'tite Zazie, c'est de la graine qui mérite de pousser. Léopoldine Serre est Zazie, Zazie est Léopoldine. Quelle interprétation mêlée de malice, de vérité, de fragilité, d'audace. Léopoldine serre très fort Zazie en corps et en ingénuité. Un mot, Géniale.
Sur scène, une galerie de personnages pittoresques, anecdotiques et si parisiens dans le langage qu'il y aurait à s'y méprendre avec les pagnoleries de Marseille. Les comédiens rentrent dans le jeu comme s'ils s'extirpaient du texte pour bouger bras et jambes. Tous excellent dans leur registre respectif et dieu sait qu'ils ne se ménagent pas car ils sont sur scène ce que les mots sont dans le texte, une résonance à la vie.
La mise en scène de Sarah Mesguich se veut une échappée de bulles remplies de fraîcheur, les émotions défilent l'heure et demi de la pièce. Sa Zazie virevolte de-ci-delà sans se soucier des pièges tendus par la vie, par la ville. Les absurdités des adultes, Zazie en fait fi et Sarah les aborde avec son regard d'artiste en les détournant de leur contexte avec intelligence et malice. Elle s'ose là ou d'autres avant elles se sont lancés et ont lourdement chuté dans une bouche de métro. Paris réussi pour Sarah Mesguich et ses comédiens.
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Philippe Delhumeau
05/02/2015
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