




Caligula
de Albert Camus
Mise en scène de Emmanuel Ray
Avec Mathieu Genet, Mélanie Pichot, Thomas Marceul, Thomas Champeau, Jean-Christophe Cochard, Sébastien Lagord, Nicolas Pichot, Fabien Moiny, Julien Testard, Elodie Huet, Natacha Boulet-Räber (en alternance)
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Du 15/01/2015 au 01/02/2015
Jeudi, vendredi à 20h30. samedi à 16h et 20h, dimanche à 16h.
Théâtre de l'Epée de bois
Cartoucherie
Route du Champ-de-manoeuvre
75012 PARIS
Métro Château de Vincennes / Bus 112
01 48 08 39 74
Caligula, le règne du troisième empereur romain qui aima son peuple et petit à petit le contesta, le haït jusqu'à assassiner ses fidèles serviteurs.
Caligula, pièce de Camus en quatre actes commencée en 1938 et achevée en 1939, s'inscrit comme le premier volet du cycle de l'absurde, auquel s'ajoutèrent L'Etranger et Le Mythe de Sisyphe. Pièce de théâtre existentialiste ? Les avis divergent. Nihiliste ? Caligula devait l'être.
Pitch. Les sénateurs de Rome sont bouleversés par l'absence prolongée de leur empereur, Caligula. A son retour, il apparaît comme mué en tyran investi d'une volonté de pouvoir, de nuire, de rayer de la vie ceux qui le gênent. Caligula se montre violent et sanguinaire dans l'exécution du père de Scipion. Jusqu'où ira ce déferlement de haine et de meurtres commis pour assouvir des pulsions irréfléchies ?
Emmanuel Ray, c'est un metteur en scène d'uvres majeures de la littérature française. Les Caprices de Marianne, Le Journal d'un curé de campagne, Le Médecin volant, L'Annonce faite à Marie, Jeanne d'Arc au bûcher. Cette Jeanne d'Arc de Paul Claudel magnifiquement interprétée par Mélanie Pichot et mise en scène dans la crypte de l'église Saint-Sulpice à Paris. Emmanuel Ray, un metteur qui rénove les pièces de théâtre en les innovant dans des réalisations à couper le souffle. Loin des standards scéniques de ses illustres prédécesseurs, il a une approche contemporaine de la scénographie qui s'intègre d'aise à la matière du plateau, l'espace.
Les décors, l'exigence de la simplicité et de la transformation. In situ, le palais de l'empereur occupé par une longue table derrière laquelle siègent les sénateurs. En suspension, une table en aluminium articulée par un effet rotatoire qui renvoie en projection des reflets de lumières aveuglants.
Les législateurs ouvrent la représentation en répétant de concert des propos difficilement identifiables, excepté le mot 'rien' qui revient en boucle. Que signifie ce 'rien' successif ? Annonce-t-il le déclin de l'empire ou la dérive de l'empereur ?
Caligula, interprété par Mathieu Genet, apparaît revêtu d'un drapé couvrant la chemise et le pantalon. Le personnage en lui-même, un cauchemar. Tyrannique, exigeant et meurtrier sans scrupule, est-il devenu à la mort de sa sur. De l'indifférence, voire du dégoût, manifeste-t-il à l'encontre de Caesonia, sa maîtresse. Il ne marche pas, il court aussi vite que sa pensée le déséquilibre dès qu'il s'adresse à un interlocuteur qui le fuit. Nihiliste, sans aucun doute pour ce qui a trait aux affaires de l'état. Ses préoccupations essentielles résident en le pouvoir et les arts. Ne s'éprend-il pas de Scipion, poète et orphelin, depuis qu'il a sauvagement assassiné le père du jeune homme.
Mathieu Genet tient le rôle de main... d'empereur, sa présence est imposante et magistrale. Vu l'importance du personnage, Mathieu Genet ne faiblit à aucun moment. Dénudé et fardé de cette bouillie dégoulinante, il reste digne de bout en bout et surtout, un excellent comédien.
Caesonia, jouée par Mélanie Pichot, une maîtresse prête à se sacrifier pour son empereur d'amant. Ne l'aidera-t-elle pas à commettre un geste effroyable avec Hélicon, Thomas Marceul. Mélanie Pichot, une maîtresse reniée, une comédienne adulée.
Scipion, incarné par Thomas Champeau, est criant de vérité et de justesse, de sincérité et d'abnégation, de solitude et de combativité. Un rôle à double facettes, artiste et fils d'un père réduit à plus rien par Caligula. Thomas Champeau, un comédien intéressant à découvrir dans ce personnage.
L'ensemble des comédiens s'implique généreusement dans cette tragédie de Camus, chacun exerce un pouvoir auquel échappe Caligula. Le pouvoir de la transparence, une façon d'être présent sans se faire remarquer, sinon, c'est la peine capitale.
Emmanuel Ray réalise une mise en scène intense, fonctionnelle et exigeante. Il donne la parole à tous les acteurs, il laisse libre cours à son imagination. Il crée un mouvement artistique articulé autour d'une scénographie calculée et d'une réciprocité scène-public qui invite la salle à participé indirectement à la jouissance du mal instauré par Caligula. La direction d'acteurs se veut remarquable car l'intensité de la pièce est menée à un train d'enfer les deux heures durant.
Quoi de plus à rajouter ? Que Caligula meurt ? Pour connaître la réponse, direction le Théâtre de l'Epée de Bois.
Pitch. Les sénateurs de Rome sont bouleversés par l'absence prolongée de leur empereur, Caligula. A son retour, il apparaît comme mué en tyran investi d'une volonté de pouvoir, de nuire, de rayer de la vie ceux qui le gênent. Caligula se montre violent et sanguinaire dans l'exécution du père de Scipion. Jusqu'où ira ce déferlement de haine et de meurtres commis pour assouvir des pulsions irréfléchies ?
Emmanuel Ray, c'est un metteur en scène d'uvres majeures de la littérature française. Les Caprices de Marianne, Le Journal d'un curé de campagne, Le Médecin volant, L'Annonce faite à Marie, Jeanne d'Arc au bûcher. Cette Jeanne d'Arc de Paul Claudel magnifiquement interprétée par Mélanie Pichot et mise en scène dans la crypte de l'église Saint-Sulpice à Paris. Emmanuel Ray, un metteur qui rénove les pièces de théâtre en les innovant dans des réalisations à couper le souffle. Loin des standards scéniques de ses illustres prédécesseurs, il a une approche contemporaine de la scénographie qui s'intègre d'aise à la matière du plateau, l'espace.
Les décors, l'exigence de la simplicité et de la transformation. In situ, le palais de l'empereur occupé par une longue table derrière laquelle siègent les sénateurs. En suspension, une table en aluminium articulée par un effet rotatoire qui renvoie en projection des reflets de lumières aveuglants.
Les législateurs ouvrent la représentation en répétant de concert des propos difficilement identifiables, excepté le mot 'rien' qui revient en boucle. Que signifie ce 'rien' successif ? Annonce-t-il le déclin de l'empire ou la dérive de l'empereur ?
Caligula, interprété par Mathieu Genet, apparaît revêtu d'un drapé couvrant la chemise et le pantalon. Le personnage en lui-même, un cauchemar. Tyrannique, exigeant et meurtrier sans scrupule, est-il devenu à la mort de sa sur. De l'indifférence, voire du dégoût, manifeste-t-il à l'encontre de Caesonia, sa maîtresse. Il ne marche pas, il court aussi vite que sa pensée le déséquilibre dès qu'il s'adresse à un interlocuteur qui le fuit. Nihiliste, sans aucun doute pour ce qui a trait aux affaires de l'état. Ses préoccupations essentielles résident en le pouvoir et les arts. Ne s'éprend-il pas de Scipion, poète et orphelin, depuis qu'il a sauvagement assassiné le père du jeune homme.
Mathieu Genet tient le rôle de main... d'empereur, sa présence est imposante et magistrale. Vu l'importance du personnage, Mathieu Genet ne faiblit à aucun moment. Dénudé et fardé de cette bouillie dégoulinante, il reste digne de bout en bout et surtout, un excellent comédien.
Caesonia, jouée par Mélanie Pichot, une maîtresse prête à se sacrifier pour son empereur d'amant. Ne l'aidera-t-elle pas à commettre un geste effroyable avec Hélicon, Thomas Marceul. Mélanie Pichot, une maîtresse reniée, une comédienne adulée.
Scipion, incarné par Thomas Champeau, est criant de vérité et de justesse, de sincérité et d'abnégation, de solitude et de combativité. Un rôle à double facettes, artiste et fils d'un père réduit à plus rien par Caligula. Thomas Champeau, un comédien intéressant à découvrir dans ce personnage.
L'ensemble des comédiens s'implique généreusement dans cette tragédie de Camus, chacun exerce un pouvoir auquel échappe Caligula. Le pouvoir de la transparence, une façon d'être présent sans se faire remarquer, sinon, c'est la peine capitale.
Emmanuel Ray réalise une mise en scène intense, fonctionnelle et exigeante. Il donne la parole à tous les acteurs, il laisse libre cours à son imagination. Il crée un mouvement artistique articulé autour d'une scénographie calculée et d'une réciprocité scène-public qui invite la salle à participé indirectement à la jouissance du mal instauré par Caligula. La direction d'acteurs se veut remarquable car l'intensité de la pièce est menée à un train d'enfer les deux heures durant.
Quoi de plus à rajouter ? Que Caligula meurt ? Pour connaître la réponse, direction le Théâtre de l'Epée de Bois.
Philippe Delhumeau
19/01/2015

AVIGNON
L'ORIFLAMME
de Aude De Tocqueville
Mise en scène de Séverine Vincent
La direction veut mettre Tony à la retraite, il a presque 70 ans. Mais lui ne veut pas, il aime son métier, gardien d'immeuble, il aime ses locataires, il aime les potins. Que ferait-il sans cet environnement ? Alors il refuse, et pour asseoir sa décision, il nous raconte sa vie avec les...
L'avis de Geneviève Brissot
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Solitude d'un ange gardien
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LES GARCONS DE LA BANDE
de Mart Crowley,adaptation : Antoine Courtray
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UNE HEURE A T'ATTENDRE
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Mise en scène de Delphine De Malherbe
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