Passim
de François Tanguy
Mise en scène de François Tanguy
Avec Laurence Chable, Patrick Condé, Fosco Corliano, Muriel Hélary, Vincent Joly, Carole Paimpol, Karine Pierre, Jean Rochereau, Anne Baudoux
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Du 07/01/2015 au 16/01/2015
Théâtre Garonne
1, avenue du Château d'eau
31300 TOULOUSE
05 62 48 54 77
Site Internet
"Passim" signifie "çà et là, en différents endroits" ; étymologiquement, ce mot vient de la déclinaison passum du verbe pandere : "étendre, déployer". C'est un peu de tout cela que nous retrouvons dans l'œuvre que le Théâtre du Radeau présente actuellement au Théâtre Garonne.
La scénographie créée par François Tanguy est constituée de cadres, de portes et de grandes tables amovibles, donnant ainsi lieu à un espace fragmenté à l'intérieur duquel tout ce meut tout au long du spectacle. De cet endroit se dégage une atmosphère de vieux grenier abandonné. Là, des personnages viennent nous remettre en mémoire la parole de plusieurs auteurs : Shakespeare, Calderón, Molière, Kleist, pour ne citer qu'eux. Ces êtres étranges semblent surgir d'un autre temps. Ils apparaissent, disparaissent, « çà et là, en différents endroits », et tentent de prendre place dans ce décor, se déplaçant à travers les divers cadres, mais il y a comme une impossibilité de se poser à l'intérieur de ces derniers, et le besoin de toujours les franchir.
Passim est un foisonnement de scènes allant du grotesque au tragique, en passant par l'épique ou encore le romantique. Les cadres, manipulés par les comédiens, bougent sans cesse, créant de nouveaux points de vue et de nouvelles lignes de fuites. Les personnages franchissent les différentes portes, ils les ouvrent, les referment ; on peut alors voir à travers elles un symbole de frontière entre le passé et le présent, la vie et la mort. A ce mouvement perpétuel, s'ajoute une élaboration sonore composée d'uvres de Beethoven, Cage, Euripide, Posadas, Rameau, Schubert ou encore Verdi. La musique, quasi omniprésente tout au long de la pièce, va parfois jusqu'à couvrir les voix des comédiens qui mettent pourtant toute leur énergie pour donner corps aux mots et les faire résonner jusqu'à nos oreilles. Mais, nous l'aurons compris, il ne s'agit pas que du texte ici le spectateur peut être amené à passer à côté de certains extraits, quelques uns sont d'ailleurs dits en italien ou en espagnol , il s'agit aussi de tableaux et d'images qui se succèdent de manière à la fois chaotique et chorégraphiée, telles les pièces d'un puzzle en éclat que l'on aurait du mal à reconstituer. Car nous ressortons de Passim avec autant de questions en tête que de points de vue possibles et l'impression d'être passé à côté de certaines choses, mais en même temps le sentiment d'avoir perçu quelque sens, çà et là... On pense aussi au théâtre de Kantor, à Boulgakov, aux peintures de Goya ou de Velasquez, et parfois même à l'univers absurde des films de Kusturica.
Pendant 1h40, les comédiens du Théâtre du Radeau nous emmènent dans différents lieux et époques, donnant vie à des personnages presque morbides, pour finalement laisser entre eux et nous, un fusil. Ainsi, au moment des applaudissements, la lumière se rallume progressivement mettant en évidence cette arme abandonnée sur une table, côté public, car les comédiens/personnages sont séparés d'elle par le cadre derrière lequel ils sont enfin posés... Une arme dont l'image ne résonne que plus fort dans le contexte actuel... Une arme que les comédiens ont mise de côté car ils ont choisi de s'exprimer autrement peut-être ?
Passim est un foisonnement de scènes allant du grotesque au tragique, en passant par l'épique ou encore le romantique. Les cadres, manipulés par les comédiens, bougent sans cesse, créant de nouveaux points de vue et de nouvelles lignes de fuites. Les personnages franchissent les différentes portes, ils les ouvrent, les referment ; on peut alors voir à travers elles un symbole de frontière entre le passé et le présent, la vie et la mort. A ce mouvement perpétuel, s'ajoute une élaboration sonore composée d'uvres de Beethoven, Cage, Euripide, Posadas, Rameau, Schubert ou encore Verdi. La musique, quasi omniprésente tout au long de la pièce, va parfois jusqu'à couvrir les voix des comédiens qui mettent pourtant toute leur énergie pour donner corps aux mots et les faire résonner jusqu'à nos oreilles. Mais, nous l'aurons compris, il ne s'agit pas que du texte ici le spectateur peut être amené à passer à côté de certains extraits, quelques uns sont d'ailleurs dits en italien ou en espagnol , il s'agit aussi de tableaux et d'images qui se succèdent de manière à la fois chaotique et chorégraphiée, telles les pièces d'un puzzle en éclat que l'on aurait du mal à reconstituer. Car nous ressortons de Passim avec autant de questions en tête que de points de vue possibles et l'impression d'être passé à côté de certaines choses, mais en même temps le sentiment d'avoir perçu quelque sens, çà et là... On pense aussi au théâtre de Kantor, à Boulgakov, aux peintures de Goya ou de Velasquez, et parfois même à l'univers absurde des films de Kusturica.
Pendant 1h40, les comédiens du Théâtre du Radeau nous emmènent dans différents lieux et époques, donnant vie à des personnages presque morbides, pour finalement laisser entre eux et nous, un fusil. Ainsi, au moment des applaudissements, la lumière se rallume progressivement mettant en évidence cette arme abandonnée sur une table, côté public, car les comédiens/personnages sont séparés d'elle par le cadre derrière lequel ils sont enfin posés... Une arme dont l'image ne résonne que plus fort dans le contexte actuel... Une arme que les comédiens ont mise de côté car ils ont choisi de s'exprimer autrement peut-être ?
Caroline Lerda
19/01/2015

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