


Macbeth
de Verdi
Mise en scène de Brett Bailey, Third World Bunfight
Avec Owen Metsileng, Nobulumko Mngxekeza, Madoda Ebenezer Sawuli
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Du 04/11/2014 au 08/11/2014
Théâtre Garonne
1, avenue du Château d'eau
31300 TOULOUSE
05 62 48 54 77
Site Internet
Brett Bailey parvient à nous donner une vision claire de la situation qui touche la République démocratique du Congo.
Pour cette adaptation de Macbeth, Brett Bailey choisit d'implanté l'histoire en République démocratique du Congo actuelle. C'est dans ce pays marqué par la guerre qu'une troupe "d'acteurs-réfugiés" découvre un coffre contenant des costumes et des partitions ayant appartenu à une compagnie de théâtre amateur de l'époque coloniale. Tous les éléments sont là pour donner vie au couple tyrannique que représentent Macbeth et sa Lady, et pour dénoncer la situation qui ravage la région de Goma, à l'est de la RDC.
Le centre de l'espace scénique est occupé par une estrade dont le sol est quadrillé à la manière d'un échiquier. C'est depuis ce ring que Lady Macbeth entraîne son époux dans une folie meurtrière afin d'atteindre pouvoir et richesse. La couleur sanguinaire qui se déploie tout au long de l'opéra de Verdi est annoncée dès les premiers chants des villageois et réfugiés qui constituent le chœur, à jardin. La terre sur laquelle ils vivent est un tombeau que les autres refusent de voir. Les autres ? Ce sont les dirigeants et multinationales qui profitent de la situation chaotique du pays pour investir dans les exploitations minières à moindre frais. C'est ainsi qu'en prenant le pouvoir, Macbeth peut régner sur ces exploitations et négocier avec les entreprises tout en s'enrichissant.
En inscrivant le drame shakespearien dans cet environnement, Brett Bailey parvient à nous donner une vision claire de la situation qui touche la République démocratique du Congo. La scénographie comprend également la projection d'images, de photographies et de textes, dont la plupart apportent une dimension documentaire au spectacle.
Dans cette adaptation, Owen Metsileng donne à voir un héros shakespearien aussi terrifiant que fragile, hanté par les meurtres que lui suggère de perpétrer son épouse, Lady Macbeth – interprétée par Nobulumko Mngxekeza – assoiffée de champagne et autres produits luxueux. Pour atteindre le pouvoir, il faut tuer. Pour garder le pouvoir, il faut tuer encore. Le couple ne cesse alors de s'enrichir au détriment de la vie de femmes et d'enfants ; armé d'une télécommande, il règne sur le chœur de villageois et parfois même sur l'orchestre.
Au milieu de cette tragédie, le metteur en scène a su insuffler des moments d'humour, parfois noir et grinçant, notamment à travers la traduction moderne du texte et la dimension bling-bling donnée aux personnages des militaires et du couple oppresseur. Certains tableaux nous évoquent d'ailleurs le travail du photographe zimbabwéen Kudzanai Chiurai dans sa série Revelations et nous interrogent quant à l'impact de la mondialisation sur les cultures africaines.
En abordant ces thèmes, Brett Bailey reste fidèle à ses convictions et met en lumière des situations trop peu visibles aux yeux du monde. Objectif atteint puisque nous ressortons de cet opéra touchés tant par les interprétations musicale, chorale et théâtrale, que par la situation exposée. Nous ressortons à la fois sensibilisés et révoltés avec l'envie de s'interroger et d'en savoir encore plus.
Le centre de l'espace scénique est occupé par une estrade dont le sol est quadrillé à la manière d'un échiquier. C'est depuis ce ring que Lady Macbeth entraîne son époux dans une folie meurtrière afin d'atteindre pouvoir et richesse. La couleur sanguinaire qui se déploie tout au long de l'opéra de Verdi est annoncée dès les premiers chants des villageois et réfugiés qui constituent le chœur, à jardin. La terre sur laquelle ils vivent est un tombeau que les autres refusent de voir. Les autres ? Ce sont les dirigeants et multinationales qui profitent de la situation chaotique du pays pour investir dans les exploitations minières à moindre frais. C'est ainsi qu'en prenant le pouvoir, Macbeth peut régner sur ces exploitations et négocier avec les entreprises tout en s'enrichissant.
En inscrivant le drame shakespearien dans cet environnement, Brett Bailey parvient à nous donner une vision claire de la situation qui touche la République démocratique du Congo. La scénographie comprend également la projection d'images, de photographies et de textes, dont la plupart apportent une dimension documentaire au spectacle.
Dans cette adaptation, Owen Metsileng donne à voir un héros shakespearien aussi terrifiant que fragile, hanté par les meurtres que lui suggère de perpétrer son épouse, Lady Macbeth – interprétée par Nobulumko Mngxekeza – assoiffée de champagne et autres produits luxueux. Pour atteindre le pouvoir, il faut tuer. Pour garder le pouvoir, il faut tuer encore. Le couple ne cesse alors de s'enrichir au détriment de la vie de femmes et d'enfants ; armé d'une télécommande, il règne sur le chœur de villageois et parfois même sur l'orchestre.
Au milieu de cette tragédie, le metteur en scène a su insuffler des moments d'humour, parfois noir et grinçant, notamment à travers la traduction moderne du texte et la dimension bling-bling donnée aux personnages des militaires et du couple oppresseur. Certains tableaux nous évoquent d'ailleurs le travail du photographe zimbabwéen Kudzanai Chiurai dans sa série Revelations et nous interrogent quant à l'impact de la mondialisation sur les cultures africaines.
En abordant ces thèmes, Brett Bailey reste fidèle à ses convictions et met en lumière des situations trop peu visibles aux yeux du monde. Objectif atteint puisque nous ressortons de cet opéra touchés tant par les interprétations musicale, chorale et théâtrale, que par la situation exposée. Nous ressortons à la fois sensibilisés et révoltés avec l'envie de s'interroger et d'en savoir encore plus.
Caroline Lerda
11/11/2014

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