O vous frères humains
de Albert Cohen
Mise en scène de Alain Timar
Avec Paul Camus, Gilbert Laumord, Issam Rachyg-Ahrad
Une oeuvre magistralement mise en scène par Alain Timar dans une vision dramaturgique très intelligente de Danielle Paume.
"Ne plus haïr importe plus que l'amour du prochain." Cet ultime précepte d'Albert Cohen préside avec force au message finalement dégagé par cette uvre magistralement mise en scène par Alain Timar dans une vision dramaturgique très intelligente de Danielle Paume. Arrivé à l'âge de 77 ans et aux approches d'une mort annoncée, Albert Cohen se souvient d'un événement traumatisant qui lui arriva alors qu'il n'avait que dix ans. S'étant approché de l'étal d'un camelot pour le regarder dans sa démonstration de l'usage d'un détachant ! (sic) il vit ce personnage soudainement le rabrouer, le rejeter avec des propos et des insultes violemment antisémites. Et la manifestation méprisante et haineuse de cet individu marqua pour la vie son "âme matraquée"...
De ce qui aurait pu n'être que la transposition théâtrale d'une critique néanmoins subtile de l'antisémitisme, Alain Timar a su faire un événement d'une portée beaucoup plus générale, universelle. Au personnage de l'auteur, il a attribué trois substituts comédiens – un noir, un maghrébin, un blanc - pour simultanément le représenter et multiplier ainsi sa parole... Mais, au-delà même du propos initial, pour élargir le point de vue de l'auteur à toutes les différences d'origines ethniques ou autres dans le cadre d'une même culture. Une sorte de dialogue à trois, une chorégraphie vocale et gestuelle qui met en valeur, s'il en était besoin, à travers son universalité, l'humour du propos, cet humour qui n'avait probablement jamais été autant qu'ici« la politesse du désespoir !
Humour, ironie, prise de distance et critique radicale à l'égard de tout comportement de rejet, sont toutefois autant de moyens d'exprimer, sans paradoxe, cet incommensurable besoin d'amour et de bonheur auquel l'enfance aspire ! Comme un défi envers toute haine ! Surtout lorsqu'elle se dissimule derrière une façade faussement bienveillante... "A quoi bon haïr ? Est-ce don le seul but que vous avez assigné à votre courte vie ?"
De ce qui aurait pu n'être que la transposition théâtrale d'une critique néanmoins subtile de l'antisémitisme, Alain Timar a su faire un événement d'une portée beaucoup plus générale, universelle. Au personnage de l'auteur, il a attribué trois substituts comédiens – un noir, un maghrébin, un blanc - pour simultanément le représenter et multiplier ainsi sa parole... Mais, au-delà même du propos initial, pour élargir le point de vue de l'auteur à toutes les différences d'origines ethniques ou autres dans le cadre d'une même culture. Une sorte de dialogue à trois, une chorégraphie vocale et gestuelle qui met en valeur, s'il en était besoin, à travers son universalité, l'humour du propos, cet humour qui n'avait probablement jamais été autant qu'ici« la politesse du désespoir !
Humour, ironie, prise de distance et critique radicale à l'égard de tout comportement de rejet, sont toutefois autant de moyens d'exprimer, sans paradoxe, cet incommensurable besoin d'amour et de bonheur auquel l'enfance aspire ! Comme un défi envers toute haine ! Surtout lorsqu'elle se dissimule derrière une façade faussement bienveillante... "A quoi bon haïr ? Est-ce don le seul but que vous avez assigné à votre courte vie ?"
Henri Lepine
16/07/2014
PARIS
Théâtre du Marais
Mise en scène de Daisy Magli D'Alba
Dans un avion, trois places côte à côte, trois femmes sont assises, et il y a un orage. L'une a peur, et la conversation s'engage. L’hôtesse blasée, est musicienne, et entre deux annonces, ou repas, joue du violoncelle ou du piano. C'est selon. La conversation s'engage...
L'avis de Geneviève Brissot
Théâtre du Marais
PARIS
Tu voulais un coup de foudre
de Daisy Magli D'Alba,aziliz Tranchant,sandra LuceMise en scène de Daisy Magli D'Alba
Dans un avion, trois places côte à côte, trois femmes sont assises, et il y a un orage. L'une a peur, et la conversation s'engage. L’hôtesse blasée, est musicienne, et entre deux annonces, ou repas, joue du violoncelle ou du piano. C'est selon. La conversation s'engage...
L'avis de Geneviève Brissot