


Faire danser les alligators sur la flûte de Pan
de Louis-Ferdinand Céline
Mise en scène de Ivan Morane
Avec Denis Lavant
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Du 05/07/2014 au 27/07/2014
20H15.
Théâtre du Chêne Noir
8 bis, rue Sainte-Catherine
84000 AVIGNON
04 90 86 58 11 (poste2)
Site Internet
"30 juin 1961 : Louis-Ferdinand Céline écrit une lettre à son éditeur Gaston Gallimard, ce sera la dernière. Il meurt le lendemain. Où en est-il quelques heures avant de mourir ? On découvre la permanence et la ligne de force de sa pensée, sa fidélité à lui-même, et comment il a creusé, avec ses griffes, l'empreinte toujours aussi fraîche de son passage, 50 ans après sa mort."
Mobilier d'époque: lit, table-bureau, chaise en bois, fil à linge sur lequel sont étendues quelques feuilles manuscrites, un piano. Quelques cartons contenant des livres d'auteurs classiques. En trois mots : un intérieur modeste. Et arrive un Denis Lavant portant le masque de Céline vieux et fatigué pour nous jouer quelques notes au piano, avant de se diriger vers son lit et d'entendre la radio annoncée la mort de Louis-Ferdinand Céline. Et là, cet auteur marquant du XXe siècle ressuscite pour nous offrir ses pensées écrites et adressées tout au long de son parcours.
"Je travaille sur et dans la haine". "Au commencement était l'émotion", le monde a oublié, c'est une des choses que reproche Céline aux journalistes, aux Hommes. Un discours passionné s'ensuit sur l'écriture qui est pour lui musique et danse, rappelons-le ! On sent Denis Lavant en transcendance, mais cette dernière est quelque peu en force et volontariste, ce qui fait que par moment, il devient difficile de suivre le fil de la pensée. Les respirations manquent pour que le spectateur puisse entendre chacun des mots de Céline et que le texte ne reste pas sur le plateau mais soit partagé avec le public. Dans un corps agité, il déploie une énergie folle, qui parfois nous parvient mais d'autre fois nous passe à côté, quel dommage.
"La vérité n'est plus d'époque" Le caractère provocateur de Céline est très bien retranscrit entre autres par ce long moment de critique des auteurs classiques de Racine à Cendrars en passant par Joyce, Sartre, Proust etc. ils passent tous sous la plume et l'il acerbe d'un Céline critique, entier, conscient que ses "mots mourront mais auront vécu" ! Sa rage, sa haine, cette passion qui l'anime épuise, et l'épuise, puisqu'ensuite, il se montrera plus fragile, insomniaque et angoissé. Ce poète impressionniste dira aussi tout son mal à être considéré comme "l'indésirable", après la collaboration entreprise avec l'ennemi pendant la seconde guerre mondiale. Cette fragilité qu'il décrit ne se sent que peu dans le corps de Denis Lavant, c'est toujours la passion et l'agitation frôlant parfois la folie et la démesure qui s'empare de lui. On aurait aimé voir plus de nuances, de couleurs.
"Le lecteur est un passager qui veut jouir" La prose parlée transposée pour rendre une langue plus vivante est louable et fait que Céline est encore dans les mémoires aujourd'hui. "Une langue jouit ou ne jouit pas", écrivait-il, disons alors que ce spectacle n'a pas trouvé le point G du public mais a tout de même offert de grands moments de plaisir et de saveur littéraire.
Mobilier d'époque: lit, table-bureau, chaise en bois, fil à linge sur lequel sont étendues quelques feuilles manuscrites, un piano. Quelques cartons contenant des livres d'auteurs classiques. En trois mots : un intérieur modeste. Et arrive un Denis Lavant portant le masque de Céline vieux et fatigué pour nous jouer quelques notes au piano, avant de se diriger vers son lit et d'entendre la radio annoncée la mort de Louis-Ferdinand Céline. Et là, cet auteur marquant du XXe siècle ressuscite pour nous offrir ses pensées écrites et adressées tout au long de son parcours.
"Je travaille sur et dans la haine". "Au commencement était l'émotion", le monde a oublié, c'est une des choses que reproche Céline aux journalistes, aux Hommes. Un discours passionné s'ensuit sur l'écriture qui est pour lui musique et danse, rappelons-le ! On sent Denis Lavant en transcendance, mais cette dernière est quelque peu en force et volontariste, ce qui fait que par moment, il devient difficile de suivre le fil de la pensée. Les respirations manquent pour que le spectateur puisse entendre chacun des mots de Céline et que le texte ne reste pas sur le plateau mais soit partagé avec le public. Dans un corps agité, il déploie une énergie folle, qui parfois nous parvient mais d'autre fois nous passe à côté, quel dommage.
"La vérité n'est plus d'époque" Le caractère provocateur de Céline est très bien retranscrit entre autres par ce long moment de critique des auteurs classiques de Racine à Cendrars en passant par Joyce, Sartre, Proust etc. ils passent tous sous la plume et l'il acerbe d'un Céline critique, entier, conscient que ses "mots mourront mais auront vécu" ! Sa rage, sa haine, cette passion qui l'anime épuise, et l'épuise, puisqu'ensuite, il se montrera plus fragile, insomniaque et angoissé. Ce poète impressionniste dira aussi tout son mal à être considéré comme "l'indésirable", après la collaboration entreprise avec l'ennemi pendant la seconde guerre mondiale. Cette fragilité qu'il décrit ne se sent que peu dans le corps de Denis Lavant, c'est toujours la passion et l'agitation frôlant parfois la folie et la démesure qui s'empare de lui. On aurait aimé voir plus de nuances, de couleurs.
"Le lecteur est un passager qui veut jouir" La prose parlée transposée pour rendre une langue plus vivante est louable et fait que Céline est encore dans les mémoires aujourd'hui. "Une langue jouit ou ne jouit pas", écrivait-il, disons alors que ce spectacle n'a pas trouvé le point G du public mais a tout de même offert de grands moments de plaisir et de saveur littéraire.
Aurore Lavidalie
14/07/2014

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La direction veut mettre Tony à la retraite, il a presque 70 ans. Mais lui ne veut pas, il aime son métier, gardien d'immeuble, il aime ses locataires, il aime les potins. Que ferait-il sans cet environnement ? Alors il refuse, et pour asseoir sa décision, il nous raconte sa vie avec les...
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