George Sand, ma vie, son oeuvre
de Caroline Loeb
Mise en scène de Alex Lutz
Avec Caroline Loeb, Patrick Laviosa (piano), Gérald Eliott (accordéon)
Caroline Loeb écrit son journal, elle y consigne les difficultés de créer le spectacle sur George Sand que lui a commandé son producteur.
Si les ouvrages de George Sand ne nous laissent en mémoire que le titre enfantin de La Petite Fadette et si le théâtre avait pour vocation de faire renaître l’intérêt passé pour une grande femme de Lettres françaises engagée dans de nombreuses causes, on se dirait qu’on ne rêve pas, en allant voir le nouveau spectacle de Caroline Lb intitulé George Sand, ma vie, son uvre.
Une fois passé la porte du théâtre du Petit Gymnase, après avoir emprunté un escalier souterrain puis un couloir de pierre, on arrive dans l’antre de l’écrivaine au propre comme au figuré. Très vite, on comprend qu’il ne s’agit pas de George Sand elle-même réincarnée par une comédienne de talent, mais d’une femme aux prises avec les affres du quotidien à qui un producteur a demandé de jouer sans tarder une pièce sur l’illustre dame de Nohant. C’est aussi et pour cause à Nohant que le décor se plante.
Caroline Lb en ces lieux habités, se vêt bien des linges du XIXe siècle choisis comme accessoires de la scénographie, en se couvrant de temps à autres au gré des humeurs et des frissons qu’elle nous transmet d’un large drap de velours rouge, symbole des scènes théâtrales immortelles, autant que des étoffes en laine qui réchauffaient à Nohant, en son temps, le corps de Georges Sand, en ses longues soirées d’écritures hantées par l’imaginaire prolifique que nous lui connaissons. Ainsi parée de cette seconde peau, Caroline Lb y love sa grâce, son élégance dans cet univers intime et très cosy dans lequel elle reçoit son public.
La comédienne était sans contestation véritablement faite pour jouer le rôle de George Sand. Ne chante-t-on pas d’ailleurs que l’âme des poètes traîne encore dans les rues longtemps après leur disparition comme Trénet savait si bien le dire, pour en conclure que l’âme de celle que Caroline Lb célèbre au théâtre chaque soir traîne sûrement autour d’elle, tant le spectacle est mystérieusement envahissant de sa mémoire au-delà de toute explication tangible.
Ceci dit, les deux femmes ont le point commun d’avoir une forte personnalité et Caroline Lb fait vivre au présent de sa vie dans sa manière de nous parler de son quotidien, tous les engagements et le militantisme qui ressemblent à ceux de l’illustre épouse du compositeur Chopin. Sur fond d’anecdote, Caroline Lb insère dans sa pièce un petit clin d’il à la chanson culte C’est la ouate qui fit d’elle un mythe, autant qu’elle emprisonna sa liberté d’exister dans ses arts et talents multiples de la scène. On sent qu’à présent, Caroline Lb a repris les rênes et même de mains expertes, sa carrière qui méritait de renaître. Sand et l’hommage qu’elle lui rend au théâtre lui rendront assurément la reconnaissance de toute la profession et les applaudissements d’un public promoteur de l’énergie et du talent qu’elle insuffle et diffuse pour parfaire son jeu admirable aux arts polymorphes, autant que la mise en scène d’Alex Lutz.
Les chansons que Caroline Lb interprète sont le fruit de la jeune fleur de composition française en des noms reconnus comme celui de Pascal Mary, Fred Parker ou bien encore Wladimir Anselme. L’exubérance et la provocation nécessaires à l’existence et à la reconnaissance d’une femme humaniste et féministe méritait bien qu’elle s’habille des créations d’un artiste couturier de son temps à l’écoute de la diversité. C’est ainsi qu’on voit Caroline Lb évoluer devant son public dans le rôle de notre héroïne aussi classieuse que sensuelle dans un ensemble noir rayé blanc à la coupe corsetée spencer presque tauromachique signé Jean-Paul Gaultier.
Patrick Laviosa au piano et Gérald Eliott à l’accordéon nous entraînent dans ce voyage musical où pendant une heure quinze, George Sand ne renaît pas seulement en tant qu’illustre personne mais, proche de nous, grâce à son interprète, on peut revisiter et brandir encore les étendards, les luttes en s’armant de sa somme littéraire que le XIXe siècle nous a laissée et derechef les transposer dans notre époque, pour statuer de l’immortalité du testament livresque et humain de celle qu’on appelait la dame de Nohant.
Une fois passé la porte du théâtre du Petit Gymnase, après avoir emprunté un escalier souterrain puis un couloir de pierre, on arrive dans l’antre de l’écrivaine au propre comme au figuré. Très vite, on comprend qu’il ne s’agit pas de George Sand elle-même réincarnée par une comédienne de talent, mais d’une femme aux prises avec les affres du quotidien à qui un producteur a demandé de jouer sans tarder une pièce sur l’illustre dame de Nohant. C’est aussi et pour cause à Nohant que le décor se plante.
Caroline Lb en ces lieux habités, se vêt bien des linges du XIXe siècle choisis comme accessoires de la scénographie, en se couvrant de temps à autres au gré des humeurs et des frissons qu’elle nous transmet d’un large drap de velours rouge, symbole des scènes théâtrales immortelles, autant que des étoffes en laine qui réchauffaient à Nohant, en son temps, le corps de Georges Sand, en ses longues soirées d’écritures hantées par l’imaginaire prolifique que nous lui connaissons. Ainsi parée de cette seconde peau, Caroline Lb y love sa grâce, son élégance dans cet univers intime et très cosy dans lequel elle reçoit son public.
La comédienne était sans contestation véritablement faite pour jouer le rôle de George Sand. Ne chante-t-on pas d’ailleurs que l’âme des poètes traîne encore dans les rues longtemps après leur disparition comme Trénet savait si bien le dire, pour en conclure que l’âme de celle que Caroline Lb célèbre au théâtre chaque soir traîne sûrement autour d’elle, tant le spectacle est mystérieusement envahissant de sa mémoire au-delà de toute explication tangible.
Ceci dit, les deux femmes ont le point commun d’avoir une forte personnalité et Caroline Lb fait vivre au présent de sa vie dans sa manière de nous parler de son quotidien, tous les engagements et le militantisme qui ressemblent à ceux de l’illustre épouse du compositeur Chopin. Sur fond d’anecdote, Caroline Lb insère dans sa pièce un petit clin d’il à la chanson culte C’est la ouate qui fit d’elle un mythe, autant qu’elle emprisonna sa liberté d’exister dans ses arts et talents multiples de la scène. On sent qu’à présent, Caroline Lb a repris les rênes et même de mains expertes, sa carrière qui méritait de renaître. Sand et l’hommage qu’elle lui rend au théâtre lui rendront assurément la reconnaissance de toute la profession et les applaudissements d’un public promoteur de l’énergie et du talent qu’elle insuffle et diffuse pour parfaire son jeu admirable aux arts polymorphes, autant que la mise en scène d’Alex Lutz.
Les chansons que Caroline Lb interprète sont le fruit de la jeune fleur de composition française en des noms reconnus comme celui de Pascal Mary, Fred Parker ou bien encore Wladimir Anselme. L’exubérance et la provocation nécessaires à l’existence et à la reconnaissance d’une femme humaniste et féministe méritait bien qu’elle s’habille des créations d’un artiste couturier de son temps à l’écoute de la diversité. C’est ainsi qu’on voit Caroline Lb évoluer devant son public dans le rôle de notre héroïne aussi classieuse que sensuelle dans un ensemble noir rayé blanc à la coupe corsetée spencer presque tauromachique signé Jean-Paul Gaultier.
Patrick Laviosa au piano et Gérald Eliott à l’accordéon nous entraînent dans ce voyage musical où pendant une heure quinze, George Sand ne renaît pas seulement en tant qu’illustre personne mais, proche de nous, grâce à son interprète, on peut revisiter et brandir encore les étendards, les luttes en s’armant de sa somme littéraire que le XIXe siècle nous a laissée et derechef les transposer dans notre époque, pour statuer de l’immortalité du testament livresque et humain de celle qu’on appelait la dame de Nohant.
Yves-Alexandre Julien
27/05/2014
AVIGNON
Théâtre La Luna
Mise en scène de Juliette Jouniaux,maelle Charpin
Tout le monde connaît Marie Curie. Mais connaissez-vous Eve ? sa deuxième fille ? Marie Curie a eu 2 prix nobels et est enterrée au Panthéon. Elle s'est toujours battue pour s'imposer dans un monde scientifique réservé aux hommes. Féministe déjà ! Elle vivra une grande...
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