Le Songe d'une nuit d'été
de William Shakespeare
Mise en scène de Laurent Pelly
Avec Emmanuel Daumas, Charlotte Dumartheray, Clément Durand, Gérôme Ferchaud, Marie-Sophie Ferdane, Rémi Gibier, Eddy Letexier, Régis Lux, Laurent Meininger, Benjamin Meneghini, Jeanne Piponnier, Antoine Raffalli, Matthieu Tune, Nathalie Vidal, Sabine Zovighian, Pierre-Olivier Bellec, Louise Bouillon-Holt, Cati Demiguel, Blandine Gasnier, Victor Ginicis, Manon Gorra, Simon Le Floc'h, Guillaume Miramond, Morgane Nagir, Florian Pantallarisch, Valentin Poey, Nadège Rossato, Maria Soriano, Elsa Thebault, Mélanie Vayssettes, Romain Vertraeten-Rieux
Dans une forêt étrange, un peu magique, une nuit d’été ensorcelante qui ressemble à un rêve...
Deux couples d’amoureux transis, une dispute entre le roi et la reine des fées, une fleur au pouvoir insoupçonné qui s’en mêle et une troupe de comédiens amateurs qui préparent une pièce pour le mariage de Thésée et Hippolyta. Tous vont s’entrecroiser dans une forêt étrange, un peu magique, le temps d’une nuit d’été ensorcelante qui ressemble à un rêve.
Laurent Pelly fait le pari de mettre en scène la célèbre comédie de Shakespeare, connue de tous, mais ô combien intrigante, cette représentation à tiroirs : Le Songe d’une nuit d’été. Le rêve ? Oui, nous sommes en plein onirisme, au point parfois de ne plus distinguer le réel de l’imaginaire, de divaguer, de croire à des hallucinations, des illusions. Nous parcourons un labyrinthe sinueux où le doute nous assaille. Le miroir placé en fond de scène s’approchant de plus en plus de nous, nous trouble, mais jusqu’où le trouble opérera-t-il ?
Sur le plateau, plongé dans le noir, un lit blanc, avec une jeune femme rêvant, Hermia. C’est ainsi que commence la pièce. Le lit, symbole sacré du rêve, sera le début d’un périple nocturne riche en rebondissements. Il sera l’élément majeur du jeu, de la course folle entre la fille d’Egée, Démétrius, Helena et Lysandre. Les relations amoureuses ne sont pas simples. La situation initiale est telle qu'Egée souhaite que sa fille Hermia épouse Démétrius, lui-même aimé d’Helena. Cependant, la promise aime Lysandre qui l'aime tout autant en retour, alors tous deux fuient pour tenter de vivre leur amour. Les anciens élèves de l’atelier volant ont pris leur envol ! Athlétiques, fougueux, joueurs, espiègles, bagarreurs, Démétrius et Lysandre ont à leur service deux preux chevaliers prêts à se battre corps et âme par passion ! Helena, rejetée de tous, seule, porte le masque d’une hystérique, auquel on aura des difficultés à s’accoutumer, mais une fois le cap franchi, elle nous fera rire à outrance, par la pitié qu’elle suscite et la paranoïa dont elle fait preuve ! Hermia, quant à elle, est à notre grand regret trop en force et nous ne verrons malheureusement pas de relief à son personnage. Néanmoins, la mise en scène du combat des lits est un très grand moment qui réunit ces quatre comédiens et dont nous nous souviendrons !
Titania, reine des fées, et Obéron supervisent l'aventure, du haut d’un bras articulé par de remarquables machinistes, mais la magie les touchera aussi, rendant Titania amoureuse de Bottom. Ce dernier, jouant initialement Pyrame dans la troupe des artisans, est métamorphosé en âne, à cause d'une fleur de "Cupidon" utilisée par Puck qui est témoin et jouit de ce méli-mélo érotico-fantasmatique. En effet, l’instinct, la pulsion et le désir sont moteurs dans ce méandre féerique que représente la forêt. Les rires de Puck sont jouissance pour le spectateur, ses déplacements aériens sont gracieux et malicieux, son omniprésence, sa jubilation atteint chacune des neuf cents personnes, là dans le public ! Puck est remarquable ! A contrario, la troupe des artisans à mesure de ses apparitions semblent se perdre, drôle au début, elle devient presque indigeste sur la fin. L’humour grotesque pourrait gagner en puissance.
L’esthétique est merveilleuse, des constellations sublimes, l’univers du rêve, de la forêt illuminée par la présence des fées, majestueuses, créatures fragiles et poétiques... Ces fées, incarnées par les élèves du conservatoire, dynamiques, à l’écoute, subliment la présence de la Reine, Titania, d’une élégance rare. Les musiques nous embarquent : Franck Sinatra, Artie Shaw, Rose Murphy... Avons-nous rêvé pendant ces deux heures trente de spectacle filant en un battement de cils ? Oui ! Mais cet épisode onirique restera-t-il parmi les plus précieux, ceux que l’on n’ose dévoiler ? Non. Nous repartons avec des images sublimes plein la tête, mais il ne nous reste que trop peu du texte, qui pourtant pourrait questionner, intriguer davantage, et nous bousculer dans ce qu’il met en abîme. Alors, si ce rêve ne fait pas partie de ceux à analyser en profondeur, il sera néanmoins le "beau songe d’une nuit de printemps".
Laurent Pelly fait le pari de mettre en scène la célèbre comédie de Shakespeare, connue de tous, mais ô combien intrigante, cette représentation à tiroirs : Le Songe d’une nuit d’été. Le rêve ? Oui, nous sommes en plein onirisme, au point parfois de ne plus distinguer le réel de l’imaginaire, de divaguer, de croire à des hallucinations, des illusions. Nous parcourons un labyrinthe sinueux où le doute nous assaille. Le miroir placé en fond de scène s’approchant de plus en plus de nous, nous trouble, mais jusqu’où le trouble opérera-t-il ?
Sur le plateau, plongé dans le noir, un lit blanc, avec une jeune femme rêvant, Hermia. C’est ainsi que commence la pièce. Le lit, symbole sacré du rêve, sera le début d’un périple nocturne riche en rebondissements. Il sera l’élément majeur du jeu, de la course folle entre la fille d’Egée, Démétrius, Helena et Lysandre. Les relations amoureuses ne sont pas simples. La situation initiale est telle qu'Egée souhaite que sa fille Hermia épouse Démétrius, lui-même aimé d’Helena. Cependant, la promise aime Lysandre qui l'aime tout autant en retour, alors tous deux fuient pour tenter de vivre leur amour. Les anciens élèves de l’atelier volant ont pris leur envol ! Athlétiques, fougueux, joueurs, espiègles, bagarreurs, Démétrius et Lysandre ont à leur service deux preux chevaliers prêts à se battre corps et âme par passion ! Helena, rejetée de tous, seule, porte le masque d’une hystérique, auquel on aura des difficultés à s’accoutumer, mais une fois le cap franchi, elle nous fera rire à outrance, par la pitié qu’elle suscite et la paranoïa dont elle fait preuve ! Hermia, quant à elle, est à notre grand regret trop en force et nous ne verrons malheureusement pas de relief à son personnage. Néanmoins, la mise en scène du combat des lits est un très grand moment qui réunit ces quatre comédiens et dont nous nous souviendrons !
Titania, reine des fées, et Obéron supervisent l'aventure, du haut d’un bras articulé par de remarquables machinistes, mais la magie les touchera aussi, rendant Titania amoureuse de Bottom. Ce dernier, jouant initialement Pyrame dans la troupe des artisans, est métamorphosé en âne, à cause d'une fleur de "Cupidon" utilisée par Puck qui est témoin et jouit de ce méli-mélo érotico-fantasmatique. En effet, l’instinct, la pulsion et le désir sont moteurs dans ce méandre féerique que représente la forêt. Les rires de Puck sont jouissance pour le spectateur, ses déplacements aériens sont gracieux et malicieux, son omniprésence, sa jubilation atteint chacune des neuf cents personnes, là dans le public ! Puck est remarquable ! A contrario, la troupe des artisans à mesure de ses apparitions semblent se perdre, drôle au début, elle devient presque indigeste sur la fin. L’humour grotesque pourrait gagner en puissance.
L’esthétique est merveilleuse, des constellations sublimes, l’univers du rêve, de la forêt illuminée par la présence des fées, majestueuses, créatures fragiles et poétiques... Ces fées, incarnées par les élèves du conservatoire, dynamiques, à l’écoute, subliment la présence de la Reine, Titania, d’une élégance rare. Les musiques nous embarquent : Franck Sinatra, Artie Shaw, Rose Murphy... Avons-nous rêvé pendant ces deux heures trente de spectacle filant en un battement de cils ? Oui ! Mais cet épisode onirique restera-t-il parmi les plus précieux, ceux que l’on n’ose dévoiler ? Non. Nous repartons avec des images sublimes plein la tête, mais il ne nous reste que trop peu du texte, qui pourtant pourrait questionner, intriguer davantage, et nous bousculer dans ce qu’il met en abîme. Alors, si ce rêve ne fait pas partie de ceux à analyser en profondeur, il sera néanmoins le "beau songe d’une nuit de printemps".
Aurore Lavidalie
13/04/2014
PARIS
Théâtre Poche Montparnasse
Entre scandale et subtilité : les Diaboliques à la barre
de Christophe Barbier D'Après Jules Barbey D'Aurevilly
Mise en scène de Nicolas Briançon
Lorsque Jules Barbey d’Aurevilly est cité à comparaître devant un tribunal d’instruction pour outrage à la morale publique et aux bonnes mœurs, le monde littéraire retient son souffle. Son recueil de nouvelles, “Les Diaboliques”, est accusé de véhiculer des idées immorales et...
L'avis de Yves-Alexandre Julien
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"Come Bach" : Un quatuor virtuose qui réinvente les classiques
de Gérard Rauber
Mise en scène de GÉrard Rauber
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A la galerie Hélène Aziza
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de Pierre Bréant
Mise en scène de Philippe Mercier
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