Andromaque
de Jean Racine
Mise en scène de Serge Lipszyc
Avec Sylvain Méallet, Julien Leonelli, Serge Lipszyc, Lionel Muzin, Valérie Durin, Juliane Corre, Nelly Morgenstern, Isabelle Gouzou
Andromaque, la tragédie de Jean Racine exhale les expressions opposées des vainqueurs et des vaincus, le règne et la soumission, l’amour et la trahison.
Serge Lypszyc, tragédien ou contemporain ? Le dilemme est cornélien, une mise en scène créée pour écouter, une scénographie conceptualisée pour imaginer, une dynamique activée avec la lumière. La singularité de l’interprétation d’Andromaque au théâtre de l’Epée de Bois, l’épure profile sur le plateau nu des mises en présence stabilisées par la narration du théâtre hellénique.Jouer Racine en concentrant l’attention sur la sémantique du mot ‘tragédie’, Serge Lipszyc s’y est employé et cette Andromaque se démarque par la conduite du verbe porté à huit voix.Initialement donnée en public le 17 novembre 1667, Andromaque eut les faveurs de la cour et du roi et Jean Racine la dédia à Madame, la Duchesse d’Orléans. Désormais la tragédie s’écrit en lettres françaises dans le paysage littéraire au XVIIe siècle et l’expérience des passions de Racine font jour avec Bérénice et Iphigénie, des œuvres en marge de celles de Corneille et de Boileau.La compagnie du Matamore s’investit dans cette pièce avec la noblesse de l’âme et la connaissance de l’auteur. L’évocation des passions labyrinthiques de Racine prennent bouche avec Hermione, incarnée par Nelly Morgenstern, et Cléone, alias Isabelle Gouzou, compagne de ses confidences. Valérie Durin dans le rôle d’Andromaque s’écoute sobre et sombre dans la robe conçue par Anne Rabaron, son veuvage la hisse sur un absolu dont elle prend la mesure les évènements se succédant. Pyrrhus, interprété par Serge Lipszyc, une présence digne et loyale, des yeux il fixe Oreste et affirme la volonté de le supplanter dans l’échafaudage de ses plans.L’écriture dramatique de la mise en scène se décline avec la psychologie racinienne, l’homme et son destin. Le drame se vit de l’intérieur, l’amour succombe à l’irrésistible, la trahison se conçoit comme une défaite, donc aveuglément l’amour devient un crime. L’amant et l’aimée ressentent la pression qui les anime, la raison a ses raisons et la déraison envenime une situation prompte à l’éloignement, les mots supplient les silences, les corps respirent sans gloire.De ce drame, éclate la vérité artistique, laquelle se construit avec bon sens, peu de matière, la simplicité de l’action et l’intrigue subtilement développée. A l’élégance de la scénographie épurée de Sandrine Lamblin, la création lumières de Jean-Louis Martineau rentre en exposition avec le dépouillement du plateau et étoffe les rapports confus et distants entre les personnages.Acteurs et lumières fondent leurs énergies respectives, l’acteur y trouve refuge et la lumière dessine les contours d’un dénouement à venir.
La fiction suppléée la narration, l’imagination filtre la réalité. Jouer Racine s’avère possible, Serge Lipszyc convainc avec la mise en scène, in situ, accompagné de Sylvain Méallet, Julien Leonelli, Lionel Muzin, Valérie Durin, Juliane Corre, Nelly Morgenstern, Isabelle Gouzou.
La fiction suppléée la narration, l’imagination filtre la réalité. Jouer Racine s’avère possible, Serge Lipszyc convainc avec la mise en scène, in situ, accompagné de Sylvain Méallet, Julien Leonelli, Lionel Muzin, Valérie Durin, Juliane Corre, Nelly Morgenstern, Isabelle Gouzou.
Philippe Delhumeau
15/12/2013
AVIGNON
Théâtre des Béliers
Mise en scène de Mikael Chirinian
Marion Mezadorian, après son one woman show "Pépites", nous présente son deuxième spectacle intitulé "Craquage". Elle décortique des situations différentes les unes des autres, qui se terminent toutes inexorablement par la même conclusion : dire une bonne fois pour...
L'avis de Jeanne-Marie Guillou
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Craquage
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AVIGNON
Essaion-Avignon (ex-Gilgamesh)
Virginie et Paul
de Jacques Mougenot,composition Musicale De Hervé Devolder
Mise en scène de Hervé Devolder
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L'Archipel Théâtre
A vos fables, prêt ? partez !
de Nicolas Masson,d'Après Jean De La Fontaine
Mise en scène de Nicolas Masson
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