EN TOURNÉE
EN FRANCE
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Le Crocodile trompeur / Didon et Énée
de Henry Purcell
Mise en scène de Samuel Achache, Jeanne Candel
Avec Judith Chemla, Vladislav Galard, Léo-Antonin Lutinier (remplacé par Antoine Kahan le samedi 7 décembre), Jan Peters, Jeanne Sicre, Matthieu Bloch, Florent Hubert, Clément Janinet, Olivier Laisney, Thibault Perriard, Marie-Bénédicte Souquet, Lawrence Williams
Ainsi sur les rives fatales du Nil / Pleure le crocodile trompeur...
Les "rapports". Le rapport entre les notes de musique s’échelonnant le long d’une corde tendue et l’harmonie des sphères ? Le rapport entre un opéra baroque du XVIIe siècle et une pièce de théâtre contemporaine déjantée ? Le rapport entre une histoire d’amour tragique et un spectacle burlesque ? Vous ne voyez toujours pas ? Normal. La création de Samuel Achache (du collectif D’ores et Déjà) et Jeanne Candel (de La Vie Brève) est tout aussi "trompeuse" que le crocodile "sur les rives fatales du Nil". On aimerait s’en tenir à ces quelques lignes et vous laisser, livrés à vous-mêmes, en pleine incompréhension, mais l’exercice exige d’en dire tout de même un peu plus. Dommage car Le Crocodile trompeur est un spectacle sur lequel il vaut mieux ne rien savoir avant de le découvrir (et il faut absolument le découvrir !). Alors, pour qui veut suivre ce conseil, stop ! On arrête là la lecture."Ainsi sur les rives fatales du Nil / Pleure le crocodile trompeur", ce sont deux vers du livret de l’opéra Didon et Enée, composé par Purcell en 1689. Didon use de cette métaphore alors qu’Enée vient de l’abandonner pour accomplir son destin : fonder une nouvelle cité en Italie. De cet opéra tragique, qui ressasse la douleur de l’héroïne séduite puis délaissée par son amour, Jeanne Candel et Samuel Achache tirent un "opéra-théâtre" complètement fantaisiste. Ils dynamitent l’ouvrage de Purcell, tout en en respectant l’argument et en conservant quelques passages lyriques. Le résultat est absolument génial. Ils nous font (re)découvrir une uvre baroque par une mise en scène très kitsch (au sens premier du terme), qui colle parfaitement à l’esprit baroque. L’hétéroclite, le collage d’éléments de bric et de broc, que ce soit dans le décor, dans les costumes, dans les tableaux représentés, est un remède efficace contre l’ennui.Ainsi passe-t-on deux heures qui semblent bien courtes en compagnie de ces douze omédiens / chanteurs / musiciens / cascadeurs, et l’on en passe tant chacun a de cordes à son arc. Des digressions amusantes sur des thèmes qui semblent absurdes, mais qui ont toujours un vague rapport avec l’histoire de Didon et Enée, une exploration loufoque du corps humain, mimée par quatre comédiens, sur le mode Monty Python, pour trouver l’origine d’une mort par chagrin d’amour, des saynètes burlesques à ski ou en queue de pie dans un Carthage en ruine (N’oubliez pas : Carthago delenda est !), de magnifiques airs d’opéra revus et modernisés par Florent Hubert, interprétés sur le mode burlesque par une partie de l’équipe et sur le "vrai" mode lyrique par Judith Chemla, en qui l’on découvre une véritable chanteuse et une superbe Didon... Quoi d’autre ? L’anglais, voire le "franglais", utilisé durant quasi toute la représentation, rappel des origines de l’opéra et source d’un comique verbal savoureux. La tête de biche, les gravats, le lustre qui se balance, le piano qui tombe, le raisin frais, enfin et surtout l’énergie incroyable de toute la troupe. Vous n’avez toujours rien compris. Tant mieux. Allez découvrir ce Crocodile trompeur directement au théâtre. Vous en ressortirez euphorisés.
Caroline Vernisse
07/12/2013
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