Trois Soeurs
de Anton Tchekhov
Mise en scène de Christian Benedetti
Avec Christian Benedetti, Mathieu Barbet, Christine Brucher, Gaspard Chauvelot, Philippe Crubézy, Daniel Delabesse, Claire Dumas, Elsa Granat en alternance, Laurent Huon, Florence Janas, Xavier Legrand, Jean-Pierre Moulin, Nina Renaux, Isabelle Sadoyan, Stéphane Shoukroun
Trois Soeurs d'AntonTchekhov s'inscrit dans la lignée de La Mouette et d'Oncle Vania mis en scène par Christian Benedetti sur la scène du Théâtre-studio d'Alfortville.
La porte d'entrée du Théâtre-Studio d'Alfortville franchie, il règne en ce lieu une atmosphère digne des quais de Scène, brouillard et levée du jour, tempête et accalmie. Il est des hommes et les femmes, comédiens et comédiennes, régisseur et costumières, qui retournent la terre pour en extraire le minéral prompt à sculpter un théâtre artisan, un théâtre partisan.
Christian Benedetti, un prénom et un nom qui s'écrivent en lettres uvrières sur la vitrine du théâtre d'expression. De Tchekhov, il intègre les intonations slaves, il introduit une ponctuation qui met en lumière des individualités, il adopte un mouvement littéraire qui se transpose au présent. La dramaturgie, la sienne, s'échafaude à partir d'un travail de réflexion collective sur la pensée de l'auteur à prolonger dans la mise en scène.Ainsi, en a-t-il été dans les précédentes productions de La Mouette et d'Oncle Vania.Dans un théâtre comme le sien où la matière brute de la structure se prête à l'écriture de l'auteur russe, les règles de vie se fragmentent de prises d'intérêts conflictuels et psychologiques. Tchekhov se nourrit des respirations et des soupirs, des émotions et des douleurs partagés par les parents d'une famille unie par le souvenir et la désorientation existentielle à laquelle chacun s'accorde bon gré, mal gré.Les Trois Surs, une fresque familiale marquée par des convergences et des antagonismes, des rapprochements et des écarts de conduite. Les visages expriment à huis-clos ce que la raison du cœur refuse d'entendre, la vérité.La mort du père de famille, un an en amont, a ouvert des brèches au sein de la fratrie. Jalousie, rancur, amour désavoué tiennent le devant du propos empreint de critiques vilipendant qui ose s'y frotter.Drame social qui oblige à poser le regard sur chacun des personnages avec un il différent. Recel d'impuissance et de passivité font front à la tempérance et à la tension palpable.La mise en scène, une construction logique d'alternances. La fluidité des répliques et les silences imposés. Les polyphonies et les solitudes. La musique et les éclats de voix.La scénographie balaie le superflu et le décor s'en ressent avec les éléments installés pour ne pas se figer. A l'image de la mécanique psychologique qui élève les accords en désaccords.Les comédiens rentrent de corps avec les personnages incarnés, à croire qu'ils ne font qu'un. L'espace ne récèle aucune zone d'ombre car les comédiens l'investissent sur l'ensemble de sa superficie.A traduction parfaite, le texte n'en est que plus crédible. Nait en bouche, l'écriture de Tchekhov, laquelle prend forme avec l'intelligence de la narration. Les comédiens excellent dans ce registre et d'écrire qu'il convient d'y associer l'intonation portée avec élégance et intensité à la formulation.Christian Benedetti referme le livre de théâtre de Tchekhov avec cette magnifique mise en scène des Trois Surs.
Christian Benedetti, un prénom et un nom qui s'écrivent en lettres uvrières sur la vitrine du théâtre d'expression. De Tchekhov, il intègre les intonations slaves, il introduit une ponctuation qui met en lumière des individualités, il adopte un mouvement littéraire qui se transpose au présent. La dramaturgie, la sienne, s'échafaude à partir d'un travail de réflexion collective sur la pensée de l'auteur à prolonger dans la mise en scène.Ainsi, en a-t-il été dans les précédentes productions de La Mouette et d'Oncle Vania.Dans un théâtre comme le sien où la matière brute de la structure se prête à l'écriture de l'auteur russe, les règles de vie se fragmentent de prises d'intérêts conflictuels et psychologiques. Tchekhov se nourrit des respirations et des soupirs, des émotions et des douleurs partagés par les parents d'une famille unie par le souvenir et la désorientation existentielle à laquelle chacun s'accorde bon gré, mal gré.Les Trois Surs, une fresque familiale marquée par des convergences et des antagonismes, des rapprochements et des écarts de conduite. Les visages expriment à huis-clos ce que la raison du cœur refuse d'entendre, la vérité.La mort du père de famille, un an en amont, a ouvert des brèches au sein de la fratrie. Jalousie, rancur, amour désavoué tiennent le devant du propos empreint de critiques vilipendant qui ose s'y frotter.Drame social qui oblige à poser le regard sur chacun des personnages avec un il différent. Recel d'impuissance et de passivité font front à la tempérance et à la tension palpable.La mise en scène, une construction logique d'alternances. La fluidité des répliques et les silences imposés. Les polyphonies et les solitudes. La musique et les éclats de voix.La scénographie balaie le superflu et le décor s'en ressent avec les éléments installés pour ne pas se figer. A l'image de la mécanique psychologique qui élève les accords en désaccords.Les comédiens rentrent de corps avec les personnages incarnés, à croire qu'ils ne font qu'un. L'espace ne récèle aucune zone d'ombre car les comédiens l'investissent sur l'ensemble de sa superficie.A traduction parfaite, le texte n'en est que plus crédible. Nait en bouche, l'écriture de Tchekhov, laquelle prend forme avec l'intelligence de la narration. Les comédiens excellent dans ce registre et d'écrire qu'il convient d'y associer l'intonation portée avec élégance et intensité à la formulation.Christian Benedetti referme le livre de théâtre de Tchekhov avec cette magnifique mise en scène des Trois Surs.
Philippe Delhumeau
13/11/2013
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