Manon
de Abbé Prévost, Jules Massenet, Henri Meilhac, Philippe Gille
Mise en scène de Laurent Pelly,
Christian Räth
Avec Vannina Santoni (Poussette),
Khatouna Gadelia (Javotte), Hélène Delalande (Rosette), Charles Castronovo (Le Chevalier des Grieux), Robert Bork (Le Comte des Grieux),
Thomas Oliemans (Lescaut), Luca Lombardo (Guillot de Morfontaine), Marc Canturri (Brétigny), Christian Tréguier (L’Hôtelier), Orchestre national du Capitole, Choeur du Capitole,
Alfonso Caiani (direction)
"Combien se doit être amusant de s’amuser toute une vie"
Le théâtre du Capitole accueille en son sein une pléiade d’artistes au talent reconnu comme la soprano vedette Nathalie Dessay qui incarne Manon, opéra écrit de la plume du génial compositeur Jules Massenet, directement inspiré du non moins célèbre roman de l'abbé Prévost publié au XVIIIe siècle.Cette Manon, le metteur en scène Laurent Pelly la voulait plus libre, plus forte afin d’assumer toute l’ambiguïté de son personnage tantôt attiré par l’homme, tantôt par tout ce qui brille. Il va lui falloir du cran pour vivre sa passion du luxe avec désinvolture, faire voler en éclat le carcan d’une société bien pensante qui ne manque pas de juger la femme frivole et intéressée. Malheureusement, cet adage connu de tous prend ici tout son sens, l’argent ne fait pas le bonheur.Le rideau s’ouvre, le premier acte plonge littéralement le public au cur du XVIIIe siècle tant par les magnifiques costumes d’époque que par le décor, la cour d'une auberge d'Amiens. Guillot et Brétigny, accompagnés de trois jeunes femmes, Javotte, Poussette et Rosette, demandent à dîner. Arrive alors Lescaut, le cousin de Manon qui doit conduire celle-ci au couvent. La jeune femme ne se fait pas attendre, grisée par son voyage, le premier de sa vie, elle n’est encore qu’une adolescente à l’aube de sa vie mais c’est bien le couvent qui l’attend. Apparemment, la vie lui réserve une autre issue, le vieux Guillot tente de la séduire alors qu’elle attendait sagement son cousin parti s’enivrer et jouer aux cartes. Pour arriver à ses fins, Guillot lui met à disposition une voiture qui ne tardera pas à venir la chercher en lui promettant de combler ses moindres désirs. Sur ces faits, un bel inconnu, le jeune Chevalier Des Grieux qui a raté sa diligence, croise le regard de Manon, c’est le coup de foudre entre les deux jeunes gens. Sans plus tarder, tous deux profitent de l’occasion et s’enfuient dans la voiture mise à disposition par Guillot pour Manon. L’acte suivant, les jeunes amoureux filent le parfait amour dans leur petite mansarde parisienne. Sauf que Manon ne supporte plus ses conditions de vie, "un même verre était le notre", chante-t-elle lorsqu'elle décide de quitter Des Grieux pour suivre Brétigny et vivre enfin dans le luxe et l’opulence.Trahi, le chevalier décide d’entrer dans les ordres bien que son père tente de l’en dissuader, la douleur est insupportable pour celui qui aimait sans compter. Pendant ce temps, Manon parade auprès de sa cours, elle triomphe d’élégance et de beauté dans ses magnifiques parures. Les hommes veulent la séduire, Guillot lui offre le ballet de l’opéra que Brétigny lui avait refusé. Cependant, Manon est troublée par une conversation entre le comte Des Grieux et Brétigny, se pourrait-il que son ancien amour l’ait oubliée ?Dans cet acte III, Manon se rend à Saint-Sulpice afin de regagner l’estime et le cur du chevalier, elle ne peut se résoudre à vivre sans lui. Après lui avoir reproché sa trahison, il succombe à ses avances. L’acte IV, à l’hôtel Transylvanie, les paris grimpent, on joue, on se fait voir, Manon traîne son amant à une table de jeux, ils sont ruinés, elle ne peut consentir à vivre sans le sous. Le chevalier consent à jouer contre le vieux Guillot qui voit là une belle occasion de se venger du tour que le couple lui a joué. Les amants taxés de tricheurs sont arrêtés par la police, Manon condamnée pour prostitution à la déportation en Louisiane.Le dernier acte se situe sur une route qui mène au Havre, Des Grieux libéré, il tente avec Lescaut de secourir la pauvre Manon qui apparaît enchaînée, vêtue de guenilles, épuisée par le voyage. Elle finit par mourir dans ses bras. Les quatre heures de spectacle, pouvant en rebuter plus d’un, ne sont en aucun cas une douloureuse épreuve, passée la moitié. Le rythme se veut soutenu et ponctué de rebondissements qui replongent le spectateur de plus belle dans cette fabuleuse histoire. La tension dramatique est palpable du début à la fin, l’interprétation de Manon et du chevalier Des Grieux est remarquable, quelle puissance, quelle présence ! Tous ces personnages hauts en couleurs évoluent dans un décor efficace et bien pensé, notamment la porte de la mansarde parisienne qui permet un véritable cloisonnement entre leur cocon d’amour et la vie du dehors bien plus dangereuse et tentatrice. L’orchestre du théâtre du Capitole nous ravit, la musique tantôt légère tantôt grave, accentue l’effet d’empathie envers ce pauvre chevalier, car oui, dans cette société bien pensante, Manon, courtisane et superficielle, paye le prix d’une immaturité mise à nue.
Andrea Lamy
14/10/2013
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