




Mademoiselle Else
de Arthur Schnitzler
Mise en scène de Francine Walter
Avec Pauline Gardes en alternance Marion Servole, Sophie Bricaire, Pauline Vaubaillon
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Du 26/06/2013 au 22/09/2013
Du mardi au samedi à 21h30. Supplémentaire le 22 septembre à 17h.
Lucernaire
53 Rue Notre-Dame des Champs
75006 PARIS
Métro Vavin, Notre-Dame des Champs, Montparnasse Bienvenüe
01 45 44 57 34
La finesse de l’écriture d’Arthur Schnitzler traduit les profondeurs de l’âme et du corps dans un concentré d’émotions et d’impressions vécues par Mademoiselle Else, elle-même déclinée dans la mise en scène de Francine Walter en trois apparences distinctes
"Si je vous ai toujours évité, c'est par une sorte de crainte de rencontrer mon double", écrivit Freud à Schnitzler. Dramaturge revendiqué malsain de la littérature allemande par les instances du Troisième Reich, les nazis interdirent la reproduction de ses pièces et incinèrent ses romans. Arthur Schnitzler eut le malheur d’être né juif et bien que libre pensant, son uvre se compose de romans, de nouvelles et de pièces de théâtre. Nombre de ses écrits inspirèrent Max Ophuls et Stanley Kubrick à les adapter dans des versions cinématographiques dans les années vingt et trente.En écho au silence envahissant le théâtre noir, résonnent des balles échangées sur un cours de tennis. La magie du temps opère et lumière faite sur scène, révèle trois jeunes femmes vêtues à l’identique.La scénographie, une invitation à la fuite confrontant les opposés que sont la liberté et le mal-être. L’espace scénique livre la pensée complexe de l’auteur en la simple expression des éléments présents, deux tabourets, un banc et une porte double.
Else, jeune fille élevée dans l’aristocratie viennoise, séjourne à l’hôtel avec sa tante dans les montagnes italiennes. Une lettre express de sa mère lui annonce que son père, ayant détourné une somme d’argent, risque la prison. Else n’a pas d’autre recours que de séduire Monsieur Von Dorsday, riche marchand d’art, de passage à l’hôtel. Lequel devra s’exécuter en la remise d’une somme de trente mille gulden versée à un avocat.Mademoiselle Else est un court roman rédigé sur la technique du monologue intérieur. Simple aurait pu être l’idée à Francine Walter de monter la pièce avec une comédienne interprétant le rôle d’Else dans un seul-en-scène. Bien lui en a pris d’engager trois artistes féminines pour travailler le texte de Schnitzler. Mademoiselle Else, un seul et unique personnage décliné en trois versions : la légèreté, la fragilité et l’audace.La mise en scène se concentre sur la puissance de la parole et de la pensée échafaudées sur les fondements intérieurs de construction et de déconstruction de la jeune femme. A la jouissance de la jeunesse, se greffe le désir d’aimer la vie et d’arpenter les chemins du quotidien dans l’ignorance la plus permise. Il n’est plus cruel destin que le reflet projeté par une glace sans tain.L’emballement du monde s’agite frénétiquement sur un manège où l’appréhension supplée l’insouciance, l’hilarité se déguise en folie, l’angoisse nargue l’irrationnel. Francine Walter restitue à la pièce de Schnitzler une profondeur psychologique intense qui naît de la présence des trois comédiennes investies dans le rôle d’Else et grandit avec la situation évoluant jusqu'au drame.Les répliques affirment une jeune femme étouffée similairement par une prise de conscience et d’inconscience. Elle(s) respirent à poumons déployés la légèreté, la fragilité et l’audace. La contradiction du malaise vécu de l’intérieur transmet les ondes du déni d’enfermement, liberté soit dévoilée à l’intimité.Pauline Gardes, Sophie Bricaire et Pauline Vaubaillon sont rayonnantes de vitalité et insufflent à cette pièce psycho-dramatique une dimension qui va au-delà de la première impression. Elles sont en une la perception d’une jeunesse rayonnante et la lente fragmentation d’elle(s)-même(s).Mademoiselle Else, ainsi mise en scène par Francine Walter et interprétée par le trio de comédiennes, invite à découvrir le dramaturge Arthur Schnitzler avec une liberté artistique justement employée et beaucoup de modernité.
Else, jeune fille élevée dans l’aristocratie viennoise, séjourne à l’hôtel avec sa tante dans les montagnes italiennes. Une lettre express de sa mère lui annonce que son père, ayant détourné une somme d’argent, risque la prison. Else n’a pas d’autre recours que de séduire Monsieur Von Dorsday, riche marchand d’art, de passage à l’hôtel. Lequel devra s’exécuter en la remise d’une somme de trente mille gulden versée à un avocat.Mademoiselle Else est un court roman rédigé sur la technique du monologue intérieur. Simple aurait pu être l’idée à Francine Walter de monter la pièce avec une comédienne interprétant le rôle d’Else dans un seul-en-scène. Bien lui en a pris d’engager trois artistes féminines pour travailler le texte de Schnitzler. Mademoiselle Else, un seul et unique personnage décliné en trois versions : la légèreté, la fragilité et l’audace.La mise en scène se concentre sur la puissance de la parole et de la pensée échafaudées sur les fondements intérieurs de construction et de déconstruction de la jeune femme. A la jouissance de la jeunesse, se greffe le désir d’aimer la vie et d’arpenter les chemins du quotidien dans l’ignorance la plus permise. Il n’est plus cruel destin que le reflet projeté par une glace sans tain.L’emballement du monde s’agite frénétiquement sur un manège où l’appréhension supplée l’insouciance, l’hilarité se déguise en folie, l’angoisse nargue l’irrationnel. Francine Walter restitue à la pièce de Schnitzler une profondeur psychologique intense qui naît de la présence des trois comédiennes investies dans le rôle d’Else et grandit avec la situation évoluant jusqu'au drame.Les répliques affirment une jeune femme étouffée similairement par une prise de conscience et d’inconscience. Elle(s) respirent à poumons déployés la légèreté, la fragilité et l’audace. La contradiction du malaise vécu de l’intérieur transmet les ondes du déni d’enfermement, liberté soit dévoilée à l’intimité.Pauline Gardes, Sophie Bricaire et Pauline Vaubaillon sont rayonnantes de vitalité et insufflent à cette pièce psycho-dramatique une dimension qui va au-delà de la première impression. Elles sont en une la perception d’une jeunesse rayonnante et la lente fragmentation d’elle(s)-même(s).Mademoiselle Else, ainsi mise en scène par Francine Walter et interprétée par le trio de comédiennes, invite à découvrir le dramaturge Arthur Schnitzler avec une liberté artistique justement employée et beaucoup de modernité.
Philippe Delhumeau
29/07/2013

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